Samedi 20/04 Dubaï

Instant comportementaliste : Si un homme met les pieds dans l’eau et regarde l’horizon comme si tous les philosophes des siècles passées lui parlaient, c’est que l’eau est froide !

C’est du moins ce que j’observe ce matin depuis mon transat. Apres un bon petit déjeuner avec une superbe vue sur les gratte-ciel, j’ai pourtant tenté d’aller vers le vieux Dubaï, mais les bus suivants étaient trop tard et ma motivation trop faible. J’ai donc privilégié la digestion du diner d’hier à la découverte. Bien m’en pris car un indien, le lendemain, pique toujours un peu.

C’était ma dernière nuit au Millenium. Ce soir je dors dans le désert. Je sors juste de la douche après avoir rôti chaque face au soleil dubaiote que le pick-up de l’excursion est déjà là. Avec 40minutes d’avance, je ne suis ni prêt, ni sec… J’ai rarement fait mon sac et quitté une chambre aussi vite. 10minutes après, je laisse mon sac à la réception et je saute dans la jeep de luxe direction le désert émirati.

Point Booking.com : Un bel hôtel au personnel aux petits soins. Très bon rapport qualité/prix, pour Dubaï. Pour un 5*, les finitions des chambres pourraient toutefois être plus propres.

J’ai booké l’excursion pour découvrir le désert, mais aussi pour éviter de payer une nuit d’hôtel. C’est un must-do de Dubaï et donc très touristique. On s’éloigne rapidement des gratte-ciel pour atteindre les dunes. Mauvais point : la première activité, du quad, est payante. Vues mes compétences en conduite, je décline, préférant rester en vie. Nous joignons ensuite un cortège d’une douzaine de jeeps pour une bonne heure de conduite sportive dans les dunes rouges. Plutôt fun malgré la foule. Le décor, lui, est sublime. Apres un peu de surf des sables et un passage dans une ferme à chameaux, nous atteignons le camp. La quinzaine de tentes de style bédouin plantées en cercle et pouvant accueillir 300 personnes n’est pas moche mais ne fait pas rêver. De là, tout est fait pour divertir le touriste : balade en chameau, tatouage au henné, shisha, déguisements (j’ai un peu de mal avec le port « festif » de la burka). Je m’éloigne dans les dunes profiter du coucher du soleil.

Dans la soirée, un spectacle étonnamment intéressant prend place dans la douceur de la nuit d’hiver, alanguis sur des poufs sous les étoiles. Danse du ventre, derviche tourneur et cracheur de feu, c’est cliché mais ca fait son effet. Je suis également surpris par la qualité du buffet, principalement oriental.

Puis vient la meilleure partie. Les gens partent et seule une quinzaine de personnes reste au calme dans le camp où nous passerons la nuit. Fini Disneyland, le guide devient plus érudit et raconte au petit groupe des histoires de chameaux et de faucons. On part en chameau un peu à l’écart pour profiter du ciel. Pendant ce temps, nos lits sont préparés dans ces mêmes tentes qui accueillaient le diner une heure plus tôt. Le camp change de perspective, au calme. Avec moi, quatre familles américaines, mexicaines, française et allemande. Il n’y a donc que moi en solo, ce qui me vaut ma propre tente bédouine. Un beau lit de camp dans une grande tente joliment décorée. Presque un luxe. Thé, shosha et faucon devant le braséro avant de passer cette nuit dans le désert. Si le décor y est, pour le calme, on repassera : entre le générateur et le passage des avions, je mise sur mes bouchons d’oreilles !