Dimanche 17/05 Lisbonne/Paris

Dimanche 17/05 Lisbonne/Paris

L’avantage de faire 1m60, c’est qu’avec 3 sièges généreusement offerts, j’ai pu m’étaler et dormir 5h d’une traite. Je reste un peu vaseux jusqu’à l’atterrissage.

Je fais toujours un peu le fier aux douanes européennes en regardant la file des extracommunautaires s’allongeait alors que je suis déjà de l’autre coté. Oui, c’est pas sympa, je sais…

Après cette nuit de repos, je regarde un peu en arrière et fait le point sur ce voyage. J’ai toujours un sentiment mitigé mais je suis globalement positif. Même Salvador revient en grâce notamment pas sa cuisine originale dont j’ai allégrement profité.

C’est une magnifique journée de mai qui m’accueille dans la capitale lusitanienne. J’ai déjà fait la visite touristique il y a quelques années et j’ai une petite idée pour combler les 8h de transit avant le retour.

Je viens de finir « Lisbonne, la ville noire » de JY Loude, un jeu de piste à travers la cité à la rencontre de l’influence africaine et brésilienne de la ville. Il y cite un restaurant des plus typiques entre le Campo Pequeno (la Praca des toros) et le Campo Grande (le stade du sporting Lisbonne).

J’entre un peu par hasard dans le musée Rafael Bordalo Pinheiro (1846-1905), dont le livre fait référence. Il s’agit d’un journaliste-caricaturiste de la fin du 19eme siècle au ton provocateur. D’abord caricaturiste avec la création de Ze Povinho, allégorie du peuple portugais, dont le plus célèbre dessin le représente allongé, piétiné tel Gulliver par des petits personnages, sénateurs, percepteurs, fonctionnaires de l’Estado Novo. Puis céramiste, il garde sa verve en s’attaquant notamment au conflit anglo-portugais en Afrique. Il y dépeint l’aigle impérialiste anglais serrant la coque affaiblie du Portugal (image de l’ultimatum anglais au Mozambique).

Le budget voyage ayant était surévalué, je m’offre un petit plumas de porc avec un vin local encore fruité et déjà complexe, dans l’un des restaurants du Campo Pequeno (La guide du musée m’avait averti que le restaurant que je cherchais avait fermé il y a des années, le livre datant de 2002). Je me sens bien, il fait beau et bon.

Je me fais la réflexion qu’à la différence du Brésil, je me sens en sécurité. Je peux poser mon sac prés de mon siège et mon appareil sur la table. Cela me paraissait, à tort ou à raison, inimaginable à Rio et d’autant plus à Bahia.

Redescendre jusqu’à la Baixas, tranquillement. Profiter du soleil, agréablement. Se sentir, merveilleusement.

Une marée rouge s’amasse sur les places, devant les écrans et sur les terrasses. On dirait Barcelone un soir de match. Même la ville a des airs de la capitale catalane.

En rouge, le Benfica Lisbonne. A une victoire du titre contre l’ennemi héréditaire Porto. L’ambiance se chauffe à l’ombre des buvettes. Je partage une pinte avec le serveur qui m’explique la situation : 1 victoire = champion ; défaite = on verra dans 7jours. En cette fin d’après-midi ensoleillée, j’adore cette ville.

A l’aéroport, quelques supporters s’agglutinent devant l’écran d’un magasin de sport. J’avais oublié la joie d’un dimanche soir de retour. Le (re)contact avec les parisiens, ne serait-ce qu’à l’aéroport, m’irrite. Le vol a déjà du retard. No comment…

J’ai totalement déconnecté pendant 10jours. Ni téléphone, ni internet hormis pour vérifier un vol ou un trajet. Surprise au retour à Paris, mais j’avoue que ca devient assez naturel après 2jours à contrer les reflexes.

Quand même le pilote annonce les résultats de Benfica et Porto, tu sais qu’il ne va pas se balancer contre les Pyrénées !

Fin de parcours. Déballer le sac, pas trop. Redescendre… et repartir vendredi. Pour Copenhague.

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