MARDI 14/02 MIAMI

MARDI 14/02 MIAMI

Une excellente St Valentin à tous les pauvres bougres en couple obligés de se démener comme des malades pour « prouver » leur amour à une partenaire aux attentes tellement élevées qu’elle sera de toute façon déçue.

Ceci dit, j’ai passé une bonne nuit et depuis quelques jours, mes pieds me démangent. Je commence par un petit tour dans South Beach pour trouver une excursion pour demain. C’est cher et parait assez bas de gamme. J’y renonce. Je traverse le pont qui relie South Beach au centre ville sur 2-3km. Une partie se fait presque sur l’autoroute, séparé des véhicules par une très dissuasive ligne blanche. Mais la vue avec le soleil matinale s’étend des buildings du Financial district aux villas de luxe des iles centrales, jusqu’aux hôtels de South Beach et la mer. Un bref tour à la AA Arena, antre des Miami Heats. Je me fais fouiller juste pour visiter la boutique… Le centre même est une courte balade entre les buildings. Seule la freedom tower ressort un peu ; non pas par sa taille mais par sa couleur jaune et son style latin. C’est très propre et moins bruyant que la plupart des grandes villes.

Je m’éloigne un peu pour atteindre Little Havana, de l’autre coté du périphérique. On y retrouve le style caribéen des petites maisons carrées. Tout y est en espagnol. Je fais quelques courses, le lieu étant plus abordable. La caissière me parle tout le long en espagnol. Je m’attendrais presque à avoir de la monnaie en pesos ! Les deux langues sont utilisées à Miami et il faut en maitriser un peu des deux dans certaines situations. Je continue vers le sud : le Financial district et ses buildings de verre gigantesques, Brickel Avenue et ses immenses maisons luxueuses et enfin Coconut Grove, marina chic pour yachts des propriétaires de Brickel avenue. Je précise quand même que si certaines bâtisses sont magnifiques, elles sont aussi sur une route très passante, gâchant le tableau. Un trajet d’un peu plus de 15km à vol d’oiseau, j’ai mal au pied. Mais j’ai été accompagné un moment par de drôles de petits lézards bondissants.

Un couple me demande si les bâtiments derrière moi sont bien la Coystere, à coté de Banacle… «Heu… Vous voulez la visite de l’appart témoin aussi ? » Bien que ne sachant qu’en y étant passé quelques minutes auparavant, l’homme semble satisfait de ma réponse plus qu’approximative. Dans le parc, deux groupes de jeunes filles s’entrainent au Baseball, l’un s’entrainant à rattraper la balle, et l’autre au niveau déjà impressionnant préparant les phases de renvoi.

Le retour sera en train aérien, puis le métro aérien du centre ville (gratuit) et enfin un bus pour traverser le pont. Je descends avant mon arrêt pour marcher le long de la marina face à la skyline de Miami jusqu’à South Beach. Les lampadaires soufflent une lumière tamisée sur un parc calme et aéré. Des couples savourent leur pique-nique de St Valentin, à la bougie, allongés dans l’herbe. La température est estivale comme pour offrir un répit à ces 2 âmes réunies. Le ciel s’ouvre sur un plafond scintillant. Voilà des années que je n’avais pas regardé les étoiles. Peu de bruit lumineux, je me replonge 10-15ans en arrière pour retrouver la petite ourse, l’étoile polaire, Venus (j’ai quelques doutes pour Mercure). J’y resterai prés d’une heure simplement les yeux ouverts. Mais la fraicheur de l’hiver grappille son droit et je me remets en route vers l’auberge. Le parc est devenu le refuge des mains qui se touchent, doigts qui s’enlacent, lèvres qui s’épousent. Même une petite chatte, que mon passage effraie, est vite rejointe sur son rocher par un gros matou noir.

Je stoppe le sentimentalisme en pensant qu’un tel voyage ne se fait pas la corde au cou mais la dague au bas. Une aventure qui ne s’encombre pas, pour revenir le plus chargé possible.

Je croise 2couples au Starbucks. A la vue des tètes féminines médusées, il semble que le choix du conjoint n’est pas été à la hauteur… Un donut, chérie ?

Petite discussion avec le japonais sur la suite de son voyage (New Orléans avant son vol) et ma méthode de relaxation durant les longs voyages (trouver un coin loin, très loin des gens). Je suis mort !

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