Vendredi 11/09 Mambo
Vendredi 11/09 Mambo
Je suis bien. Il est 20h30 et je suis bien. Sur ma terrasse face à la voie lactée, je suis bien. Là, posé à 2000m daltitude, de Mambo View Point dans les monts Usambara surplombant les plaines tanzaniennes, je suis bien.
Il faut dire que je mle suis senti decontracté dés mon arrivée hier soir. Rien de special sur la fin du vol et un atterrissage à l’heure au petit aeroport du Kilimanjaro, aux portes du toit de l’Afrique. De nuit, seules les habitations eclairées font deviner la pente. A l’aeroport, Covid oblige, une verification plus administrative que sanitaire est effectuée. S’en suit l’immigration que je passe sans encombre avec une joyeuse policiere. J’avais fait et obtenu ma demande de visa en ligne. Ca m’economise vingt bonne minutes. Le controle des douanes est plus laborieux. L’officier de service ne croit pas que l’on puisse voyager un mois avec si peu de bagages. Il me fait ouvrir, et apres les explications sur ma facon de voyager, il me laisse partir. J’avais pour une fois un bagage en soute avec mes batons de randonnée, mon couteau et mes liquides. Aucun souci pour cette fois.
Joseph, le chauffeur envoyé par SENE, mon touir operator pour tout mon programme sur la partie continentale de mon sejour, m’attend à la sortie. L’avion etait au 2/3 vide mais il y a foule pour recuperer le tiers restant. Il faut une petite heure pour atteindre la ville de Moshi, à l’Est du Kili, où j’ai dormi hier soir.
Une bonne nuit de sommeil pourtant trop courte. Je suis un peu dans les vap’ à 7h30 ce matin pour le bon petit dejeuner dans les jardins de l’hotel (Chanya Lodge, OK).
Josephe m’attend deja à la reception. Nous avons une longue journée de route jusqu’aux monts Usambara. Nous faisons d’abord un detour par Moshi. Jr rencontre Simon Mtuy, le directeur de SENE. Je ne connais pas l’Afrique, ni ses codes et je ne peux faire seul ni l’ascension, ni les safaris, donc, une fois n’est pas coutume, je passe par une agence, locale toutefois. Simon est un ancien athlete tanzanien de la region du Kili. Homme grand et fin, c’est un trekker et coureur exceptionnel qui aura gravi le Kili en moins de 7h (Il mle faudra, si j’y arrive, 5 jours).
Deuxieme arret pour faire du change. J’ai deja des dollars pour la partie touristique mais il me faut des schillings tanzaniens (TZS) pour la vie courante. Pour 200€, je ressors avec 535,000 TZS, une belle liasse de billets de 10,000 TZS. J’etais si proche d’etre millionnaire…
En route ! Les trois premieres heures, nous passons villes et villages dans le bush tanzanien. A gauche, de petites montagnes, à droite, des buissons, baobab et poussiere. La route est bonne et on discute un peu avec Joseph pendant que je rattrape mon manque de sommeil.
Il es chauffeur et guide depuis 10ans pour Simon et SENE. Il sera d’ailleurs mon guide pour les quatre jours de safari dasn deux semaines. C’est ce qu’il prefere ! 35-40ans, il vit à Arusha avec sa femme, patissiere, et ses quatre enfants de 4 à 16ans. On s’entend pour le moment correctement.
La seconde partie du trajet senfonce dans les montagnes. Le paysage devient plus verdoyant, plus cultivé aussi. La route s’eleve. L’habitat demeure simple : de petites maisons de parpaing, de bois, de terre, aux toits le plus souvent de tole ou de torchis.
On coninue l’ascension, le chemin devient chaotique, mais la jeep encaisse sans broncher. C’est la sortie des classes. Les enfants en uniforme crient « Mazungu ! » à mon passage. « Homme Blanc ! ». Joseph m’explique terme est factuel, surtout pour les enfants de ces villages reculés, loin des circuits touristiques. Le terme vient du Swahili, langue des pays d’Afrique de l’Est. Il ve du terme ZunguKo (ou quelque chose comme ca) qui signifie en gros voyager sans but. Le terme a ensuite été lié aux missionaires blancs qui arpentaient le pays et aux colons qui s’aventuraient, se perdaient, tournaient en rond. Jai repris ce terme dans sa signification originale pour mon site : Mzungu.
Une derniere cote au dessus du stade de terre aux tribunes creusées dans la colline et me voici enfin au Mambo View Point lodge. Posé au sommet d’un promontoire, il surplombe la vallée d’un coté et l’immense plaine de l’autre. Sublime ! J’ai été surclassé et on m‘offre de dormir dans un joli cottage de terre avec une vue imprenable, plutot qu’en tente trappeur. Il faut dire qu’entre l’eloignement et le manque general de touriste, il n’y a pas foule ici. Nous sommes quatre visiteurs avec mon guide et un couple de polonais qui s’est installé ici en télétravail.
Le ciel jusque là couvert se degage sur un soleil couchant couleur de feu. Une fois disparu derriere les montagnes, il est temps de diner. Une seule tablée et d’excellents plats à base de produits du coin. Je me regale.
Une petite discussion autour du feu (il fait 15°C, froid ici) et tout le monde rentre se reposer. Voilà deja 1h que j’ecris. Je vais reprendre unee derniere part d’etoiles avant de m’endormir au son du silence.
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