Dimanche 13/09 Mambo
Dimanche 13/09 Mambo
Ce calme, ce silence. Le couher de soleil, le vent dans les arbres, la vue sur la plaine. Je crois qu’on a bine compris que l’endroit est exceptionnel !
Quoi que le calme etait relatif ce matin. Reveil vers 6h comme depuis deux jours. Vers 6h30, le hollandais bavard, du bungalow juste à coté, reprend sa diatribe… Le mec a dû naitre en parlant !!! De la musique dans les oreilles adoucira les moeurs et je profite d’une lever de soleil lent.
Aujourd’hui, deuxieme journée d’acclimatation. Au programme : on promene les chiens ! Et accessorement une boucle de 20km entre les villages et la foret avec Joseph, le guide local, qui s’appele donc comme Joseph, mon guide-chauffeur. J’appelerai desormais tous mes guides Joseph !
Encaissé dans une vallée que domine le Mambo view Point, le village de Mambo s’etend sur plusieurs collines et vit essentiellementt de l’agriculture, soit en terrasse, soit par irrigation naturelle au fond de la vallée. La production suit le cours des saisons par tranche de trois mois sur une meme parcelle : tomates, chou, patates… Les differentes altitudes jouent aussi beaucoup et l’on s’echange ce qui ne pousse pas à son niveau.
Le village, rural et reculé, est pauvre, meme s’il jouit d’une production agricole reguliere. Joseph m’explique que ceux du village qui font fortune, soit dans la region, soit « à la ville », viennent se faire construire de belles maisons dans le village pour montrer leur reussite. Il n’y en a que trois ou quatre dans tout le village. Joseph precise que ces « riches » n’aident pas au devellopement des infrastructures mais en profitent pour racheter les terres agricoles pour continuer à s’enrichir. Il faut alors compter sur les aides etrangeres et les ONG. Plusieurs projets ont ici permis d’amener l’eau des montagnes, de creuser un barrage pour l’irrigation, d’organiser un dispensaire…
Hermann, le hollandais proprietaire du lodge, a été un membre reponderant de ces projets et des debuts touristiques de la zone. Il y a 12ans, à son installation, les rares touristes etaient mal vus. Il aura fallu expliqer que l’argent recolté servirait en partie aux projets.
Autre exemple de « rationalisation » : il existe au village une communauté de femmes tenant une poterie. A l’origine, la production servait aux besoins de la region. Elle est desormais presque exclusivement touristique. Joseph ne le cache pas en m’y emmenant et m’explique qu’avant, chaque femme tentait de vendre sa propre production et les prix variaient à la tete du touriste. Un americain leur a proposé de creer une cooperative : chaque objet produit a un prix fixe de 4000TZS (env 1,5€). 2000 reviennent a la femme qui l’a produit, 2000 reviennent à la communauté. Le four en terre, lui, a été créé en collaboration avec une ONG allemande. Le travail est plutot joli avec des assiettes, verres, tasses… Je repars avec des petites figurines d’animaux.
La marche est plutot agreable dans la foret de pins, foret de production, avant d’arrivcer dans la foret primaire. On passe ici d’une zone à l’autre, d’un proprietaire à l’autre en traversant une rangée d’eucalyptus. C’est la marque legale d’un changement de territoire.
Dés l’entrée dans la foret primaire, nous tombons sur une femelle colobe blanche et noire et son petit. Trop furtif pour la photo, je les observe aux jumelles. Ce seront les seuls que nous verrons de la journée.
S’en suivent trois heures dans la jungle, foret equatoriale primaire avec une pause dejeuner au bord d’une jolie cascade. Sur le retour, nous repassonspar divers villages en bord de falaise. Les enfants hesitent entre la peur des chiens et l’attraction du mazungu, moi. Ils me gratifient d’un « hello » ou d’un « mazungu », parfois bien avant que je ne les vois.
Les enfants des ces villages font plusieurs kilometres chaque jour pour aller à l’ecole ou aux champs. Le passag du primaire (au village) au secondaire (plus eloigné) est ainsi parfois impossible, malgré la reussite aux examens. Ceux qui en ont les moyens vont en ecoles privées, alors que les autres vont à l’ecole publique, surchargée d’eleves et sans moyen. Joseph m’explique aussi que la connaissance des langues est primordiale : l’enfant apprend d’abord le langage propre a son village, à la communauté à la maison, puis le swahili, langue officielle en tanzanie, à l’ecole. Au secondaire, il faut maitriser l’anglais pour la plupart des lecons. Encore une limitation.
Il y a bien d’autres challenges, comme l’entretien des chemins : il n’y a que deux routes pour sortir de la montagne, et donc du village, en voiture don’t une s’est ecroulée à la derniere saison des pluies.
J’apprecie particulierement toutes ces informations sur la vie des villages et de pouvoir mettre une image sur ces mots. Et apres 7h de baladeon rentre, Joseph, les chiens et moi, au lodge. Un feu est alumé à l’arriere du cottage pour que je puisse prendre une douche chaude. Hermann a reussi à creer un lodge eco-responsible, confortable avec les contraintes locales. Une vraie belle decouverte.
Bonne surprise, le hollandais bavard est parti. Ce soir, il n’y a plus que le couple d’anglais et les deux derniers couples de retraités hollandais, vivant à Moshi, au pied du Kili. Comme chaque diner et dejeuner, nous partageons les plats preparés de produits locaux autour d’une meme grande table. Ca permet les echanges de fin de journée.
J’ai surement oublié des details tant la journée a été culturellement riches (les plantes medicinales notamment) mais je commence à avoir mal aux doigts.
Lala Salama, dormez bien !
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