LUNDI 30/01 SANTIAGO/BUENOS AIRES
LUNDI 30/01 SANTIAGO/BUENOS AIRES
Enfin Buenos Aires, je n’y suis pas encore, l’avion ayant déjà 2h30 de retard. Mais commençons cette magnifique journée par une très mauvaise nuit. Un couple arrive vers 2h du mat’ et le mari ne trouve rien d’autre à faire que d’imiter un moteur d’avion par ses ronflements… De quoi dormir 4h avec l’effet persistant du décalage horaire. 10h, on plie bagage.
Hostels.com : L’auberge serait plutôt un hôtel de passage où se croisent des couples en chambres privées, des personnes en transit à Santiago et quelques backpackers. La piscine est un atout indéniable en été. Le staff est correct, la localisation plutôt bonne à 30minutes du centre et de la gare (5min de l’arrêt aéroport et métro). Les chambres sont grandes avec une bonne literie. Les douches laissent un peu à désirer. Quelques animations. L’internet gratuit est pratique. Un peu bruyant la nuit.
Arrivé au check-in, on me propose d’être en surbooking sur mon vol et d’être assuré sur le vol suivant avec compensation. Je ne suis pas pressé et j’accepte. Je n’aurais pas à patienter plus (que je croyais…) car un siège est dispo sur mon vol original.
L’aéroport de Santiago est à taille humaine et à peu prés logique dans son organisation géographique. Par contre la gestion des vols est catastrophique. Du moins pour mon vol. Départ prévu porte 17B, puis 12, puis 11 et déjà 1h de retard. On embarque finalement sous les applaudissements des passagers. Le temps d’installer tout le monde que nous devons descendre de l’avion pour une panne d’un instrument utile lors des tempêtes (Santiago grand soleil, BA grand soleil programmé, 2h de vol…). Apres avoir traité les hurlements de groupes de passagers, la compagnie offre un repas dans l’un des restos de la zone internationale. Ca tombe bien, je n’ai rien mangé depuis ce matin. J’ai juste le temps de dévorer mes pates carbonara (qui font un bien fou), que le steward vient nous chercher. Avec 30minutes d’avance sur le retard prévu, certains s’offusquent de ne pouvoir finir ou commencer leur plat. Jamais content ! L’équipage cherche encore quelques passagers. Ben ouai, on leur a dit 17h30 non mais ! Bref, si on décolle à 17h30 on aura 3h45 de retard. A suivre…
Je suis étonnamment calme, souriant et patient durant ces attentes et péripéties. C’est un luxe d’avoir le temps.
J’en profite pour faire une brève conclusion sur Santiago. Historiquement riche, la ville pâtit de son climat sec. Les parcs y sont rares et ne sont verts qu’à grand renfort d’arrosage. La poussière est permanente dans les rues ; le vent chaud d’été la fait lever en nuées agressives. La côte est touristique avec Vina del Mar et Valparaiso. Une partie de la richesse du Chili réside dans la découverte du désert de l’Atacama au nord et de la région des lacs au sud, de quoi envisager d’autres voyages. J’ai eu peu de contact avec les chiliens mais ils sont accueillants, aidants, quoi que parfois un peu brouillon. L’anglais y est peu parlé (jusque dans les annonces de l’aéroport) mais les chiliens savent se faire comprendre. Pays à refaire.
Quelques anecdotes :
-Le quartier de San Francisco où je me suis baladé 2fois est le quartier ayant le plus fort taux de viol de la ville. Arg… (Source La Tercera du jour)
-Je tiens à remercier les profs d’espagnol de l’ESC pour n’avoir jamais cru en moi. J’ai géré ici jusqu’à négocier un report de vol (comprendre plutôt) et survécu déjà 5jours en Amérique latine.
-Selon le journal TV, la saison est plutôt mauvaise à Vina. Vu le peu d’espace restant sur la plage samedi, je ne sais pas où ils mettent les touristes manquants…
Décollage 17h45 ; 4h de retard. J’espère que les bus tourneront toujours à mon arrivée. La traversée des Andes est un spectacle fabuleux. L’altitude relativement basse de cet Airbus A320 permet d’observer les cimes enneigées encadrés de vallées arides vierges de toute trace humaine. Le commandant joue les guides.
Buenos Aires ! Pas de problème à l’immigration (plutôt sympa), ni aux douanes où un fonctionnaire endormi fait passer les sacs sous les rayons x en fixant son écran comme devant les Simpson. Les infos à l’aéroport sont minimalistes. Je dois demander au stand info qui m’indique que le bus de ville est derrière le dernier bâtiment du terminal. Easy ! Les 2autres options étaient le LeonShuttle (200AR$ soit 35€) ou le taxi (hors budget). J’ai vite compris pourquoi le bus de ville n’était qu’à 2AR$... Le bus est correct ; le problème est qu’il s’arrête partout, que je n’arrive pas à suivre son parcours, que je sais juste qu’il passe à coté de l’auberge, mais que je n’ai aucune idée de la distance ni du temps nécessaires. Au bout d’une heure, je découvre, soulagé, qu’on est sur la rue qui mène à l’auberge. Pas de point de repère. Encore attendre ? Déjà dépassée ? Un métro ! Je descends et me repère avec ? Non, autant rester. Apres 1h30, la ville s’épaissit. Bon signe. Toujours pas de perpendiculaire reconnaissable (quand le nom y est). Pourquoi il tourne ce con ?!? Je ne retrouve pas la rue. Il tourne à nouveau, je suis dans le bon sens mais perdu. Enfin un nom puis une perpendiculaire. Hallelujah ! Apres 1h45 je suis à l’auberge dans le centre historique. Périple fait évidement sans connaitre les quartiers traversés, ni une idée du trajet, 4heures de sommeil et ma maison sur le dos. Exaltant. Enfin, l’auberge a l’air cool avec une belle terrasse. Je suis moi-même terrassé. Apres 2baragouinages en espagnol, j’enchaine en anglais. Pour les progrès, on verra demain. Le mec de la réception, Nacho, est plutôt cool, mais il doit bouger toutes les 5minutes car il n’y a pas de clé à l’auberge (au 6eme et dernier étage) et doit ouvrir et vérifier (ou l’inverse). Discussion rapide avec un roommate qui vient du Maine (US hein ! on est international ici) et qui a débarqué il y a 4jours pour faire sa vie en Argentine.
J’aurais donc passé la journée dans les transports et c’est plus fatigant qu’il n’y parait…
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