Samedi 4/3 Ushuaia

Samedi 4/3 Ushuaia

Samedi 4 Mars 2017, l’aventure commence ! Ou pas tout à fait, mais presque. Selon le programme officiel en tout cas.

Autour, les gens parlent, hésitent. Partir ? Oui, mais c’est cher. Oui mais quand même. On n’a qu’une vie ! On ne fait pas ca tous les week-ends ! Ou tout un lot de banalités qui, ici, prennent tout leur sens.

L’aventure commence à la fin du Monde !

Point Hostel.com : Une super atmosphère de backpacker, propre, calme et agréable. Rien à redire

J’aimerais monter au Glacier Martial aujourd’hui, avec un point de vue panoramique sur la ville et le canal de Beagle. Mais il  pleut, encore… On me conseille d’attendre 2h que ca se dégage. C’est vrai qu’un panorama dans la brume, j’ai assez donné.

Le temps se lève finalement un peu et la réception m’appelle un « remis », comme un taxi mais au prix à ma destination, donc déjà fixé. Ce sera 135ARS (9€) pour 15 minutes de montée jusqu’au bas du téléphérique de la station du glacier, fermée en cette saison.

Avec Martin, mon chauffeur, on discute en espagnol de football (il est fan de Cruz Azul si j’ai bien compris.), de voyages (il rêve du Japon et me demande les pays que j’ai visités). Il finit par me demander quelles femmes sont les plus belles. Sans être chauvin, je confirme les françaises (qui sont aussi les plus chiantes !).

La montée qui s’en suit est globalement facile le long de la piste de ski puis d’un ruisseau tombant du glacier. Plus je monte, plus il y a de brume. Je finis le chemin sous une neige fine. Des gens continuent à monter, en suivant le ruisseau puis s’arrêtent.

Avec un australien, nous décidons de continuer entre les roches instables et les parois glissantes. Si j’avais voulu me rompre le cou, je n’aurais pas choisi meilleur chemin. Mais encore une fois, une idée stupide me mène au bord du petit glacier Martial puis encore plus haut (encore plus con) sur la brèche le dominant. A mon corps défendant, je m’amuse comme un gamin !

Quelques bonnes glissades dans la neige et je retrouve le chemin. En bas, à la station, inutile de prendre un taxi, il n’y a que 7km jusqu’à la ville et la vue se dégage sur toute la baie et le canal de Beagle. Les meilleurs points de vue sont à l’hôtel abandonné (où je pique-nique dans une ambiance surréaliste), et une petite usine.

Sur le retour, je prends possession de ma chambre, réservée pour l’expédition. Las Lengas, un hôtel surcoté que seule une vue sur le canal semble sauver… Je préfère décidemment les auberges

Il faut noter que la Patagonie, et Ushuaia en particulier, sont très chères, les hôtels hors de prix. Les excursions d’un jour coutent également un bras…

A l’hôtel, je sympathise rapidement avec Gareth et Chris, un anglais et un californien d’une trentaine d’année qui partent eux aussi en Antarctique. Nous décidons d’aller prendre un verre et de diner en ville. Ken, un autre participant, philippin vivant à Melbourne, se joint à nous. Une bière et un burger pour faire connaissance avant le retour à l’hôtel. J’y rencontre mon coloc d’une nuit, Andy, un américain d’une trentaine d’année également.

Alors que je commence mes cartes postales (dont les timbres m’ont couté l’autre bras !), un ado de 15 ans, au quel se joignent 3autres, commence la discussion. Mon espagnol devient plus heurté quand il s’agit de comprendre le pur accent patagon, sans filtre. Mais on arrive à échanger sur la vie ici et en France, le collège (qu’ils reprennent dans 2 jours), les pays où ils sont allés, veulent aller et où je suis allé et ce que je fais. Ils veulent aussi savoir si j’aime Ushuaia. J’ai l’impression d’être l’attraction exotique du jour. Bien que limitée, ca aura été une discussion simple, agréable et inattendue. Rafraichissante !

Comme l’aura été cette journée.

P1000875
P1000879
P1000925
P1000931
P1000934
P1000935
P1000956
P1000968

Ajouter un commentaire