VENDREDI 03/02 CUZCO

VENDREDI 03/02 CUZCO

Faut vraiment être con pour emmener un bébé de quelques mois pour 21h de bus… Il en aura rien à branler des ruines et fera chier  tout le monde pour dormir. Je hais les bébés !

La nuit a quand même était bonne pour 6h de sommeil, le siège est très confortable. Mais au réveil, j’étais à deux doigts de commettre un meurtre…

On s’arrête à Acombay prendre un peu l’air. C’est un village pauvre dans les Andes, juste avant un col élevé. La route est bonne ici mais sinueuse et je dois dire que je ne me sens pas au mieux ; on ne doit pas être loin des 4000m d’altitude une fois en haut.

Apres une petite sieste, je suis beaucoup mieux. Nous sommes dans une vallée étroite et profonde entourée de hautes montagnes abruptes et verdoyantes. La route est désormais une large piste en partie asphaltée. La conduite est toujours énergique et il n’est pas rare de croiser des chiens, vaches, chevaux au milieu de la route. Les 2dernieres vallées traversées (avant Cuzco ?) sont absolument magnifiques. Un immense halo arc-en-ciel entoure le soleil dans la brume.

Décidément les villes d’Amérique du Sud sont un vrai bordel. A la sortie du bus, je me fais harceler par les taxis. J’irai donc à pied. Evidemment la station n’est sur aucune carte. J’avance donc à l’impro en espérant rencontrer une des rues principales. Je me retrouve dans le quartier universitaire, à l’opposé. De grosses gouttes commencent à tomber, puis un orage violent ; je maudis ce pays de n’indiquer un endroit ou une rue qu’une fois à coté. Je ne suis même pas sûr du sens. Apparemment je ne suis pas trop con (si si…) et tombe enfin sur une rue principale que je remonte au bruit de mon jean inondé. J’arrive enfin à l’auberge complètement trempé. Même le bon de réservation en a pris un coup. Bien placée, l’auberge semble propre et animée. Je me pose pour sécher un minimum. Je dois me bouger pour aller chercher mes billets pour le Machu Picchu. Ouf, la femme de l’agence m’attendait, un peu inquiète. J’ai donc le billet, Le train, le taxi et la pèche ! Enfin presque, l’altitude et la faim m’essoufflent rapidement. Je profite du magnifique centre de Cuzco. La plaza de Armas est un chef-d’œuvre avec ses 2cathedrales, ses colonnades et la fontaine d’un chef inca en son centre. Le fond montagneux des Andes ajoute à la magie du lieu. Je n’ai que peu de temps pour en voir le maximum. Heureusement, le centre historique n’est pas très étendu, et le reste de la ville, je m’y suis déjà perdu un peu plus tôt.

Je visite également un couvent sur la place San Francisco. Il est dans le style latino-américain et les nombreuses peintures sont plutôt classiques avec leurs dorures. Cela ressemble à l’église San Francisco de Santiago. La volonté d’évangélisation a été la même sur tout le continent à l’arrivée des colons. Je continue par le musée Inca, depuis les civilisations précéramiques de -600 av JC à l’unification de l’empire aux 14-15eme siècles, et enfin la colonisation par Almagro et Pizarro au 16eme siècle. Des objets d’époque, détaillés par ethnies, jusqu’à des reconstitutions de scènes de vie, rien ne manque dans ce qui, au premier abord, aurait pu paraitre un attrape-touriste. J’ai d’ailleurs eu un temps de réflexion avant d’y entrer.

Ce sont désormais les restaurateurs qui me poursuivent. S’ils connaissaient mon budget, ils chasseraient un autre lièvre.

Cela sera finalement un hamburger au bar de l’auberge ; une tuerie pour 7soles (2€). Un plan de la ville n’est pas à moins de 20soles, tourisme oblige. J’en profite pour parler un long moment avec la responsable des animations, Violetta. Très gentille, on parle voyage, Pérou, et elle me donne 2-3 conseils pour le Machu Picchu.

Je suis là pour tester ; je lui demande donc de me préparer la boisson locale : le Pisco Sur. Il sera autrement meilleur que dans un bar à touristes. Un groupe de jeunes danse sur la place juste sous mes fenêtres. Danse typique, et ils sont bien synchros. Ca passe très bien.

Le Pisco Sour : Pisco, citron, un blanc d’œuf, jarabe de Goma (ou sucre), Amargo de Angostura (ou cannelle) ; on mélange le tout au mixeur. Je prends un cours par Violetta. Pisco Actcholado, un conseil à trouver en France. D’après Violetta, le Pisco exporté est meilleur que le local ; c’est dû à la limitation de quantité. Bon, goutons ! C’est excellent ! Frais, adouci, légèrement relevé, on sent à peine le Pisco. A refaire. Son dernier conseil, cette fois pour le Mexique : essayer la Gabe, un alcool suivant le même processus que la tekila mais à la fermentation plus brève. Plus doux et plus fort.

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