Vendredi 15/12 Mindelo

Quel boulet ! J’avais bien mis mon réveil à 6h30 comme prévu… mais sans prendre en compte le décalage horaire. Du coup, reveil à 5h30. Mieux vaut que ce soit dans ce sens. Avec seulement 7h à l’auberge, je m’abstiendrai de la noter. Mais elle a l’air propre bien qu’un peu bruyante et sans grande âme.

J’arrive bien trop efficacement à la porte d’embarquement après 20minutes de métro, 10minutes à la sécurité et 3 au poste frontière. Bon ben plus que 1h30 avant l’embarquement…

Et me voilà en Afrique ; seulement mon 4eme pays sur ce continent. Mais je suis sur l’ile de Sao Vicente et j’ai du mal à définir l’ambiance. Ce sera uniquement après une sieste dans le hamac de la guesthouse que l’étincelle surgira. Ce ciel bleu-gris, cette atmosphère chaude et humide, cette langueur avec la musique d’un groupe local sur le port. C’est le Brésil qui me revient. Ou pas tout à fait, mais déjà plus le Portugal, et pas encore complètement l’Afrique. Première ile, première ambiance.

Sur le tarmac de l’aéroport, l’avion de la TAP se sent bien seul, entouré de montagnes sèches et arides d’om tranche le petit bâtiment jaune de l’aéroport Cesaria Evora.

Pour rentrer au Cap-Vert, il faut encore un visa. Mais plus après le 1^er janvier. Et si, officiellement, il faut le demander avant à l’ambassade, dans les faits il me faudra 20 petites minutes et 25€ pour qu’un officier souriant me le délivre, et en français. En français, comme l’accueil de Ricardo, mon hôte du jour, qui m’attend à l’aéroport avec une petite pancarte à mon nom.

Sur le parcours, il m’explique un peu l’ile et me fait rapidement visiter Mindelo, la ville principale. C’est d’ici que je ressens cette atmosphère si brésilienne. Je repars à pied dans Mindelo, qui n’a que peu à offrir. Une ancienne ville coloniale où le plus beau bâtiment et la ville du gouverneur. Beaucoup de bâtiments ne sont pas achevés sinon. Ricardo m’explique que les gens construisent selon les arrivages d’argent des parents ayant émigré.

J’aurai encore une journée pour approfondir l’ile et la ville à mon retour du trek sur Santo Antao. En attendant, un hamac, un livre et la brise marine dans les palmiers.

Ricardo m’a conseillé quelques restaurants abordables et surtout des spécialités du coin. Surtout des poissons. Le marché aux poissons de Mindelo est réputé et la marchandise on ne peut plus fraiche ! Ce soir ce sera garupa chez Elvis.

Verdict : un putain de mérou de ouf ! chair goutue et tendre, peau grillée et assaisonnée, une petite touche piquante. Il m’en faut pourtant beaucoup pour que j’apprécie un poisson tant les arrêtes peuvent me mettre hors de moi. Mais là, parfait, malgré ces dernières. Riz et mélange de légumes locaux (patates douces, manioc, igname ?) pour préparer le début du trek demain. Le tout pour 600escudos soit 5.5€.

Pour idée, le taxi de l’aéroport coute 1000esc, 1.5L d’eau 50esc, ma chambre, très simple, 3000esc la nuit. Il n’y a pas d’auberge de jeunesse apparemment au Cap Vert… Le passage en ferry jusqu’à Santo Antao demain à 7h, c’est 800esc.

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