MERCREDI 25/01 AUCKLAND

MERCREDI 25/01 AUCKLAND

La patate ce matin ! Levé 8h, petit dej’ énergétique et hop dans le ferry pour Rangitoto. Quelques nuages à l’horizon, j’espère qu’ils n’arriveront pas. Le port de l’ile se contente d’un quai en bois. L’ile est inhabitée, seuls 3ferrys le matin depuis Auckland et 3 l’après midi pour le retour. Avec un dernier à 17h30, faut pas se rater ! Le plan de rando donne une estimation de durée, ca aide. La première heure longe la cote jusqu’au phare. Le terrain est varié et passe par de la forêt dense, des mangroves ou sur des chemins dans la lave. Nous sommes 4 sur la plage rocailleuse faisant face au phare. Un asiat (pas chinois, j’ai vérifié) m’offre une tomate, je décline poliment. Je n’ai pas encore faim et le trajet est long. Le chemin s’enfonce désormais dans l’ile en direction du volcan. Il commence à faire chaud, et les chemins de terre succèdent aux parcours dans la lave durcie. J’ai bien fait de faire provision d’eau, car il n’y a bien entendu rien à acheter sur l’ile (ce qui ajoute à son charme). Je croise un peu plus de monde en m’approchant du sommet. Quittant la route, un escalier mène à la crête et au pic du cratère. A prés de 300m au dessus de la mer, la vue à 360degres est à couper le souffle. Les nuances de bleu se mêlent aux verts de la forêt recouvrant Rangitoto et des champs de sa voisine-ile sacrée-. Je pique-nique avec un drôle de petit oiseau vert. Je suis en avance sur l’horaire du trajet. Je décide donc de persister à faire le grand tour. Le chemin de lave et de terre repart en direction de la cote opposée au phare. Pente douce et soleil proche du zénith s’atténuant aux caresses du vent marin et de sa fraicheur. La partie est plutôt facile et la balade agréable, entouré que je suis par la nature sauvage et préservée. La côte fait alors face aux falaises de l’ile voisine. L’eau, où quelques voiliers reposent, y est d’un bleu-vert pale et clair. Toujours ces couleurs qui vous transportent. La récompense attendue après cette marche. Je continue le long de l’eau, sur de la lave peu stable, et j’atterris à l’emplacement de l’ancienne zone de contrôle des mines de la baie durant la WW2. L’ile était alors fermée au public et était, de par sa position et sa hauteur, le point de surveillance de la baie. Quelques vestiges sont encore visibles (poste radio, entrepôt, guet). Un panneau annonce que la zone est dangereuse. Oh une fleur (!). J’avance donc… La zone n’a finalement qu’un intérêt, certes historique, mais limité. Le chemin du retour se fait par l’intérieur de l’ile. La vue y est bouchée par une nature toujours présente à profusion. Elle est pourtant très diversifiée. Cela casse la monotonie de cette longue fin de marche. Le soleil tape toujours. Comme à mon habitude, je parle aux oiseaux dans ces moments là. Je divague un peu et contredis la théorie évolutionniste de la théologie ; de l’animisme au monothéisme. Ce dernier parait finalement n’être qu’une rationalisation des besoins humains, lui permettant de simplifier sa vision, la dualité étant extérieure (dieu et le diable), l’homme n’est plus responsable. La théorie en facilite également sa commercialisation (ou évangélisation au choix). Dans le cas du polythéisme, une divinité représente une idée terrestre à part entière. Elle n’est plus l’alpha et l’oméga permettant de tout expliquer. Une entité telle que le dieu des morts n’est ni le bien ni le mal ; il propose les enfers (vision antique) au mérite. La dualité n’est plus dans un dieu mais dans l’homme, qui subit la conséquence de ses actes. Prenons maintenant le cas extrême de l’animisme, toute chose vivante a alors une signification, un pouvoir, il n’y a plus de jugement, mais une conséquence directe à chaque acte humain, un summum de responsabilisation. En effet, il faisait chaud…

Et on continue à monter et à descendre cette piste à peine tracée. J’arrive enfin au quai. Il me reste un peu de temps pour visiter les petits cabanons des années 20 construits pour les vacances, désormais à l’abandon. Une ancienne prison effondrée et la porte de toilettes construites par des condamnés attestent de l’histoire de l’ile. Apres 6h de marche, je comate dans le ferry. J’ai encore l’énergie d’aller voir l’Eden Park, antre d’une soirée encore douloureuse… ET IL EST PAS HORS-JEU MCCAW ??????? Beau stade. Encore 30minutes de marche jusqu’à l’auberge. Le paquetage prêt, je discute un bon moment avec Andrew, 23ans, bachelor en finance, en préparation GMAT. On parle des systèmes éducatifs français et US. Les différences, notamment la façon de « valider » une année. Je prends 30minutes d’internet à 2AUD. Mon appareil photo semble avoir un problème de focus, la plupart des photos est ratée… Dégouté ! De plus je viens de finir mon premier stylo… La discussion dans la chambre dérive sur le foot. Bonne nuit.

Je comprends décidément mieux l’accent américain qu’anglais (et encore moins écossais)

Petit calcul : je suis à plus de 25km de marche aujourd’hui.

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