Lundi 3/10 Dana à Petra J2
Lundi 3/10 Dana à Petra J2
14km +563 -170
Le camp ce soir s’installe sur les hauteurs, face au Wadi Arabia et au couchant. La meilleure vue depuis la tente-toilettes !
La nuit dernière fut excellente malgré quelques réveils. Ouvrir les yeux sous les étoiles rend l’endormicement plus doux.
Réveil 6h, petit-déjeuner à 7h, départ à 8h. Le trajet serpente vers les sommets, dans la continuité d’hier. Toujours ces monts désertiques où l’ocre domine. Partis à la fraiche, la température monte vite alors que nous avançons. Le désert n’offre pas d’ombre hormis quelques pistachiers. Le décor s’étale, impressionnant, sur notre droite.
Nous trouvons ici et là des fossiles datant de l’époque où la Jordanie était encore un plancher océanique. De petites pierres de plusieurs millions d’années.
Après le déjeuner/pique-nique, il nous restera un peu moins d’1h30 pour atteindre notre camp. Sublime.
Nous avons le reste de l’après-midi pour nous relaxer. Un thé sous la tente, quelques explications de géographie par Lana et diverses discussions. De quoi nous tenir occuper jusqu’au diner.
La soirée tournera de façon assez surprenante. Après un plat typique de riz et poulet, le mengah, nous nous posons autour du feu. Les quatre bédouins qui nous accompagnent ont préparé une surprise. Ils nous préparent un café arabe traditionnel : ils font d’abord griller des grains de café du Yémen à la poêle sur le feu. Ils le pilent ensuite dans un pot en cuivre, le faisant sonner en cadence, comme un réveil. Le café fraichement moulu est ensuite versé dans l’eau bouillante avec de la cardamone pilée. Le résultat est assez surprenant !
Traditionnellement, le café est servi en premier à l’hôte de marque puis vers sa droite. On tend la tasse de la main droite ou la secoue pour refuser. Il ne faut pas prendre plus de trois tasses ! La première en honneur de l’hôte, la seconde pour l’invité et la troisième pour sceller l’amitié (ou partir à la guerre…). Je crois que les trois tasses auront réchauffé les cœurs car nos hôtes nous font une démonstration de chants traditionnels. Hassan, le policier, s’y met également. Et nous peinons à rendre le change avec nos chansons européennes. On décide d’en préparer un pour demain soir.
L’ambiance est excellente. A se demander si c’était vraiment de la cardamone…
Hassan nous a aussi recité un poèmebédouin que je traduis (maladroitement) ici :
Je suis auprès du feu
Loin de ma famille et de mes amis
Fumée dans les yeux
Je peux pleurer sans mépris
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