DIMANCHE 12/02 PLAYA DEL CARMEN

DIMANCHE 12/02 PLAYA DEL CARMEN

Aujourd’hui, c’est dimanche ! Aucun programme pour cette journée, si ce n’est farniente sur une plage des caraïbes (il n’y a pas eu beaucoup de journées totalement « off » en 2mois)

Je parcours la Quintana, rue proche de la mer regroupant tous les restos et magasins à touristes. Cité balnéaire type, Playa n’offre pas grand-chose d’autre que sa plage, si ce n’est d’être le point de départ des excursions culturelles. La ville attire les américains en mal de soleil à cette période de l’année. Enormément de québécois et de français également. En tout cas, voilà 2nuits que je suis seul dans mon dortoir ; pas désagréable. Le quémandage insistant des vendeurs commence à m’irriter sérieusement. Malheureusement, même la plage est un cliché pour masse ; malgré un haut magnifique, le paysage est gâché par une succession d’hôtels, de bars de plage et d’attrape-touristes. Je suis très content de m’être perdu à Tulum pour avoir vu des plages de rêve avec quelques locaux et une paillote pour seule distinction humaine.

Le vent, fort, a le mérite de pousser les nuages et de permettre le retour du soleil. Allez, ne nous plaignons pas. Tout cela n’est qu’un grain de sable dans ma salade de thon.

La baignade est un régal dans une eau à la fois juste assez chaude pour y rester, et rafraichissante contre le soleil de midi. Un vrai repos caribéen malgré le vent.

Le ciel se couvre et je rentre faire la sieste à l’auberge. La chambre prend un air de bungalow tropical dans son dénuement, ses carreaux de terre au sol, un ventilateur d’un autre âge brassant un air tiède, la radio lançant de la cour des sons chauds et entrainants. Les yeux à demi-clôts, que j’aime cet instant.

Entre la 25eme et la 40eme rue se trouve le vrai Playa, celui que retrouvent le soir les femmes de chambre, serveurs, balayeurs et autres réceptionnistes des établissements luxueux de la côte (Playacar principalement). Et le contraste y est évidemment grand. De petites maisons carrées aux murs défraichis se coincent les unes aux autres dans de longues ruelles cabossées. Ici, la cantina fait rôtir ses poulets et ses viandes sur la plancha en devanture. Là, un bar propose tacos et cervezas dans une petite cour où vieillissent d’antiques chaises Coca Cola au rouge déjà passé. A deux pas, une file de colectivos libère son flot encore endimanché aux couleurs de ses employeurs. A coté, des chants s’échappent de la salle ouverte où s’alignent des chaises en plastique face à une estrade de bois. Il faudra un crucifix au mur pour en discerner la fonction ecclésiastique. Et enfin la frontière, la 15eme avenue, sépare deux mondes, le Mexique et les USA, les tacos à 7pesos et le hamburger à 10$ (100pesos), la vente d’uniformes scolaires et le déguisement poncho/sombrero. Deux mondes qui se croiseront sans se voir à la sortie d’une chambre numérotée.

Etrangement, je me sens mieux du coté mexicain. Un effet de l’authenticité ?

Dans cet esprit, je décide d’aller manger dans une cantina à coté de l’auberge. Elle est apparemment pas mal utilisée par les chauffeurs de taxi de la ville. Ce sera un très bon taco de poulet, oignons, salade pour commencer, puis de la dinde a la plancha avec un riz délicieux, une salade tomate, feuille de cactus, et une mixture brunâtre (maïs ?) indéfinissable. La dinde est très tendre et gouteuse. J’ajoute à chaque fois un peu de sauce pimentée rouge (qui m’a fait tant de mal…) pour relever, et je teste à peine la sauce verte qui m’arrache la bouche à peine sur le bout de la langue. Et cela pour à peine 50pesos !

Je finirai la soirée dans un bar trouvé au hasard prés de la plage : le Fusion. Une ambiance parfaite à la bougie sur une terrasse de teck sur la plage à 15m du ressac, entourée de palmiers habillés de lumières estivales. Une brune pour le gout, Negra Modelo, plutôt légère, et une blonde célèbre, la Corona, pour finir le séjour au son du Buena Vista Social Club notamment, par un groupe latino « en vivo ». Le service, jeune, dynamique, agréable (et mignonne) ne gâche rien. Une excellente soirée de vacances. Sur le retour, je passe devant le bar offrant les bières au meilleur prix : 20pesos. Evidemment, il est … français ! Les autres ont des prix plus occidentaux. Cela parle trop français et, malgré les prix, ne m’intéresse donc guère. Je rentre. Demain MIAMI !

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