Mardi 12/5 Rio

Mardi 12/5 Rio

Visca Barca ! Au pays du foot, il fallait bien que je regarde Bayern-Barca qui passait à 16h, heure locale. Et demain c’est Copa Libertadores !

Une bonne nuit conclu par un réveil vers 6h. J’en profite pour apprécier le lever de soleil sur la baie de Guanabara. Il fait déjà une vingtaine de degrés et je comate jusqu’à 8h dans une douce langueur.

Ce matin, direction l’un des temps forts du voyage : le Corcovado et le Cristo Redentor ! J’ai bien évidement choisi la solution la moins simple. Je prends un bus à la conduite ultra sportive direction Cosme Velho pour le train qui monte au Corcovado. Après 2àminutes, on apprend qu’un arbre est en travers de la voie. Trajet annulé. On me rembourse sans souci les 51brl et 2 fourgons nous conduisent jusqu’à l’entrée du parc de Tijuca à Paneira où nous payons l’entrée (24brl après les 25brl des premiers bus) et embarquons pour un 3eme trajet tout en montée vers le Christ Rédempteur.

Pour la petite histoire, le chemin vers le sommet fut commandité par le roi Pedro 1 au début du 19eme siècle. Son fils Pedro 2 fera construire le tramway qui sera inauguré le 9 octobre 1889. Le Cristo, lui, date de 1931. La tète de la statue a été façonnée par le franco-polonais Paul Landowski.

Le temps se dégage et les 700m d’altitude surplombent la magnifique bais de Rio. Le Maracaña, le Pao de Acucar, Copacabana, Ipanema… comme une carte postale, en vrai ! Je mitraille bien évidemment en photos, cherchant la meilleure lumière. Difficile à décrire tant c’est surtout l’impression de puissance qui domine.

J’ai bien fait d’arriver tôt. Non seulement je n’ai jamais attendu, mais surtout j’ai pu profiter du Corcovado, sans les groupe de touristes. Et c’est justement eux qui me font fuir.

L’objectif est de redescendre via le trail du Corcovado. Au brésil, quand le chemin est indiqué, c’est qu’on a nettoyé l’herbe devant l’entrée… Et comme je suis, de surcroit, un peu débile, je dois remonter un peu pour trouver le départ du trek.

1h-1h30 géniale à travers la foret pluviale atlantique, partie de la plus grande foret urbaine du monde. Par contre, c’est physique ! Le dénivelé est important et certaines parties sont des obstacles que je m’amuse à franchir comme un gamin. J’en regrette presque de ne pas l’avoir fait en montée. Mes jambes ne sont pas du même avis que moi…

Je suis redescendu du coté du Parque Lage, offrant une jolie vue sur le Corcovado. C’est à quelques centaines de mètre du Jardim Botanico (pour les fans d’arbres, c’est quand même 9brl), et des plages.

Je m’offre une marche mythique. « The girl from Ipanema » raisonne dans ma tète alors que je longe cette plage de légende, les pieds dans l’eau. Pour assouvir ma soif que la marche et le soleil déclenche, je me prends une noix de coco, entière et fraiche ! Le vendeur dégage un  trou au sommet à la machette et je n’ai plus qu’à plonger la paille pour boire l’eau de coco rafraichissante (dont le gout n’a rien à voir avec le lait de coco). Après Ipanema, c’est Copacabana que je foule au soleil couchant, illuminant encore le Pao de Acucar en fond.

Sur le retour, je tombe sur un déstockage de Havaianas, les tongs brésiliennes. Et pour 20brl, je me paie un souvenir plutôt sympa.

Retour à l’auberge, je plonge direct dans la piscine. C’est le pied total ! Il faut comprendre qu’il est difficile de se baigner sur les plages cariocas à cause des vols, qui plus est à Copacabana.

Nous sommes 5 à regarder le match avec Joni, Zeno, Jon, un anglais de Liverpool grand fan de Xavi Alonso, et Martin, un mec de l’auberge froid, désagréable. En parlant foot, en ce moment c’est la coupe du Brésil des -17ans à la TV. Le stade est vide, mais le niveau est pas mal. Sinon, les paris sont ouverts pour Real-Juventus demain, score exact, 2brl de mise (je vois bien le 1-0).

L’heure du repas. Je pars vers le quartier de Lapa, entre le Centro et Gloria, réputé pour ses bars et son ambiance. Le trajet n’est pas des plus rassurants, mais à Rio, il faut s’accoutumer à croiser la plus grande misère un peu partout. Je croise également quelques demoiselles légèrement vêtues qui doivent certainement attendre leur papa après un cours du soir…

Quelques groupes de percussions mettent l’ambiance sous les arches mais je pousse au cœur du quartier pour chercher un resto-bar à ma guise. Et ma guise ce soir, c’est Feijoada et Caipirinha. J’en trouve un à l’entrée du quartier. Le son bossa-nova/brasileiro commence à monter par un groupe local. La serveuse me parle uniquement en brésilien ; mes réponses doivent faire illusion.

La feijoada, c’est le plat typique carioca que l’on prépare les jours de fête. Même dans les restaurants, il est souvent servi pour 2. Ici, j’ai droit à la « mini » feijoada. Pour 1 personne… Soyons clair, je n’arriverai pas à la finir. Malgré mes efforts pour ne pas vexer. Mais non, il y a trop. La feijoada est un mélange de haricots rouges (fejao) en sauce, agrémenté de viande de porc de différents types, servi dans un plat genre cassoulet/ A cela s’ajoute un plateau d’accompagnements tels que riz, kalé (épinard hyper protidique et super bon), friture, graine et orange… Bien que trop salé, et écœurant à la fin, c’est plutôt bon et tient bien au corps.

La musique bat désormais son plein et le bar s’est rempli alors que le rythme augmente. La caipirinha, (la serveuse me conseillera la cachaca à choisir) est rafraichissante ; la bière locale clôturera le repas. Une excellente soirée dans Lapa, ambiance locale comprise (je n’ai croisé que des brésiliens)

Retour sans souci malgré l’hésitation à prendre un taxi. A 22h30, j’ai affronté la nuit carioca et ses rues sombres sans égratignure.

Allez, il est temps de se relaxer.

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