Mardi 15/09 Mbahe

Mardi 15/09 Mbahe

Journée de repos et d’acclimatation. Demain, ce sera le premier des cinq jours d’ascension.

La nuit a été plutot correcte malgré queques reveils due à la chute d’avocats sur le toit en tole. Au moins, ils seront on ne peut plus frais dans la salade de midi ! Jj’ai pris le rythme montagnard : 22h-6h. je farniente donc avant le petit-dejeuner, plutot fourni.

Le ciel, couvert au reveil, se degage vers 8h30 et nous foncons sur une colline voisine dans l’espoir d’apercevoir les deux principaux sommets du Kili. Mieux que ca, c’est toute la montagne que s’etend devant nous, du pic Mawenzi (5149m) à l’Est au pic Uhuru (5895m) encore enneigé. Le contraste avec les collines verdoyantes est saisissant. Pour nous, l’objectif est en vue !

Etape obligée avant du telle balade, la revue d’equipement ne pose aucun probleme. La clé, c’est de fonctionner en couches de vetements du moins chaud au plus isolant, en finissant par un coupe-vent :

  • 2 pairs de chaussettes de sport
  • 2 pairs de chaussettes de montagne
  • 1 pair de chaussettes de ski
  • 1 short de rando
  • 1 pantalon de rando leger
  • 1 pantalon de rando chaud
  • 3 t-shirts synthetiques
  • 2 sous-pulls chauds
  • 1 veste legere
  • 1 veste polaire
  • 1 manteau/coupe-vent
  • 2 pairs de gants (leger et chaud)
  • 3 buffs (2 legers, 1 polaire)
  • 1 bonnet
  • Boxers
  • Sac à viande
  • Gourde + camelbak
  • Electronique (mp3, tel, liseuse, appareil photo) + chargeur solaire
  • Chaussure de marche + tennis (pour le soir)
  • Batons de marche

La tente, le sac de couchage (-15°C) et les matelas de camping sontt fournis par l’agence. Le tout sera transporté d’un camp à l’autre par des porteurs locaux. Je n’aurai que mes affaires de la journée à trimballer. Passeport, argent et vetements inutiles resteront en securité à Mbahe. En fin de compte, je ne laisse que peu de choses et la lste represente presque mon sac normal pour une semaine, un mois ou un an !

En fin de matinée, nous partons pour une petite marche jusqu’à la porte Marangu. C’est la principale porte d’entrée et de sortie du parc. En temps normal, des centaines de grimpeurs, guides, porteurs se pressent ici. Dans les circonstances actuelles, nous ne sommes que 4 avec Jackson, Mike et Laureen.

Le sommet du Kili (Uhuru) a été atteint pour la premiere fois en 1889 par l’allemand Hans Meyer et son guide tanzanien Mzee Yohani K Lauwo. En 1911, c’est une femme, Gertrude Benham, qui atteind le sommet du pic Mawenzi. En 1914, Frau von Ruckteschell est la premiere femme a atteindre Uhuru. Depuis, c’est une course au sommet qui s’engage. En 2001, Bruno Brunod atteind le sommet en 5h 38min. En 2006, Simon Mtuy, mon hote, etablit le record de l’aller-retour sans assistance en 9h28min. En 2014, Karl Egloff monte et redescend en 6h24min, avec assistance cette fois. Moi, je vais y aller « pole pole », lentement, en me satisfaisant dejà d’atteindre le sommet en 5 jours.

Le temps est une variable importante dans ce genre d’ascension. Il permet au corps de s’acclimater manque d’oxygene dû à l’altitude. Plus on monte lentement, plus le risque du mal des montagnes (maux de tete, nausée, oedeme pulmonaire…) deminue. Et plus les chances de succes sont grandes.

Il existe plusieurs routes jusqu’au sommet. La principale est Marangu, la route Coca-cola car la plus frequentée, la plus touristique et celle avec le taux de reussite le plus faible (65%) car rapide et utilisée par les compagnies à bas prix et par les grimpeurs un peu trop « touristes ». La voie Machame, « Whisky », plus dure, commence et finit au sud. Plus lente et un peu plus technique, elle a pourtant un bon taux de reussite (90%). Par l’ouest, la voie principale est la voie Lemosho, plus longue, mais moins frequentée et donc plus chere, elle passe doucement par le plateau de Shira, ancien sommet depuis effondré. Son taux de reussite est apparemment excellent dû à la bonne preparation des grimpeurs et des agences.

Moi, je passerai par le Nord, à la frontiere kenyanne. La voie Rongai offre normalement une ascension plus reguliere, moins d’humidité et croise au plus pres du pic Mawenzi. Cinq jours de montée donc, avec un jour d’acclimatation à 4000m. puis deux jours de descente via la voie Marangu, mais le plus dur sera deja fait !

Enfin, tout ca, c’est sur le papier. Il n’y a plus qu’à… comme on dit !

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