SAMEDI 28/01 SANTIAGO

SAMEDI 28/01 SANTIAGO

Et bien j’ai failli ne pas y aller à Vina ! Toujours sous le coup du décalage horaire. Je comptais prendre le bus de 10h et me réveille tant bien que mal à cette même heure. Que c’est dur de trouver la motivation pour faire à peine 30 minutes de marche jusqu’à la gare quand tout le corps réclame l’oreiller. Une fois au terminal de bus, rien ne se simplifie pour mon cerveau endormi. Je fais une première fois la queue pendant 20minutes à TurBus, la compagnie que j’avais repérée pour ses tarifs et les horaires. L’autre compagnie, Pullman, a un site sans prix ni horaires, ce qui n’aide pas. Donc à mon tour, je demande les départs pour demain matin. Il est midi, je me suis résigné pour aujourd’hui. Départ 10h : parfait ; dernier retour 15h45… avec 2h de trajet aller, ca fait un peu short. Je perds l’espoir d’aller à Vina, quand de mon cerveau embrumé surgit un rayon de soleil. Et si je pars maintenant et que je rentre plus tard, genre retour 21h ??? (Fallait vraiment pas me demander grand-chose avant ca…). Je refais donc  20minutes de queue, à un autre comptoir pour ne pas avoir l’air trop con et trouve le billet parfait pour 6700pesos (10€) Aller-retour. Heureusement que la gare n’a que 23quais car il n’y a pas d’autre indication que sur les bus eux-mêmes. Ils sont par contre très confortables et rivalisent avec la SNCF. Il faut préciser que c’est le principal moyen de transport de masse ; étant donnée la topologie, il y a très peu de train. Il existe des bus semi-cama, cama (couché), et cama premium pour les longs trajets. Le mien est un classique pour les 2h de  route. Le trajet se fait par de longues vallées entourées de monts arides. Le paysage est très sec. Je commence par un peu de visite. Vina del Mar est une cité balnéaire attirant principalement des chiliens à cette époque (vacances et été austral). La ville n’a que peu d’intérêt et les rares points comme la cathédrale ou la place centrale sont tous proches. Vina tire son avantage de ses 4 plages et d’un petit château à la vue panoramique sur la petite baie. Elle est séparée de Valparaiso par un cap que je rejoins à pied en longeant la cote. C’est principalement un port que j’y trouve, entouré de collines, qui, elles, ont divers possibilités de visites et de balades. Il y a notamment une des maisons de Pablo Neruda, sur la isla Negra. Je n’ai malheureusement pas le temps, donc retour vers la plage. Un accès non officiel dans l’estuaire est proposé par l’homme à l’escabeau, offrant de vous aider à enjamber contre une petite pièce. Il n’y a pas de sous-métier, tout comme les jongleurs aux feux rouges de la ville. Une chose surprenante est l’omniprésence de la musique latine. Qu’elle vienne d’un bar, d’un groupe de drums sur la plage, d’une danse collective publicitaire, d’un écossais à la cornemuse, d’un travesti aux chansons d’amour, ou encore des nombreux chanteurs de rue, c’est un mélange éclectique qui sonne bon les vacances sur des rythmes latinos (sauf l’écossais…en kilt…). La plage est immense et pourtant bondée. Je commence à comprendre pourquoi il y a si peu de « guapas » à Santiago : elles sont ici ! Un air de vacances que je vous dis. L’air justement renvoie un mélange de marée, d’iode et de crottin de cheval des calèches à touristes. Je tente la baignade. L’eau est d’un bleu sombre et profond, et plutôt fraiche. Il faut préciser que le courant principal longe la cote du Chili du sud vers le nord, ramenant les eaux froides de l’Antarctique. Il se réchauffe en route pour la Nouvelle-Zélande. Le phénomène est similaire avec le Gulf Stream (comparaison New York/Paris). Ah tiens, le drapeau est rouge. Il est vrai que le courant y est fort, même au bord, mais tout le monde se baigne. 1h de bronzette me suffit aujourd’hui. Je décide de m’offrir un petit resto pour changer du pique-nique. Le budget est serré et je m’attends à peu sur le front de mer. Je m’arrête à une formule à 3990 pesos (6,5€) vu sur la mer. On verra bien… J’ai finalement une énorme salade césar avec de beaux morceaux de poulet, des feuilles fraiches, abondance de fromage et sauce servie a part. Hum je vais vérifier le prix. C’est bien ca ! Un régal. S’en suit une énorme glace à la fraise et un petit thé étrangement parfait dans ce moment de chaleur. Sans oublier la boisson fraiche et le sourire de la serveuse, je conclus la journée magnifiquement, et repu. Je dors un peu sur le retour et espère arriver avant le dernier métro, à 23h. Le premier étant à 7h, l’amplitude laisse à désirer. Même à minuit, il fait décidément très bon dans ce patio calme aux lointains bruits de vie.

Un petit point intéressant sur les chiens errants au Chili. Ils sont partout. Nullement agressifs, ils semblent bien acceptés par la population qui les nourrit au bon vouloir. S’ils ne sont pas « boueux », ils n’en sont pas propres pour autant et je n’ai vu personne les caresser. Certains vont par petites meutes de 3 à 5 chiens (notamment avec les plus jeunes) mais la plupart est solitaire. Bizarrement, je n’ai toujours pas vu de chat…

PS : J’ai vu pour la première fois des cormorans et des pélicans ; Youhou !!!

PS2 : Voir les danseuses de l’événement Direct TV sur la plage se dandiner sur du merengue et du reggaeton a égaillé ma journée haha.

PS3 : Apparemment, 2 « guapas » ont atterri dans mon dortoir. Parées à sortir en ce samedi soir, les talons sont aussi hauts que les jupes sont courtes. Elles me dépassent pourtant à peine. Pour les visages, on verra demain. Quant à moi, je finis la soirée avec Cesaria Evora. Arf !

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