MERCREDI 8/2 LIMA

MERCREDI 8/2 LIMA

La journée s’annonce tranquille, j’ai vu ce que je voulais voir de Lima. Je retourne néanmoins dans le Barranco en espérant une mer plus dégagée. J’aurais gagné 100m. Mais le quartier reste typique et je décide de revenir vers Miraflores en longeant la falaise. Elle surplombe les plages de la côte et héberge quantité d’immeubles résidentiels de vacances. Le trajet se fait d’un bout à l’autre dans un petit parc. La brume se dissipe et le soleil apparait. Le parc des Amoureux resplendit alors des couleurs estivales des parterres de fleurs. Je pousse jusqu’au phare pour quelques clichés typiques.

Depuis 2jours, une idée me trotte dans la tète : m’initier au surf. En fait, depuis que j’ai vu les stands au bord de la plage. Il fait beau, l’eau est bonne, je m’y jette donc ! Johnny, un mec très commerçant m’aborde en m’expliquant en quoi consiste la leçon. J’avais peur de tomber  sur 30minutes et 2vagues. On discute un peu, notamment sur le prix. Il finit par rentrer dans mon budget (60soles). 10 minutes de théorie avec Tonio, mon instructeur et à l’eau. Vraiment bonne (25°) ! Le cours en espagnol passe tranquillou. Première vague, coulé. 2eme vague, juste touché. 3eme, je tiens 3-4sec debout sur la planche : première victoire. Apres s’enchaine d’énormes gamelles dans des vagues un peu trop fortes. Et je rame toujours pour revenir. Putain, comme c’est physique ! Mais je m’éclate. Au bout d’un peu moins d’1h30, ca rentre peu à peu et la dernière vague sera parfaite : plus d’une 10aine de secondes sur la planche ! Je regarde Tonio qui me félicite ; je suis comme un gamin à qui on enlève les roulettes du vélo. Pour une première, c’était vraiment cool. Mes bras me disent stop. Le temps de discuter rapidement avec Johnny d’une vague du pays basque que je ne connais pas (perte totale de crédibilité haha), et je finis sur la plage avec musique et livre. La baignade me donnera une idée de la lapidation : le courant et les vagues grossissantes, sous un ciel se couvrant, envoient à chaque brisure les galets s’abattre sur le pauvre petit être au bord de l’eau. Une fois ma séance de masochisme terminée, je profite de la réverbération des galets pour peaufiner mes coups de soleil. La brume est bien revenue et la visibilité n’est plus que de 50m (cela ne semble pas se retrouver dans Lima centre).

Petit passage à l’auberge et le BK, avant de filer au spectacle des fontaines magiques.

Cela aurait été un moment de détente très agréable s’il n’y avait pas l’illogisme sud-américain, couplé à une marmaille en furie plus intéressée par un jet d’eau qu’au fantastique son et lumières sur du Beethoven ou du Tchaïkovski. Je m’explique pour le premier point : il est tout à fait cohérent qu’un parc à 5entrées, dont une directement à la sortie du Metropolitano, n’ouvre qu’une petite billetterie à l’exact opposé, obligeant à faire le tour complet soit du stade, soit du parc. Bref. Les diverses fontaines offrent néanmoins un spectacle nocturne quasi-féérique et le clou du spectacle est un show laser aux projections sur un écran de brume de danses typiques des régions du Pérou. Sons, lumières, lasers et chorégraphies aquatiques s’unissent pour proposer une expérience sensorielle exaltante, les embruns des fontaines venant rafraichir une soirée d’été plutôt lourde. Je reste quelques minutes, arrivant à m’extirper brièvement de ces petits riens qui gâchent la perfection du moment. Le dernier bus est à 10h ; un tour du stade, les adieux aux chatons du parc et retour à l’auberge. Le trajet de demain jusqu’à l’aéroport va encore être comique.

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