JEUDI 02/02 BUENOS AIRES/LIMA
JEUDI 02/02 BUENOS AIRES/LIMA
Les joies de se lever à 4h20 pour voir le lever de soleil sur le rio… Ah ben non, c’est plutôt les 30minutes de marche dans une ville vide encore noyée sous les inondations de la veille. La navette met 30minutes que le vendeur a mis 15minutes à me vendre. Une fois à l’aéroport, le vol est annoncé pour 8h25, puis 8h10. Il décollera finalement à 8h30. Décidément, les transports argentins sont un bordel sans nom. Je suis d’une humeur exécrable. Peut être est-ce pour ca qu’ils recherchent sans arrêt le désordre dans la révolution anarchiste… Un bon dictateur t’y remettrait une ponctualité toute militaire… Ok ok je suis amer. Mais cet après-midi, Pérou !
Un peu plus de sommeil dans l’avion me remet la motiv’, et le petit dej’ me recharge.
Enfin, point Hostels.com : l’auberge est très bien placée dans le centre. Comme un petit appartement, elle s’organise en 4-5 petites chambres-dortoir ayant l’air climatisé et de bons lits. Le système d’entrée nécessitant à chaque fois le staff est à améliorer, mais ce dernier est disponible, rapide et organisé. La terrasse est définitivement un gros plus. Bon séjour.
Un dernier point, pour l’aéroport. Eloigné et assez mal desservi par les transports en commun, il est également mal organisé et les files d’attente s’allongent par manque de personnel. De plus, nettoyer tous les toilettes en même temps n’est pas l’idée du siècle.
Finalement l’Argentine laisse un gout d’inachevé. Elle a bien d’autres choses à offrir. Il en reste néanmoins qu’il y a énormément d’opportunités à saisir, à développer.
Lima. De l’extérieur, l’aéroport faut pauvre, on aperçoit des cabanes poussiéreuses de l’autre coté des grilles. A l’intérieur, c’est propre, presque neuf. Immigration et douanes rapides et sans problème. Il reste encore à se sortir de la cohue de taxis non-officiels vous alpaguant dés la porte passée. J’ai le temps, mon bus ne part qu’à 17h30 (cela est trop court pour commencer à visiter; je n’y tiens pas trop vu bon bardage.). Je trouve un petit kiosk d’information, caché dans un recoin. J’y trouve surtout une mine d’or. La femme, d’une grande gentillesse, m’indique les bons plans de la ville sur une carte, ainsi que comment me rendre au terminal de bus, les taxis à prendre (taxis green), les temps de trajet… Tous les petits conseils, comme d’avoir toujours 2soles en monnaie pour le colectivo, sont précieux. Me demandant où je vais en bus, elle enchaine rapidement sur Cuzco. J’ai tout ce qu’il me faut avant même d’être sorti de l’aéroport. J’examine les plans, reconnais mes hôtels, et me pose manger dans la Food court où un fast food de cuisine péruvienne (Manos Morenos) me tente. Ce sera poulet et riz assaisonné et légèrement relevé, une pomme de terre dans une sauce jaune-orange piquante, et une sorte de gâteau de purée, légumes, crème et piment. Etrange au premier abord, ca n’en est que meilleur en bouche. J’accompagne le tout d’une bière locale plutôt légère, la Pilsen Callao. Je suis repu pour moins de 27soles (7,5€).
Préparation pour 21h de bus jusqu’à Cuzco. Mais après quelques jours en petite forme, je suis à nouveau au taquet !!!
Ai-je précisé, dans ma grande humilité, que la femme de l’info m’a félicité pour mon espagnol quand elle a su que j’étais français (le sous entendu pourrait être vexant hehe) ?
Et dire que je me suis plaint des transports argentins… Ici, c’est du sport ! Et pas forcement rassurant. Donc après avoir traversé le parking sans trop savoir comment, je débarque sur une avenue où je me fais harcelé par toutes sortes de voitures-« taxi », vendeurs, et je me retrouve près des « arrêts » de bus, une zone sur le coté de la route où chargent et déchargent les voyageurs de minibus plus ou moins grands arrivant toutes les 3secondes (je n’exagère pas). Ils ont des numéros et des matricules incompréhensibles, et seuls les noms des 4-5 rues principales du parcours sont peints sur les flancs. La décision doit être rapide (3secondes également) quand un homme ouvre la porte d’un bus encore en route, et crie la destination. Je fais clairement tache dans ce décor et ne suis pas très rassuré, bien que ne faisant pas trop touriste (merci aux 2 dernières semaines de bronzage et aux habits poussiéreux). Mais les taxis ne m’engagent pas plus. Apres 10minutes d’analyse, je saute dans un colectivo où je vois écrit « Javier Prado », ma destination. Sauter n’est pas une image. Je file 2soles au chauffeur sans trop savoir, juste sur les dires de la femme de l’info. Mais il y a tellement de compagnies différentes, de trajets… Il semble accepter mon argent, et de toute façon, ce n’est pas là que je vais être contrôlé. Je suis les conseils donnés, et m’accroche à mes poches. La conduite est plus que sportive et j’en viens à me demander l’utilité des lignes blanches. Tout semble possible : doubler à droite pour revenir à gauche, reculer au milieu, faire une queue de poisson avant d’embarquer un passager… Je suis en vie ! Heureusement pour moi le trajet est simple et je me repère rapidement. Plus qu’à attendre la bonne zone (ne demandez pas un arrêt). Le terminal de bus Cruz del Sur est très visible. Service de billet rapide. Quant au bus, on change de monde ! Même en Europe, je n’ai pas encore vu ca. Un grand fauteuil confortable inclinable à 160° au 2eme étage face à la baie frontale, un petit écran pour 3 et personne à coté à part l’allée centrale ; repas inclus. J’en ai quand même pour 21h ! Si Pirates des caraïbes 4 en espagnol passe sur l’écran, je préfère regarder le couché de soleil rougeoyant sur le pacifique. L’océan en plan intermédiaire et d’immenses bidonvilles de terre et de taule au premier. Il semble déjà, sans surprise, que le Pérou soit le plus pauvre des pays de mon périple. Allez, je retourne observer les nuages caressants les Andes encore basses, et Penelope Cruz (interprétation libre…).
Tiens, un camion en sens inverse sur la voie rapide !
A 90km/h à plat et 60 en montée, vu la topographie du pays, on n’est pas arrivé.
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