Jeudi 14/05 Rio/Salvador de Bahia

Jeudi 14/05 Rio/Salvador de Bahia

Dernière nuit carioca un peu agitée par le retour nocturne des 3 grognasses anglaises… Malgré tout, je suis en forme. La pluie a rafraichi l’atmosphère qui devient plus respirable. Je prends mon petit déjeuner avec Franzi et Jonas qui parte en bus pour Sao Paulo ce matin. Etrangement, je m’entends toujours plutôt bien avec les allemands durant mes voyages.

Tiens, un colibri butine au dessus de nous. Je n’en avait encore jamais vus.

Au check-out, j’ai la surprise de me voir offrir les 2 bouteilles d’eau prises lors du séjour (en fait, réduc de 10% en payant en cash). Je prévois large pour l’aéroport, on ne sait jamais ici.

Point Hostel.com : Une atmosphère conviviale dans un quartier populaire. La piscine est un plus après la montée jusqu’à l’auberge et une journée de marche. Une équipe présente et à l’écoute. Au calme, dans Santo Amaro.

La Rua Santo Amaro est un condensé du Rio populaire. On quitte le boulevard pour entrer dans son monde. Ici, les lanchonetes (snack) offrent football à la TV, bière, guarana et petits en-cas chauds. Les sièges en plastique s’étalent presque sur la rue où se croisent les motos-taxis qui font le transport locale, jusqu’au sommet de la colline. Car Santo Amaro s’élève, comme Rio. L’asphalte fait place aux pavés et les lanchonetes aux camionnettes au coffre ouvert, la musique à fond sur des airs de samba. On partage à manger, à boire, pendant que les enfants courent et crient dans la cour de l’école ou dans la moiteur du soir. Et on regarde passer les rares voyageurs qui montent à l’auberge, plus haut encore. « Bom dia » en descendant, « Boa Noite » en remontant. Loin des paillettes du carnaval, on vit, dans Santo Amaro. On crie, on rit, on mange, on regarde Flamengo ou Botafoga. Plus haut, la police militaire et la favela. Plus loin,  derrière, le Christ Rédempteur. Mais tout ca, ce n’est déjà plus Santo Amaro.

Metro jusqu’à Vicente de Carvalho, puis BRT jusqu’à l’aéroport Galeao. Le dernier tronçon est offert, la machine ne marche plus. Je suis bien en avance finalement. De quoi craquer pour le 1er fast-food du séjour. Aujourd’hui, le ciel est gris, la chaleur plus supportable. A Salvador, on annonce 3jours de pluie. Youpi…

Ce qui est impressionnant à Rio, c’est de comparer cette mégalopole, l’une des villes les plus étendues du monde et des plus peuplées, à ce qu’elle a pu être il y a 500ans. Quelle vision a pu être celle de Cabral en approchant cette cote escarpée où des promontoires de 700metres recouverts forêt vierge se jettent dans la mer à coté de plages au sable doré. Les terres désormais planes sont pour la plupart des ajouts. Imaginons. C’est fantastique. Allez j’embarque !

J’ai chaud, je sue, Bienvenue à Salvador de Baia de Todos os Santos (Salvador quoi !).

Après un vol de 2h assis devant un sale gosse, il m’en faudra autan pour rejoindre l’auberge depuis l’aéroport. La ville est beaucoup (beaucoup !) plus étendue que je ne pensais et le bus longe toute la péninsule et les zones des plages avant de rejoindre le centre. De ce que j’en vois, de nuit, c’est plutôt moche, sale et désorganisé. Bien que seulement entre-aperçu, ca ne fait pas envie. J’arrive enfin à la Praca da Se, au cœur du Centre historique et passe par le Pelourinho, de toutes les couleurs, très rapidement. Je ferai la visite demain. Il n’y a pas un chat et j’ai toujours ma maison sur mon dos.

L’auberge, jolie, est à quelques centaines de mètres dans une rue qu’on décrira comme « à l’écart ». Ou glauque, au choix. L’accueil, lui, est chaleureux. Edu et Marcos sont aux petits soins et m’offrent une bouteille d’eau. Edu rigole quand je lui dis qu’il fait chaud ; pour elle, il fait plutôt froid. Ils ne parlent pas anglais, mais, à mon grand étonnement, je commence à pouvoir tenir une conversation simple en portugais.

L’auberge est vide en cette saison des pluies. Nous sommes 2 dans le dortoir avec une chinoise, Liu, qui ne décrochera pas de son ordinateur.

Je vais rester un peu tranquille ce soir. Il pleut mais j’entends un groupe de percus et cuivres jouer dans un bar proche. Loin d’être désagréable pour se détendre après 7jours intenses.

Demain, j’attaquerai l’âme noire du Brésil, l’Afrique sud-américaine, le Candomblé et la pluie !

Dsc05908
Dsc06290
Dsc06294

Ajouter un commentaire