LUNDI 16/01 SYDNEY

Quelle flemme ce matin. Il fait bon dans la chambre avec ce petit air frais. J’ai du sommeil en retard, ca tombe bien. Une raison de plus : il pleut. J’émerge finalement complètement vers 11h avec la perspective de visiter le cœur historique. Je prépare mon plan. Youhou ! Apres un gros BK (équivalent Hungry Jack) car j’avais besoin d’un steak d’urgence, je me balade dans Sydney. Le CBD se visite la tète en l’air, et la comparaison avec les prémisses de la ville en photos sont impressionnantes. L’évolution depuis les premiers forçats puis le développement des infrastructures après 1900 et enfin le quartier des années 2000 offrent le contraste sur juste un siècle. Je quitte mon guide à l’inspiration limitée pour suivre la mienne jusqu’au jardin botanique. Le soleil s’est alors levé pour laisser éclater les couleurs vives des diverses plantes, autant locales que tropicales, surlignées par le vert intense du parc. Des oiseaux au long bec picorant la terre font office de paon, tandis que d’immenses chauves-souris se suspendent à plus de 15m dans les arbres. Celles-ci, de plus de 70cm d’envergure sont en voie d’extinction, mais ont la fâcheuse tendance à détruire leur environnement. La pointe du parc donne sur un panorama complet du CBD, de l’opéra, du pont et de la baie. Je décide de m’y poser en attendant que les nuages restants encore nombreux fassent place à un franc soleil. J’y resterai 4h à lire et me reposer face a la baie, le soleil se faisant de plus en plus présent au grand dam de mes coups de soleil. Je décide de longer la cote jusqu’à l’opéra pour le voir de plus prés. Les parties de l’édifice ont été imaginées comme des extractions d’une coupole aplatie, qui s’emboitent parfaitement. Le programme y est alléchant et après maintes hésitations, je demande une place pour Turandot (Puccini) pour demain. 150AUD… ca va pas le faire. Mais la guichetière me propose une offre étudiante pour la flute enchantée ce soir. Au point où j’en suis niveau improvisation. Mais après tout, une place orchestre à 50AUD à 10rang de la scène pour voir du Mozart à l’opéra de Sydney, ca claque d’être étudiant ! Je n’ai à mes cotés que robes de soirée et costumes chemises. Mon t-shirt Adishatz me parait tout à fait adéquate donc. La salle est ultra moderne avec une bonne vue de partout et une excellente acoustique. Mais je ne peux m’empêcher d’être classique et de regretter les dorures des opéras Garnier ou Liceu. La représentation est très colorée, aux décors modernes et bien pensés, ainsi que des costumes vifs et extravagants en harmonie avec le livret (a mon sens). Les plus célèbres vocalises de l’opéra sont interprétées avec brio et, à de rares imprécisions prés, la performance est sublime. Grandiose et fabuleux seront mes premières pensées. Un petit bémol : j’aime les fins en apothéose et toute lumière. Le choix ici de baisser le rideau sur les dernières notes m’a un peu décontenancé.

Il est 22h30, je rentre tranquillement vers l’auberge par 25degres et un petit vent. Un arrêt McDo car je n’ai pas encore mangé. La chambre est déjà éteinte ; ce sont bien des travailleurs en working holidays visa. Ca ne va pas être fun. J’ai remarqué qu’il y a énormément de français, qu’ils soient travailleurs, étudiants ou touristes, à Cairns ou à Sydney. On vient chercher l’aventure ou l’éloignement aux antipodes (enfin c’est normalement en plein milieu du pacifique mais le travail de poisson-fermier ou les universités sous-marines semblent manqués…)

Je finis d’écrire et de manger dans le couloir de l’auberge et j’entends le générique de fin de Puss in Boots ENCORE. Mais cela enchaine sur le générique de début de Mary Poppins. J’hésite à frapper… MERDE ma madeleine à moi. J’ai la banane jusqu’aux oreilles. Je vais m’endormir heureux.

SUPERCALIFRAGILISTIXEXPIALIDOCIOUS !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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