Mardi 29/09 Paje

Mardi 29/09 Paje

Une eau turquoise, du sable blanc, des paillotes de bois entourées d’une vegetation verdoyante. Paje est digne d’une carte postale. Et pourtant, c’est l’endroit où je me sens le moins à l’aise depuis mon arrivée en Tanzanie. Peut-etre car tout est fait ici pour le tourisme, peut-etre car l’auberge n’est  pas aussi bien qu’esperée, peut-etre car les beach boys, les racoleurs de plage, me mettent mal à l’aise… Tout ca n’est bien sûr qu’une premiere impression. Il me reste cinq jours. A moi d’en tirer le maximum !

La nuit au Jabar lodge à Stone Town a encore une fois été excellente malgré le tumulte des pecheurs à 6h. Le soleil est au rendez-vous et embellit la vue depuis la chambre. Hier soir, j’ai pu observer au loin tous les bateaux pratiquant la peche au lamparo, à la lanterne. Pratique interdite en France, elle consiste à attirer, de nuit, les poissons et calamars dans les filets grace à une source lumineuse. Sur l’horizon, ca dessine un collier de lumiere.

Matinée lente à lire face à la mer. Puis vient le temps de faire les comptes. Jamal est arrangeant et accepte un paiement en euro ; j’ai juste ce qu’il faut : 120€ pour deux nuits, deux petits-dejeuners, deux diners, eau, fruits. Vue et calme inclus !

Point Booking : Excellent endroit pres d’une petite plage et d’un village de pecheurs. Superbes bandas traditionnelles en guise de chambre, joliment decorées. Excellent accueil et service de Jamal et Hemedi.

Je suggere toutefois à Jamal de mettre en place un systeme de filtration de l’eau, afin de limiter les bouteilles en plastique. Les cottages n’ont pas un an ; il prend toutefois note pour des installations futures.

J’ai decidé d’aller à Paje, à 40km de l’hotel, en taxi plutot qu’en daladala, le bus local. D’abord car ca me parait bien bien simple depuis l’endroit excentré d’où je pars. Puis car j’ai une certaine flemme d’etre aux aguets pendant deux heures ave ma maison sur le dos. Le taxi me fait la visite commentée, toujours agreable. Il m’emmene aussi changer mes derniers euros. « Pas de banque, trop long, mauvais taux ». On s’enfonce dans les ruelles de Stone Town où je denote clairement. Le vrai Stone Town, qu’il me dit. On passe une porte d’immeuble entre deux marchands et tombe sur un bureau de change, tout ce qu’il y a de plus officiel. Le taux est en effet excellent et tout se regle en deux minutes. Vite fait, bien fait, on repart direction Paje.

La route se verdit, passe par la foret de Jozani, avant d’arriver sur le village de Paje. Le chauffeur telephone à l’auberge pour la direction. Rien n’est simple dans ce genre de villages. Et l’on serpente dans le labyrinthe des maisonnettes. La maison d’hotes est jolie, le jardin fleuri, mais il ne donne pas sur la mer comme je le pensais. Je suis le seul client, encore une fois. J’ai la chambre au bout du batiment. Elle donne sur la mosquée du village. Je redoute l’appel à la priere de 5h du matin.

Quant à la mer, elle est à 50m par une petite ruelle. La carte postale comme j’ai deja dit. Je marche le long pour reperer les lieux, repousse 2-3 beach boys et reserve deux plongées pour demain. Ce soir, c’est pizza, entouré des rares occidentaux presents.

J’ai du mal à etre à l’aise. Ca viendra.

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