Mardi 19/12 Mindelo
Mardi 19/12 Mindelo
Je pensais passer une journée sans histoire. Une sorte de veni, vidi, vici en 3lignes où j’aurais brodé sur un sujet quelconque. Et puis, je me suis rappelé que les voyages étaient des incubateurs à surprises.
Réveil aux aurores, question d’habitude, avec la fenêtre encore ouverte qui laisse entrer le ressac. Avec le lever du soleil se dégage la vue sur l’océan et l’aéroport abandonné. L’objectif du dépaysement a été atteint ces 4 derniers jours. Reste celui du repos.
Rien de bien stressant ce matin avec un peu de marche dans l’aéroport abandonné dans les années 90 suite à un accident d’avion. Le vieux terminal décrépit donne un gout de ville fantôme. A quelques mètres, la tour de contrôle ressemble à un champignon rabougri. Seule la piste, qui a pourtant bien vieilli, garde son puissant impact sur l’imaginaire.
Continuant ma balade, je tombe dans un magasin sur Marie, une quinquagénaire de Bergerac, installée ici depuis 10ans. On parle évidemment rando et Pyrénées. Elle me donne également le nom d’un photographe tarbais, Jean-Marc Cotta, qu’elle connait bien et qui a déjà publié 2 livres sur le Cap-Vert. A regarder…
Il va bientôt être temps de quitter Ponta do Sol pourtant si agréable. Je discute un peu avec Sissi, à la pension, en attendant l’aluguer. Elle a 4 enfants dont un qui travaille dans un restaurant…au Luxembourg ! Je vais finir par croire que je ne suis pas encore parti !
Et pourtant mon aluguer arrive. Un aluguer est un van-taxi collectif. Ses horaires dépendent du remplissage. Il tournera bien 40 minutes dans le village pour cela. Mon sac finit sur le toit, ce qui ne me rassure pas du tout vu la route et ses pavés, en bord de falaise. Hormis cela, le paysage est toujours époustouflant, jusqu’u contraste que donne la plaine de Porto Novo devant les montagnes.
Le ferry s’éloigne et j’ai quand même le regret de quitter une ile si authentique aux paysages exceptionnels et à la population si accueillante.
De retour à Mindelo, je galère pour trouver ma nouvelle pension. Je me fais virer d’une rue par deux chiens en mode videurs (ouarf ! Ca va pas être possible ce soir ouarf ouarf !). Je dois demander mon chemin dans un portugais impeccable (3mots…). Je comprends la réponse (!) et fais donc les 50metres qui me séparent d’une jolie maison bleu et blanc. Accueil chaleureux de Filomena, en français, avec qui je sympathise de suite. La chambre est jolie et confortable mais la vue n’est plus au rendez-vous.
Sur son conseil, je file vers 19h sur la place du peuple. Ce soir, la ville rend hommage à la star, l’icône locale, l’enfant de Sao Vicente et de Mindelo, Cesaria Evora ! Le petit cortège s’élance, qui grossira bien vite pour atteindre plusieurs centaines de personnes. Prés de 2h de reprise en chorale des œuvres de Cesaria Evora à travers sa ville. Je ne sais plus si c’est une visite, un concert ? Ou bien l’âme Cap-Verdienne qui s’exprime à travers toutes ces voix. C’est en tout cas un moment rare que je vis. Moi qui adore cette musique, j’en ai une interprétation pleine de cœur, aux hasards du calendrier. S’en suit un concert que je délaisse rapidement, la fatigue aidant.
Une journée sans histoire…
Hommage a Cesaria Evora Mindelo 17/12/17 2
Hommage a Cesaria Evora Mindelo 17/12/17
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