Dimanche 5/3 Antarctique J1 : Ushuaia/Passage de Drake

Dimanche 5/3 Antarctique J1 : Ushuaia/Passage de Drake

Comme des enfants, tous ! Excités, nerveux. Attendant de monter à bord, comme à l’entrée de Disneyland. Nous allons vivre quelque chose d’exceptionnel. C’est comme ca que nous le ressentons. Même Gareth en perd son flegme si british.

Notre bateau, l’Expedition, ressemble à un baroudeur à coté du luxueux Boréal du Ponant déversant son lot de français. Les voyageurs sont différents, la moyenne d’âge plus basse. Sur l’Expédition, l’expérience se compte en pays visités. De notre petit groupe qui se constitue rapidement, je suis certes avec le plus de pays mais la plupart est entre 30 et 40. On a à peu prés la même vision, la même façon de voyager, cette facilité à rencontrer, à aller vers les gens dans un but de découverte. Le niveau d’éducation est aussi important. Chris a une compagnie d’agents immobiliers, Ken est infirmier et Gareth gériatre. Il y a aussi Vaghul de Singapour et Andy de New-York.

On retrouve quelques couples de personnes âgées marchant avec difficulté. S’ils se fondraient dans le décor tamisé des croisières, ils sont ici comme un glaçon dans un four. Nous rencontrons toutefois Sue et Elisabeth, deux sexagénaires au profil similaire de voyageuses au long cours, des histoires plein la besace.

Le bateau est bourré d’histoires à raconter, de gens à découvrir. C’est une sorte de communauté qui se ressemble et se rassemble pour un objectif commun, extraordinaire, l’Antarctique. Il n’y a aucune prétention ici, aucune mise en avant, ni jalousie. Ce qu’a fait l’un est l’inspiration du prochain voyage de l’autre. Et tous ont des yeux d’enfants en quittant le port d’Ushuaia ce dimanche 5 mars 2017 à 18h.

Apres les exercices de sécurité (Titanic 2 le retour !), il est l’heure de diner. Si le bateau fait expédition, le menu est digne d’une croisière de luxe. Saumon de Patagonie, crème d’asperge, tournedos Rossini et flan caramel. Le tout servi à table. Le petit-déjeuner et le déjeuner seront des buffets. Il faudra penser à limiter un peu, si on ne veut pas faire couler le navire à cause de nos surpoids.

Vingt d’entre nous assistent au briefing du programme de kayak dont je fais partie. On nous met en garde contre les potentiels dangers (vent et vagues essentiellement), puis on nous met par pair. Je serai finalement avec Chris, complémentaire niveau poids et expérience.

La houle me berce alors que nous sortons du canal de Beagle vers minuit. J’ai quand même pris un cachet contre le mal de mer au cas où ; on attaque quand même le passage de Drake, entre l’Amérique et l’Antarctique. 800km de mer agitée et de vents violents, lien principal entre l’Atlantique et le Pacifique.

Je décrirai un peu plus le bateau et la vie quotidienne quand elle aura commencé.

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