Vendredi 15/10 Le Caire

Journée Histoire, plongée dans l’Egypte antique.

Je suis arrivé tard, hier, à l’hôtel. Si l’avion a atterri à l’heure à 23h10, il m’aura fallu 2h pour passer l’immigration et la douane. D’autant qu’il faut acheter un timbre visa, dans une banque du hall d’arrivée. Un vrai manque d’efficacité, ce qui me fait me coucher vers 2h. Le taxi m’avait attendu et en 20 minutes, on était au Cheers Hostel, au centre du Caire.

La nuit fut courte et j’émerge vers 7h30. Le petit déjeuner est simple mais inclus. J’ai réservé deux jours d’excursions privées. Mamdouh sera mon guide pour les deux et me propose d’inverser les visites pour profiter du faible trafic du vendredi.

Direction le plateau de Gizeh, la carte postale du pays. Les trois pyramides de Kheops, Khephren et Mykérinos, trois générations de pharaons de la IVème dynastie, vers 2500 av JC. Au bas du plateau regroupant l’ensemble funéraire se trouve le gardien eternel, le sphinx ! Tète d’homme et corps de lion, il trône prés du temple de Khephren, aux limites de la ville. Il y a 4500ans, le Nil arrivait au bord du plateau et le corps royal arrivait au temple en bateau avant d’être inhumé. Des lieux chargés d’histoire, grandioses et la seule merveille du monde antique encore debout.

A la suite de cette visite, nous nous arrêtons dans e que le guide appelle « une institution d’état ». Ce sont tout simplement ces magasins de tapis, souvenirs, parfums… qui sous couvert d’un cours vous vendent leurs produits. Je me fais avoir au premier, une fabrique de papyrus, mais décline tous les suivants.

Nous prenons ensuite la route longeant le Nil, direction le sud. Nous commençons par Dahshur et sa pyramide à deux angles. La base a un angle d’inclinaison supérieur à la partie haute. Il s’agit tout simplement d’une erreur au début de la construction…

Nous partons ensuite pour Memphis, la capitale primitive, avant Louxor, Alexandrie et Le Caire. C’est une zone mi-urbaine, mi-rurale qui recouvre les vestiges de la cité. On y retrouve une statue de Ramsès II de plus de quinze mètres. Ce pharaon a laissé sa trace un peu partout entre la haute et la basse Egypte, car il avait peur que son âme ne se perde après sa mort. Il alla jusqu’à remplacer le nom de ses ancêtres par le sien sur certains monuments.

Ramsès II est aussi associé à l’Exode, la fuite des juifs d’Egypte. Le guide me dit qu’il se pourrait qu’il s’agisse plutôt de son fils aux vues de différents éléments historiques. Plus mystique et légendaire, la momie de ce fils est la seule à être de couleur blanche due au sel. Celui de la mer rouge après que Moïse ait refermé les eaux sur les troupes de pharaon.

La visite se termine au complexe funéraire de Saggarah. On y retrouve la pyramide à six étages de Djoser ainsi que le temple de Teti, recouverte de scènes de la vie quotidienne telles que la pêche, les récoltes, les fêtes… C’est peut-être l’un des endroits les plus beaux de la journée. La tombe de Teti, elle, est recouverte de hiéroglyphe gravés dans la paroi et superbement conservés.

Apres toute cette nourriture cérébrale, il est temps de se restaurer. Le serveur amène plat sur plat et un mini barbecue de viande. C’est bon et  beau !

Pour clôturer la journée, j’avais réservé un tour en quad dans le désert du plateau de Gizeh. J’avais espéré le faire au coucher de soleil, ce qui a posteriori aurait été parfait. Mais les visites s’étant éternisées, et le soleil se couchant dés 18h, ce sera un parcours de nuit. Le guide met 30 minutes à trouver l’agence. Et on part enfin dans l’obscurité du désert. C’est une expérience intéressante, les pyramides en toile de fond. Par contre, sécurité zéro. Pas de casque, mauvais phares, mauvais freins. J’y vais très tranquille. Je ne recommande pas aux débutants…

Retour à l’hôtel vers 20h. La ville est très animée ce vendredi soir. Moi, je suis crevé. On devait le donner une meilleure chambre, mais finalement, non. Ce qui m’arrange car ma petite cage à poule a le mérite d’être à l’intérieur de l’immeuble, donc au calme.

Demain, on reprend le cours de l’Histoire, mais au centre du Caire cette fois.

PS : l’évolution de la forme des pyramides est simplement liée aux progrès techniques et à la lutte contre le pillage, en plus de la valeur symbolique de l’élévation. D’abord simple structure à un étage, les tombes se sont ensuite élevées par niveau t que les parois extérieures ne soient lissées et blanchies afin d’être vues de loin. Le dédale de couloirs devait prévenir des pillages mais le cote ostentatoire du monument ne le rendait pas vraiment « secret » ! C’est sous les 18-20eme dynasties, à Louxor, que l’on commença à cacher et enterrer les momies, notamment dans la vallée des Rois, que je visiterai dans quelques jours.