LUNDI 13/02 CANCUN/MIAMI

LUNDI 13/02 CANCUN/MIAMI

Départ de Playa del Carmen. Fatidique point Hostels.com : Tu payes pour un lit, tu as un lit. Aucune hygiène. 2toilettes pour 30lits, quand l’un n’est pas bouché. Un simulacre de cuisine dans la cour servant de dépotoir. Staff correct. Une sorte de bungalow de plage. Pas plus.

Je pense que Playa del Carmen offre plus de possibilités et est plus accessible que Cancun, hormis à payer un hôtel en bord de plage. Du ciel, Cancun ressemble à une ville de bord de mer, avec ses deux lignes artificiellement perpendiculaires accueillant hôtels et clubs pour une horde de retraités en mal de soleil et d’étudiants en « pause printemps » (traduction québécoise)

Le voyage vu du hublot est une invitation au farniente les pieds dans une eau turquoise ciselée par de belles iles verdoyantes aux plages de sable blanc.

American Airlines ne doit pas s’étonner d’être en faillite quand on fait du service low-cost avec des prix de major. Nourriture payante, écouteurs payants. Pour un vol certes court (1h40), mais international, on a fait mieux.

Le contrôle de passeport est un enfer ; il me faudra 30minutes pour atteindre le guichet et 3minutes pour en partir, ce qui est long pour un contrôle frontière mais court pour ma file. Une petite réflexion sur ce complexe de supériorité US dont me parlait Andrew en NZ. Peut être un peu de paranoïa aussi.

Apres avoir galéré avec le chauffeur de bus pour une histoire de machine qui ne rend pas la monnaie (tu pouvais pas le dire plus tôt ?!?), la ligne 150 me conduit directement à coté de l’auberge après 1h de trajet. Quelle différence avec Playa ! Ascenseur, douche dans la chambre, et un lit droit ! Autre différence, je ne suis plus seul comme les 3dernieres nuits. Un japonais sympathique est tout content quand je lui dis avoir visité Tokyo (il est de Yokohama et en transit). Un argentin vivant à Majorque passe quelques jours après un séjour familial à Disney. Il est maitre nageur et veut vivre dans le delta de Tigre. On a le même gout de la recherche de la nature. C’est également intéressant de pouvoir parler de lieux que nous « connaissons » tous les 2. Enfin, un américain de la Nouvelle Orléans m’étale ses trophées de voyages ; il rentre de 6mois en Colombie et au Venezuela, et a passé quelques jours dans la jungle. Il en rapporte une griffe d’aigle, des plumes d’oiseaux rares et surtout une guitare en tortue avec fonction pipe à herbe. Il m’explique comment il a pu passer les douanes US en donnant quelques justifications fumeuses, l’agent étant prés de s’adresser aux services des animaux en voie d’extinction. Quoi qu’il en soit, ce sont de très beaux objets, bien qu’illégaux. Ah, et le gramme de coke est à 5$ là-bas aussi.

Je n’ai pas mangé de la journée, et après une balade sur Ocean drive et un tour sur la plage, je finis par choisir de m’éloigner un peu de ces lumières fluos et musiques survoltées, pour trouver, par hasard, un resto qui me convient tout à fait. On serait presque dans le cliché américain. Une vieille carte plastifiée et un distributeur de serviette, le ketchup et le sucre en sachet comme décoration sur la table de réfectoire. Une serveuse de seconde main m’apporte un coca cola de taille US, pendant que sur l’écran, les Miami Heat distraient la salle. Je commande un hamburger bacon et cheddar et des « regular fries » ; une merveille ! Chaque ingrédient prend place dans l’assiette prêts à servir, les frites croustillent encore dans un saut, la viande juteuse de 10oz repose sur un pain toasté, recouvert de fromage fondant. La taille des tomates m’étonne mais le tout est vraiment succulent. Le prix paraissait raisonnable. Mais pour la 2eme fois, j’oublie d’ajouter le service (15-20%) et la VAT (15%). Je passe donc de 15$ à 19$, mais j’ai mangé pour 2jours. Petite balade digestive le long d’Ocean drive où s’agitent des voitures rivalisant de clinquant. Quelques Porsche et une limousine se fondent dans la masse des voitures de luxe de passage. On est bien loin des vieux tacots sud-américains et les « valets » de parking annoncent la couleur. Hey ! Moi aussi, je dors là ! Alors arrête ton char (ou ta camaro), et remet la capote ! 

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