Mardi 11/1 Acatenango & Fuego

De retour de deux jours de grimpette sur deux des plus hauts volcans du pays : El Fuego et Acatenango.

Depart hier vers 9h en van pour La Soldedad, au pied de l’Acatenango. Nous sommes un grand groupe de 18 et nous partons tranquillement à l’assault du volcan. Le debut est assew raide entre les champs cultivés. Certains ont opté pour un porteur. J’ai decidé de faire l’exercice avec mon sac, toutefois bien allegé. Apres 1h à bon rythme, nous atteignons la foret pluviale : humide et brumeuse, elle fascine autant qu’elle agace. Encore une heure pour atteindre la zone alpine où la vegetation change. C’est l’heure de dejeuner d’un gros sandwich dans une clairiere. Les deux sommets se derobent toujours à notre vue, cachés sous la brume epaisse. Contrairement à nos esperance, le temps ne s’ameliore pas en debut d’apres-midi, alors que nous atteignons le camp de base. Dejà 8km et 1500m de denivelé dans les pattes, l’ambiance monte d’un cran. Il faut dire que le groupe marche bien, dans tous les sens du terme. Deux toulousains plutôt excentriques derident les plus coriaces, dont moi. Ils sont bon-enfant et disent eux-meme qu’ils ne savent pas ce qu’ils font là ! DJ et coach arrivés à Cancun il y a quelques semaines, ils font une excursion guatemalteque depuis la fin de leurs visas. Une ascension en claquette et short, ou presque !

Pour l’apres-midi, on est plusieurs à tenter l’ascension du Fuego. Volcan tres actif depuis 2018, nous nous arreterons sur la crete inferieure. Descente puis remontée pour finalement etre entourés d’une purée de pois. Seul le coucher de soleil dans les nuages fera office de compensation. Descente, montée pour rentrer au camp et 2h30 de marche en plus.

On discute ensuite autour du feu de bois en degustant notre plat de pates. Extinction des feux vers 21h, la fatigue aidant. J’ai droit à la cabine avec quatre autres gars, suite au tirage au sort. Le reste du groupe se partage les tentes. Pas de grand luxe toutefois, juste quelques planches de bois et une vue magnifique sur El Fuego.

1h du matin, l’un des jumeaux toulousains nous reveille. Une explosion sublime eclaire le ciel etoilé. Le Fuego crache son feu qui retombe en lave incandescente des deux cotés de la montagne. On est à quelques kilometres ; on y était il n’y a pas 6h. Un spectacle magnifique que je ne realise toujours pas, etant alors dans les brumes ensommeillées. Pas de video ni de photo, ca ne rend pas.

4h, reveil en fanfare. On attaque l’ascension de l’Acatenango avant le lever du soleil. Je suis en pleine forme apres 3h de sommeil. Dans la montée, à la frontale, le Fuego nous soutien d’une nouvelle explosion de feu. Quel pied ! Malgré ce sable volcanique que je deteste. Malgré ce vent piquant qui renforce un froid mordant. L’humidité s’y joint alors que nous traversons la foret menant au cratere. J’ai peur que la brume ne s’en mele à nouveau et gache le spectacle.

Mais les geants sont parfois clements et d’un petit cratere à 3900m s’ouvre iun panorama exceptionnel. Le jour se leve doucement, et peint le ciel d’orange, rouge et jaune. Le Fuego perd son status de lanterne mais nous offre encore quelques superbes montées de fumée. Quelques photos auront raison de mes doigts. De petites fleurs se sont changées en statues de glace. Un moment surrealiste et parfait !

La descente nous rechauffe vite alors que notre camp surnage encore au-dessus des nuages. Vers 9h, il est temps de redescendre. Nous retrouvons la brume humide qui encercle la montagne. Avec quelques autres, le guide nous lache et nous devalons la montagne en courant. Non seulement ca va plus vite, mais c’est meilleur pour les genoux ! Je me retrouve parfois seul au milieu de cette foret luxuriante ; sublime et reposant, completant un tableau dejà superbe.

Notre groupe se separe à Antigua, non sans prendre quelques coordonnées pour la suite. De mon coté, ce sera douche chaude et decrassante, suivi d’une sieste. Repos !

Le soleil est revenu sur Antigua. Un plaisir supplementaire. Je retrouve les toulousains et quelques autres ;ce soir pour un verre. Demain, depart pour Atitlan.