Jeudi 16/03 Punta del Este

Une bonne nuit qui me remet sur les rails. Il pleut en ce début de matinée et j’en profite pour être lent et trainer au lit.

La motivation revenue, je file au terminal pour prendre le bus de 11h30 pour Punta del Este, pour 580URS (20€), l’aller-retour. Le trajet dure environ 2h30 et traverse la campagne uruguayenne légèrementvallonnée et plutôt verte pour une fin d’été

L’arrivée près de l’océan s’ouvre sur la baie des baleines, encore un peu sauvage, où migrent orques et autres cétacés. La péninsule de Punta del Este et la ville de Maldonado, en fond, sont une horreur visuelle. Un mix de Cancun, Marbella et la Grande Motte…

Je me concentre sur la péninsule. C’est une station balnéaire où fleurissent les immeubles qui rivalisent d’audace et de mauvais gout pour défigurer le paysage !

La température ne monte qu’à 20°C et le vent hisse le drapeau rouge sur une grosse mer. Pas de baignade aujourd’hui donc. Mais une bonne balade quand même.

A la sortie du terminal, sur la plage, se trouve le symbole de la ville : la Mano. Les 5 doigts émergeant du sable figure le contrôle et l’impact de l’homme sur la nature. Il suffirait pour ca de fait 10metres sur la plage pour y voir son application concrète : des détritus, du plastique, une mousse sale que la houle dépose. Quelle est loin la pureté du Sud…

Les prix sont redevenus exorbitants ici, tourisme oblige et je me dirige à contrecœur vers un mcdo sans intérêt et en totale contradiction avec certains principes.

Le bout de la péninsule me réconcilie avec la ville. De jolies maisons de plage, bien entretenues, sont bâties en harmonie avec le littoral proche. Le phare s’érige entre les palmiers, sur lesquels perce enfin le soleil. La pointe de la péninsule reprend son droit sauvage sous les coups de butoir des vagues qui submergent certaines parties de la route.

Je rentre vers le terminal par la plage et attends mon bus face à la Mano, face à la mer. Il me faudra une bonne dose de patience pour obtenir une photo sans un blaireau de touriste aux positions ridicules dessus. La plage me semble petite et je n’ose imaginer le calvaire en haute saison.

De retour à Montevideo, il me faut prendre mon billet pour le retour à Buenos Aires, demain matin. Des 2 principales compagnies, c’est Colonia Express qui fait le meilleur prix à 625URS (22€), pour un bus jusqu’à Colonia et la traversée en ferry. Buquebus, la seconde compagnie, a vu son prix passer de 770URS (26€) à 2000URS (70€) en une demi-journée pour le même trajet. Quand au bateau direct de Montevideo, il coute plus de 100€…

Ce sera donc départ à 7h demain, et départ de l’auberge à 6h.

En attendant, la soirée est calme et on part avec Roller et un autre anglais chercher des Empanadas au coin de la rue. Plutôt bons et surtout variés, consistants et peu chers, j’opte pour un Sanducero (bœuf, oignons, piment, œuf, lardons et « picantina »), un Cuarto de Villa (Bœuf, cheddar, lardon, Ketchup) et un Chap Sew Cerdo (Porc et légumes en wok). Pour 190URS (7€) boisson incluse, on ne va pas se priver ! L’adresse : Pancho Villa, Maldonado 2045 !

Encore une douche pour enlever le sable et il sera temps d’essayer de dormir. Demain, réveil 5h45 ! Je me reposerai quand je serai mort… de fatigue !