VENDREDI 6/01 TOKYO : HAKONE/MONT FUJI

Enfin je n’y suis pas encore. La première excursion consiste à trouver la bonne gare, la bonne ligne (il y en a 2), la bonne borne, le bon ticket, et enfin se demander pourquoi je suis le seul à ne pas avoir de siège attribué… Ah tiens, faut pas se tromper de wagon, ils ne vont pas tous au même endroit. Allez, j’ai tout, le train part.

Profitons du trajet pour parler un peu du jap (ou du moins ce que j’ai pu en voir). Il est très occidentalisé dans sa façon de vivre, de se vêtir, de se divertir. La mode est la même et les films américains sont à l’affiche à coté de productions locales (pas de comédie paillarde ou de psychodrame de quadragénaire. Ici, l’action semble dominer). Malgré tout, la tradition à une place prépondérante. La sobriété visuelle est importante, peu ou prou de couleurs voyantes dans les costumes de travail. Le « bowing » (salutation par inclinaison du buste) est d’une importance capitale. Si j’ai souvent droit à un léger bowing en payant ou en remerciement, j’ai pu croiser un groupe de travailleurs se courbant de 45’ pour saluer un supérieur. Sinon le jap est généralement plus petit, le visage neutre, peu d’obeses en tout cas. Ils portent pour la plupart un masque hygiénique hors de chez eux. Enfin je laisse a chacun son opinion sur les toilettes chauffantes (yeah !) avec jet d’eau de rinçage (heu…). Bien que la présence policière soit normale, le sentiment de sécurité est total ! Laisser votre sac dans le parc pendant le footing ? Ok ! Votre vélo sur le trottoir pendant les courses ? Ok ! Votre sac à dos sur le lit toute une journée ? Ok ! Quelle bouffée d’air frais !!! Un petit point culturel sur la publicité. C’est très… manga. Un bonhomme sorti d’Olive et Tom pourrait vendre une assurance à un panda. C’est à peine caricatural, car Tom vend des maisons et le panda protège les enfants dans le métro. Bien évidement tout ca s’accompagne de couleurs flashy et de dessins « agressifs ».

Train de retour, des images plein les yeux. On dit que ce qui importe ce n’est pas la destination mais le voyage. Et bien aujourd’hui, il aura durée toute la journée, sans réelle destination. Le train arrive à Hakone Yamoto. Et je prends directement le train pour Gora, un petit village de montagne (car nous sommes dans les monts japonais). Un tour rapide m’indique que la vue est le seul intérêt. Le train, par ailleurs, est un petit tortillard qui ne monte pas en tournant comme un virage mais en changeant de direction en bout de ligne tel un Z. La vue est agréable, on dirait une vallée pyrénéenne en automne. Je continue mon voyage et mon ascension par un « cable-car » vertigineux  en pente raide. Puis changement pour un téléphérique pour ce qui peut être le clou du spectacle. En effet, la montée en deux étapes surplombe les vallées alentours et offre une vue fantastique du mont Fuji. Malgré quelques nuages, quelle majesté ! Quelle puissance ! C’est à couper le souffle. Je n’en détache plus les yeux, ni l’appareil photo, et je maudis les nuages qui gâchent mon plaisir. La deuxième partie offre un petit plus avec l’apparition en contre bas du lac Ashi (de 2km sur 6km) cerclé de montagnes. Les reflets du soleil sur l’eau rendent au ciel un effet hypnotique. Je me pose sur la rive au soleil pour pique-niquer. Quel pied ! L’escapade se poursuit avec la traversée du lac en bateau, une croisière de 40minutes pour se détendre avant mes retrouvailles avec le mont Fuji sur l’autre rive. Il se dégage à nouveau, la vue avec le lac est époustouflante. Un petit passage ensuite par l’ancestrale avenue des cèdres (un chemin) et la dernière partie du trajet s’annonce, avec la redescente en bus par de petits villages typiques, quelques temples impressionnants, et des hôtels de repos. C’est très agréable. Enfin, retour en train comme à l’aller. Ah tiens non ! Le temps d’écrire, contrôle des billets. Le train part de Hakone, il arrive bien à Shinjuku (une gare de Tokyo), c’est le même qu’à l’aller… Sauf que celui là c’est un « romance-car »… Ah cool… Et Bim la douille (régularisons gaiement, apparemment c’était le même à l’aller ; plus de budget cadeau).

Bientôt de retour à l’auberge, manger mon pain farci à la viande et donner des nouvelles à la famille car demain Hong Kong !

Ah j’ai failli oublier : dans le train, les sièges se retournent automatiquement entre 2trajets pour se mettre dans le sens de la marche. Une danse étonnante.

Quelques petits ajouts sur cette journée :

-j’ai trouvé une pharmacie sponsorisée par Fujifilm

-Les femmes de ménage des trains attendent à chaque porte à l’arrivée avec un bowing très prononcé

-Il y a une marque dans le métro pour chaque porte et les japs y font une queue organisée.