Vendredi 8/5 Rio/Iguaçu

Vendredi 8/5 Rio/Iguaçu

L’aéroport Galeao de Rio à 6h du matin (11h en France), c’est pas Disneyland malgré un début d’activité dans les cafés.

J’ai pu dormir 6h dans un avion à moitié plein et plutôt calme. Pouvoir s’étaler sur 2 sièges a bien aidé. J’étais également bien crevé. Après un repas sans originalité (sauf la morue), ni gout (sauf la morue…), je ne tiens pas plus de la moitié du film qui passe sur le minuscule écran du siege. Finalement la TAP c’est moyen : sans réel défaut, mais sans qualité particulière. J’engouffre toutefois le petit déjeuner ; je ne sais pas encore quand sera mon prochain repas.

4h à l’aéroport de Rio, c’est long, très long… Après avoir testé tous les distributeurs de billets (100reais = 3€), j’en trouve un qui daigne exaucer ma demande, les autres (HSBC, Santander…) étant vides. Je passe ensuite la sécurité de façon bien trop efficace. J’ai du temps à perdre, vous voulez vraiment pas fouiller mon sac ? Je sais faire une bombe avec de la crème solaire et un anti-moustique, vous savez ! Rien à faire, je passe sans encombre. La salle d’embarquement s’ouvre toutefois sur un panorama magnifique des reliefs cariocas, du Pao de Acucar au Cristo Redentor. Il fait 20°, gris, humide, mais je commence à me sentir parti.

Je vais tenter une compagnie locale : Gol, direction Iguaçu et ses chutes légendaires, merveilles du monde naturel.

Ecrire avant de m’effondrer. J’ai l’impression d’avoir passé plusieurs journées en une, alors que je n’ais atterri que ce matin. Gol est un peu le Easyjet local. Je retrouve 3ans après, la ponctualité sud-américaine : mon vol changera 4fois de porte d’embarquement avant de partir avec 50minutes de retard.

L’aéroport d’Iguaçu est plutôt petit, accueillant seulement 5 avions, mais l’arrivée au dessus des chutes et du parc vaut son pesant de noix de coco. Il est situé entre la ville d’Iguaçu et les chutes, à environ 12km de chaque. Alors que les gens se jettent dans le bus de ville en direction du Centre, j’attends quelques minutes un autre bus allant directement à l’entrée du parc d’Iguaçu. A 3reais (BRL) c’est 10 fois moins cher que le taxi.

Il n’y a pas grand monde et je pars sans attendre vers le trail des chutes… en bus, car il est impossible de rejoindre les chutes à pied. Le transport est donc compris dans les 52brl du billet.

Il me faudra 3h pour faire le tour (hors excursions, hors de prix). O Trilho das Cataratas, le chemin des chutes, est facile, mais le parcours est superbe et les points de vue parfaitement aménagés. Des premières chutes dans leur écrin vert, au tonnerre rugissant de la Garganta do Diablo, la gorge du diable, je suis en extase constante devant une telle puissance, une telle beauté grandiose. Je me surprends à sourire niaisement. Quel plaisir ! Le soleil dans mon dos fait face aux chutes, d’où émergent des arcs-en-ciel. La fin du parcours s’avance au milieu des chutes et je ressors rafraichi par les embruns. Il fait grand soleil et 25° ; ce rafraichissement n’est pas de refus. Et avec mon âge mental actuel, il est bien évident que je repasserai plusieurs fois sur la passerelle.

Je cols le trail quelques mètres à l’arrière des chutes. Le contraste est surprenant tant l’eau semble calme, apaisée et apaisante. Je m’y pose quelques instants avant de me faire attaquer (de loin…) par des guêpes. Il faut dire que la faune brésilienne n’est pas des plus pacifiques. La brochure annonce la présence de jaguar, de puma et de caïmans dans le parc. Même les quattis, sorte de peluche à longue queue, peuvent vous attaquer ! Sur le coup, même les fourmis ne m’inspirent pas confiance.

Je retourne au centre des visiteurs et saute dans le bus direction le centre-ville. On ne paie pas au chauffeur mais à son acolyte en passant un tourniquet à l’avant du bus.

Je trouve l’arrêt exact qui me dépose à 50m de l’auberge. C’est plus une maison, une pousada. Un jeune brésilien, Lucas, m’accueille en portugais. Ca se complique, je reviens à l’anglais. L’auberge est ultra-propre et on se sent comme invité. Elle est tenue par une famille de 4 personnes qui habite juste derrière. Lucas et son patron sont une mine d’information !

N’ayant pas mangé à midi, et après avoir fait quelques courses, je pars, sur les conseils du père, tester un restaurant typique brésilien : une churrascaria. Le concept tourne autour de la viande. Un buffet permet de se servir entrées, accompagnements, salades et desserts. La viande est servie à table, à l’épée, coupée directement en morceaux plus ou moins gros selon l’envie, et à volonté ! Les serveurs passent de table en table avec chacun un type de viande et le convive choisit d’en prendre ou non.

Le restaurant qu’on me conseille affiche pas moins de 22 types de viandes. Je m’attaque en priorité au buffet en prenant notamment des patates épicées et des fejaos, haricots rouges, accompagnement fréquent. Quant aux viandes, je me suis incliné au 15eme type : du bœuf, du porc, du poulet… tous pouvant être préparés différemment ou proposant différents morceaux comme du cœur de poulet (excellent) ou du faux-filet. La viande est, par contre, toujours très cuite et souvent préparée en croute de sel. Une bière fraiche locale avant de tester le Pavé, un dessert brésilien fait de 2 couches de mousse au chocolat autour d’un biscuit croquant. Je suis étrangement plein ! Pour 60brl (15€), incluant les 10% de service (obligatoire), je suis partant pour crapahuter demain.

Je retourne digérer dans le hamac dans le jardin de l’auberge. Il fait bon, le ciel étoilé est dégagé. Je suis bien. Demain, j’attaque l’autre coté, direction l’Argentine !

PS : Les prises brésiliennes son adaptées aux prises UE. Une excellente nouvelle pour ceux qui oublient « volontairement » leur adaptateur.

Dsc05709
Dsc05772
Dsc05743
Dsc05785

Ajouter un commentaire