Mardi 28/02 El Calafate/Puerto Natales
Mardi 28/02 El Calafate/Puerto Natales
Tellement de français ici ! Parfois trop, et puis parfois, on finit à discuter rando dans les Pyrénées et en Patagonie en buvant du vin chilien. Une bonne soirée qui termine une journée plutôt calme.
Une excellente nuit après m’être endormi avec lumière et bruit. Tant de sommeil à rattraper. Le lever et le petit-déjeuner se font gentiment et calmement vers 7h. Il fait bon dehors, face au lac.
Point Hostels.com : Un peu éloignée du centre mais agréable. Une seule nuit toutefois.
N’ayant plus grand-chose à faire ici, je me motive pour le bus de 8h30 pour ma prochaine destination : Puerto Natales, au Chili. Bon, le bus est complet, j’ai l’air con avec mon sac et 8h à attendre avant le prochain… J’y vais au culot et à 5 minutes du départ, je discute avec le conducteur qui me renvoie directement dans les 22… Je reste autour du bus, en vautour. Je connais le jeu. Il me rappelle à quelques secondes du départ : toujours complet mais il y a une place dans la cabine du conducteur. Une boite à outils sous les pieds, une valise comme accoudoir et je ferai les 2/3 du voyage à discuter en espagnol avec le chauffeur. Apres un début un peu froid, nous partagerons gâteaux et discussions pendant 4h. Il m’explique sa vie de chauffeur de bus depuis 25ans, dont 10ans à Buenos Aires au stress constant (Il me le mime avec rire et entrain !). Il me donne des détails sur tous les animaux que nous croisons sur le bord de la route : de petites autruches grises, des carachus (une sorte d’aigle) et surtout des guanacos, les lamas locaux, qui vivent sauvages et en groupe.
Mais ce qui unit les hommes, c’est leur estomac ! Il me donne alors des conseils pour cuisiner la viande de guanaco. Surtout à la milanaise, ou en empanada, on peut aussi la faire grillé, en asado, mais la cuisson doit être bien maitrisée, faute de quoi la viande deviendra trop sèche. Ca goute le bœuf apparemment. A tester !
Cerise sur le gâteau, j’ai une vue exceptionnelle sur la route et les paysages désertiques patagons depuis « le poste de pilotage ».
A Rio Rubio, après 4h de route, je dois céder ma place au 2nd chauffeur et prendre celui qui vient de se libérer, là haut avec les autres passagers. Quel plaisir et quelle authenticité que ce moment !
Les 2h suivantes jusqu’à Puerto natales se résumeront à un passage de frontière chaotique vu le nombre de passager, puis une arrivée tranquille. Je profite d’être à la station de bus pour réserver celui pour l’entrée du parc demain à 7h (je ne vais pas retenter le destin comme ce matin) et j’apprends en même temps que mon bus pour Ushuaia dans 3jours sera finalement direct et non plus avec un arrêt. On ne va pas se plaindre !
Puerto Natales est une ville de 200000 habitants, comme un point coloré prés du lac, au milieu de la plaine et face aux Andes. Cela fait très « ville du bout du monde » et a été fondée comme telle par des migrants en recherche de rupture. La ville n’est pas belle en soit mais il ressort une atmosphère d’aventure. Beaucoup d’auberges, plutôt que d’hôtels ; on n’est pas là pour le confort. Mon auberge est plutôt simple, mal isolée mais conviviale. L’accueil est agréable et l’ambiance sympathique.
Je finis la soirée avec une bière locale, l’Australe, et du vin, à rire et discuter avec les français.
Demain, lever 6h pour 2 jours de rando très intenses. La journée a vu le soleil, la pluie et le vent se succéder. Si c’est pareil demain, je vais m’amuser !
On the road again - Patagonie
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