Samedi 25/02/2017 Bruxelles/Madrid

Samedi 25/02/2017 Bruxelles/Madrid

Selon Anacharsis, philosophe antique, il existe trois types d’hommes sur Terre : « les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ».

Je ne suis pas marin, loin de là, les pieds enracinés dans la terre de mes belles Pyrénées. Il se trouve pourtant, au fond de mon ADN, un gène de l’évasion, de l’aventure. Souvent récessif, il s’exprima pourtant il y a environ 80ans dans le cœur d’un grand-oncle. Jeune marin de la Marine marchande, il fut le premier de la famille à dépasser un point de légende, le monde du bout du monde, un rocher vénéré et maudit, le Cap Horn !

Et prés d’un siècle plus tard, je pousserai les cartes familiales au-delà de leurs limites, au-delà des miennes, plus au Sud, par le passage de Drake qu’il a vécu. Atteindre et visiter enfin, comme un aboutissement, le 7eme continent, la Belle Blanche au cœur de glace, l’Antarctique !

Une montée d’émotion me gagne en écrivant ces premières lignes. Je vis l’exceptionnel, d’une chance insolente de pouvoir accomplir mes rêves. Les carnets sont là pour rendre un peu et partager ce qu’il m’est donné.

Ca parle de bout du monde, mais à l’heure qu’il est, je suis plus proche du bout de la Belgique ! Je m’envole d’abord pour Madrid où je passerai la nuit, avant de décoller, demain midi, pour Buenos Aires. Les 3h de train depuis Luxembourg étaient à la fois comiques et relaxantes. La première grâce à une famille qui fêtait l’anniversaire de la grand-mère par du champagne, un voyage à Londres et surtout une bonne humeur communicative. La deuxième car j’ai enfin pris le temps de ne rien faire.

Mon passage à Bruxelles, d’à peine 2h, va finir par se transformer en pèlerinage ! Un petit tour du Centre et surtout un gros cornet de frites avec sa fricadelle. Un conseil : au Fritland, place de la Bourse, allez commander à l’intérieur, vous gagnerez 20minutes ! Je me sens bien dans cette ville. De bons souvenirs, parfois flous, et une légèreté ambiante.

Ayant anticipé les départs en vacances des belges, je pars à l’aéroport assez tôt. Beaucoup trop tôt ; il n’y a personne et il me faudra bien une pinte de bière pour passer le temps. Dans 2h je serai à Madrid. Cerveza y tapas ?

Bon déjà, Iberia, c’est de la merde ! La compagnie espagnole fait des prix de Majors pour un service low-cost, inexistant sauf pour vendre un bocadillo en plastique… Au moins, le train vers le centre de Madrid est bon marché à 2.6€.

C’est carnaval Plaza del Sol ! C’est bariolé, festif. Pas vraiment d’organisation mais un état d’esprit.

Mauvaise surprise à l’auberge, ma réservation a été annulée à cause d’un problème de carte… Il est 22h30 un samedi soir de carnaval… ET je dors où, moi ???

Je disais plus haut que j’avais une chance insolente ? Un homme décide de quitter l’auberge 20minutes après mon arrivée. Alors que je m’échine à trouver une solution, elle m’arrive directement. Et je paye ma nuit…Par carte ! (j’ai quand même reconfirmé toutes mes réservations au cas où, ce qui m’a obligé à me reconnecter).

Il est encore tot pour l’Espagne et je pars le balader, 9ans après. Plaza major, Palacio Real, ca a peut changer et je me fais vite à l’atmosphère. Je préfère toujours Barcelone, mais chuuuut !!!

23h30, repas du soir dans une petite taverna proche de la Plaza del Sol. Une Cerveza bien sûr, et pour le solide : Huevos ratos jeregamos (œufs, solomillo de porc Pedro Jimenez, piments verts de padron et patates). A table !

Le mélange est un peu bizarre mais le porc est extra !

Etre en transit, c’est l’opportunité de vivre plusieurs vies en une journée.

Demain, l’aventure commence !

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