MARDI 10/01 HONG KONG

MARDI 10/01 HONG KONG

Lever tranquille, j’ai le temps. Un petit peu de Nadau me rappelle le pays. Je tente de me connecter pour donner des nouvelles ; déjà pris. La femme de l’accueil passe : « check out ? Bye Bye ! », prend les clés et s’en va. Décidément l’amabilité n’est toujours pas au RDV.

Point Hostels.com : Tout est cheap dans cette auberge : hygiène, propreté, politesse, literie, service. Si le niveau est parfois faible, il est souvent inexistant. Bonne localisation tout de même, direct aéroport et centre-ville. Cela reste tout de même à l’image de la vile : noisy, stinky, dirty, rude. En transit uniquement (et encore, l’aéroport est plus propre)

Bref passons, une longue journée m’attend. Direction Lantau Island à l’ouest de HK. Apres avoir voulu poser mon sac à l’aéroport, je me résous à le garder avec moi, le trajet direct étant hors budget. Le métro m’emmène à Tung Chung, point de départ des excursions dans une ile presque encore vierge. Seul le téléférique moderne tranche dans le paysage. Il monte à l’attraction principale : le buddha géant. J’irai cet après-midi. Je préfère commencer par Tai O, un village de pécheurs encore préservé. Et en effet, c’est authentique ! Hormis les 3immeubles, ce ne sont que cabanes sur pilotis et vieilles bâtisses, encerclés par des montagnes abruptes plongeant dans la mer, et une petite mangrove. Une forêt luxuriante se développe sur les pans. Comme depuis le début, une légère brume teinte le paysage ensoleillé. Le trajet lui-même vaut le détour. Il est toujours plus intéressant de prendre les bus locaux, plus en contact avec la population et passant par des coins moins accessibles ou laissés de coté par les touristes. Pour accéder au village, le bus passe plusieurs petites vallées étroites aux montées difficiles pour son vieux moteur ; la route est pourtant bonne. Il plonge ensuite vers la mer où s’enchainent criques sauvages et baies aux plages naturelles. Un ravissement pour les yeux.

J’écris ces quelques lignes sous l’œil du grand buddha de l’ile de Lantau. Il pose sereinement du haut de sa montagne, gardant de sa bienveillance l’archipel de HK. La puissance du lieu me trouble. Loin de toute croyance, je me sens serein, apaisé. Je me suis réconcilié avec HK.

Mais pas avec leur nourriture… J’abdique et craque pour japonais (je commence à vraiment aimer ca). Soupe miso, riz soja, porc frit sauce sésame-teruka, et un petit the vert pour digérer. Précision pour le porc : il est servi avec le sésame et la sauce à part. Le rituel est de piler le sésame et de verser la sauce dedans avant d’y tremper la viande à volonté. Bref, tout ca pour dire que le choix est vaste dans l’aéroport. Celui-ci est plutôt moderne, très propre et bien organisé. Par contre, pas de siège et les longues attentes se font par nos propres moyens car peu de divertissements à part les boutiques duty free. Décollage dans 3h, 15h avant Cairns et ses 35degres

Une synthèse s’impose. Si Tokyo mériterait que j’y passe au moins 1an de ma vie, HK ne saurait plus se voir accorder que 3-4jours au cours d’un trip en Asie de l’Est. Si le contraste émotionnel a été fort, c’est que la ville possède quelques merveilles incontournables, mais pâtit  de sa culture et de ses habitants. Si le 4eme dragon enflammait l’économie dans les années 90, il semble que le Mainland chinois lui ait volé ses allumettes, pour le ramener dans son carcan. Et si HK est une vitrine de la Chine pour l’occident, alors la boutique ne m’intéresse pas… Bébé Chine aura encore besoin de papa US et maman UE pour continuer sa croissance, car tel l’ado rebelle rejette ses parents vieillissants, il a toujours besoin de son argent de poche (FDI) pour son nouvel Ipod. Avec 90% de la culture détenus par 1% de la population, l’ado n’en sera pas plus génial à 20ans, il sera juste plus doué en sport…

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