DIMANCHE 22/01 AUCKLAND

DIMANCHE 22/01 AUCKLAND

On dit que la pluie néo-zélandaise est une part intégrante du pays et doit être vécue. Et ce matin je suis en pleine attraction touristique ! Un dimanche pluvieux est le meilleur moment pour visiter les musées. The Auckland Museum est apparemment réputé. Matt, un londonien rencontré hier est partant aussi.

Le réseau de bus est plutôt bien organisé quoi que parfois un peu léger. Il est fait de lignes partant du centre vers l’extérieur et de 3lignes circulaires de diamètres différents (centre-ville, 1ere couronne, 2eme couronne –15minutes entre chaque zone, rien à voir avec paris--). Nous prenons le Vert (1ere couronne) devant l’auberge, conducteur agréable, bus très propre et 15 minutes de trajet qui nous dépose devant le parc du musée. Ce dernier est bâti sur une colline, surplombant l’immense jardin du domaine. C’est un bâtiment blanc-cassé plutôt classique. L’entrée est par donation ; Matt et moi ne l’avons compris que plus tard après avoir visité gratuitement… Le premier niveau est consacré aux cultures des iles du Pacifique, faisant la part belle évidemment à la culture Maori. On y trouve divers objets de chasse, pèche, vie quotidienne, rituels, initiation, du peigne à la pirogue guerrière de 40places ! Le 2nd niveau change de thème et se focalise sur la faune et la flore de NZ. La visite commence par une démonstration de l’effet du réveil d’un volcan dans la baie d’Auckland. Le problème n’est pas si hypothétique que ca, car les spécialistes donnent une probabilité significative d’une explosion dans les 50prochaines années. Seule l’intensité est indéterminable. S’en suivent un panorama de l’océan, du bush, des animaux disparus, jusqu’aux dinosaures disparus. Un œil local, mais peu d’apport supérieur à un musée d’histoire naturelle des villes plus importantes. Le 3eme étage offre une vision passionnante de ce qu’était Auckland en 1866 par une reconstitution d’une partie de Queen’s road (la rue principale), chaque petite échoppe étant reconstituée avec des objets d’époque. Passionnant ! Le reste de la visite l’est tout autant avec une présentation de l’engagement de la NZ dans les divers conflits depuis 1870 (guerre de NZ, de Boers, WW1, WW2…). Un musée parfaitement mis en scène ; un must-do de la ville. J’en sors 3h après (Matt est parti avant voir un match de foot).

Je pars faire un tour au port où je passe l’après-midi à comparer les offres pour les iles. Ce pays est extrêmement frustrant tant il offre de possibilité de voyage, une grande diversité naturelle. Des mois seraient nécessaires. Je choisis malgré tout 2iles aux possibilités de rando multiples, dans 2styles différents : Rangitoto est volcanique alors que Waiheke est plus touristique mais permet de découvrir les vignobles de l’ile. Je retrouve Matt à l’auberge, qui pourrait m’accompagner à Waiheke demain (billet « open » donc ca dépendra du temps). La discussion s’oriente football, ce qui parait logique avec un anglais. Il est pour Reading, un club de la banlieue de Londres. Un hollandais qui a changé de chambre, donne les matchs de ce soir : City-Spurs et Arsenal-ManU, à 3h et 5h du mat’… L’auberge est vraiment agréable.

En parlant sport, à l’inverse de l’Australie, j’ai vu beaucoup de liens ici avec le rugby, des joueurs dans le parc à une expo au musée.

Une nouvelle arrivante, une allemande à la recherche d’un « travel partner » pour visiter la NZ, de préférence l’ile du sud, et pour améliorer son anglais. Jessica.

Il est intéressant de remarquer que la question du prénom arrive relativement tard dans une conversation de backpacker. On pose d’abord des questions plus spécifiques : d’où viens-tu ? Comment était le trajet ? Combien de temps tu restes ? Et où vas-tu après ? Ce sont les toutes premières phrases. On peut relier cet intérêt au contexte. Nous sommes tous ici des précaires, les relations se font et se défont sur quelques jours. Nous allons à l’essentiel, ce qui fait que nous sommes ensemble, ce qui nous lie. Cela sans contrainte sociale. Nous avons tous notre parcours, des voyages, des anecdotes, des souvenirs et des rêves. Qui vous comprendra aussi bien que celui qui saura vous raconter son histoire. Une auberge est une Babel moderne où chacun parle de langage des grands romans d’aventure.

Je viens de voir dans la common-room (petite pièce, écran plasma, canapé confortable et bow-window) un film sur une légende australienne joliment tourné dans des décors époustouflants. Red Dog, l’histoire d’un chien parcourant l’ouest australien à la recherche de son maitre mort dans un accident avec un kangourou. Le chien sera aidé dans son périple par la population, propageant la légende. De Perth à Darwin, il reviendra finalement mourir sur la tombe de son maitre retrouvé. Au-delà de la petite histoire, une statue de Red dog est aujourd’hui visible dan la petite communauté l’ayant accueilli. Une belle découverte partagée.

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