Mardi 14/03 Ushuaia

Mardi 14/03 Ushuaia

De retour sur la terre ferme après un réveiltrès matinal. Le fameux (et honni) « good morning good morning » de Sarah pour le réveil du matin retentit à 6h15. Le débarquement et les adieux son brefs et efficaces. Accolade entre tous et la bise à Sarah, entre français. Julia a créé un groupe Facebook qui sera une petite communauté de voyageurs à travers le monde ayant partagé moments et photos. Et pourquoi ne pas se revoir un jour !

En attendant, mon vol n’est qu’à 17h20. Ca va être long dans une ville qui n’a plus grand-chose à offrir. On reste entre nous avec la partie restante du groupe. Chris, Gareth, Julia et Andy sont partis avec le vol de 9h. Pour les autres, ce sera certainement café, déjeuner, souvenirs…

Nous retrouvons une partie du bateau dans le seul café ouvert tôt et qui a le wifi. Tous se jettent sur leur téléphone. Je dois paraitre un extraterrestre à ne pas m’être connecté depuis 15jours… Le monde semble encore tourner et le soleil se lève toujours à l’Est. C’est qu’il n’a pas dû arriver grand-chose d’intéressant.

Nous avons la sensation bizarre, après 10jours de mer, que le sol tangue. On en aurait presque le mal de mer… sur terre !

Cette boule dans la gorge quand je me retrouve dans l’avion, un siège vide à ma droite, un plus grand vide encore, plus profond celui-là. Juste la redescente, des montagnes russes émotionnelles. Je ne m’y ferai jamais. Je ne veux pas m’y faire. C’est la preuve de grands moments vécus.

Mais à cet instant, j’ai juste cette boule dans la gorge, qui fait mal.

Il n’y aura rien de mieux que 3h de « How I met you mother » pour se remettre en marche ! On atteint bientôt Buenos Aires et il me faudra filer au terminal de bus de Retiro pour mon bus de nuit vers Montevideo. On s’y remet. La route est le meilleur remède !

J’arrive à l’aéroport domestique, celui où j’ai essayé de ne pas m’endormir le premier jour. C’est le plus proche de Retiro, à seulement 20 minutes de bus. 60ARS (4€) avec Arbus ou 96ARS (6,5€) avec Tienda Leon. Je suis à peu près sur qu’il y a aussi un bus de ville mais ce soir je ne me lance pas dans une autre aventure.

Je dis un dernier au revoir à Tori et Megan les australiennes, et Gonzo, le local qui me conseille d’arriver le plus tard possible à Retiro et de ne jamais lâcher mes affaires. Ca tombe bien, je n’avais pas l’intention de faire un don de mes T-shirts !

La température a pris 20°C depuis Ushuaia, je vais pouvoir délaisser la parka polaire.

J’arrive finalement à Retiro en 10minutes. Les instructions ne sont pas super claires. J’ai un billet imprimé que je dois faire tamponner à l’agence (Pullman en l’occurrence) au fond d’un long couloir comptant plus de 200 comptoirs pour plus de 50 compagnies (c’est un énorme bordel…). Il me faut ensuite passer un contrôle de sécurité symbolique au fond du terminal. Le bus arrive 10minutes avant le départ. Comme souvent en Amérique du Sud pour les longs trajets, c’est un grand bus de qualité à 2 étages. Uniquement 3 sièges de front, ils sont inclinables quasiment à 180 degrés. Bonne surprise, malgré l’heure tardive (23h), un plateau repas m’attend sur mon siège : poulet froid sauce barbecue, riz créole, rôti, fromage, poire et un dessert indéfinissable. Pour le petit déjeuner demain matin : gâteaux variés (3). Bouteille d’eau incluse. Service « Ejecutivo » ! Coté prix, j’en ai eu pour 830ARS (50€), mais j’économise le prix d’une nuit d’auberge. J’ai retrouvé la grinta. Je suis en route pour l’Uruguay !

PS : Ecrire dans un bus sur les autoroutes argentines est un véritable cauchemar !

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