Mardi 6/3 Santa Marta

Finalement, dormir dans un hamac, c’est plutôt pas mal ! Pour peu d’avoir des boules quies et de quoi se couvrir… En effet, à 7 dans une unité avec juste un toit de jute comme couverture, mieux vaut prévoir. Et, au milieu de la jungle, l’humidité peut être désagréable. Mais j’ai plutôt bien dormi, jusqu’au lever du soleil.

Du coup, nous sommes d’attaque tôt avec Flo, et après avoir laissé nos sacs en garde au camping d’à coté, nous filons vers l’ouest du parc et la plage de Cabo San Juan. Il nous faudra 30minutes de marche facile dans la jungle pour atteindre cette sublime double-baie. Protégées par un récif, les deux anses sont autorisées à la baignade. Elles sont séparées par un promontoire rocheux au sommet duquel sont accrochés des hamacs. C’était notre objectif, mais il faut réserver bien à l’avance. Les plages sont tout bonnement paradisiaques, l’eau turquoise et translucide, à la fois chaude et rafraichissante. Les caraïbes version carte postale. Et pendant 5h, ce sera opération pancake : dorer chaque face, refroidir à l’eau de mer, sécher et recommencer ! Accompagner de musique et d’un bon livre le temps de la cuisson.

Vers 14h, nous sommes à point ! et après un déjeuner correct en bord de plage, ce sera l’heure du retour. Le plus pénible, notamment après avoir récupéré mes 10kg de sac à transporter sur les 8km restant. Apres une tellement recette, je suinte par tous les pores, comme un bacon sur sa poêle.

Nous sommes chanceux de sauter dans le bus de Santa Marta dés notre sortie du parc. Nous avons droit au deux sièges avants, presque un luxe, qu’on paye 7000>cop (2,20€), plus cher que la norme.

Santa Marta n’a décidément pas grand-chose à offrir et serait presque désagréable dans ses ruelles populaires, chaudes et bruyantes. A l’inverse, l’auberge Republica est un véritable cocon de fraicheur et de calme. Dans une ancienne maison coloniale, les dortoirs s’articulent autour d’un beau patio grenat au centre duquel trône un bassin bleu ouvert aux étoiles. Un régal et un vrai moment de détente.

Pour le diner, les ruelles de la carrerra 3 regorgent de petits restos et d’une grosse ambiance musicale. Rien de bien traditionnel toutefois. J’opte pour un burger à la viande mixée au chorizo argentin (excellent) avec du fromage relevé aux jalapenos. J’ai la bouche en feu mais c’est particulièrement bon. Le burger classique de Flo, quant à lui, ne semble pas décrocher la timbale... On accompagne notre dernière soirée ensemble avec une bière locale brassée à l’eau de la sierra Nevada proche. Pas mal du tout par ces 30°C nocturnes.

Demain, j’aurai peut-être le temps de voir un peu plus de Santa Marta. Mais je ne suis pas sûr que la motivation y soit. J’aurai normalement une navette pour Cartagenas de Indias, une ville coloniale réputée, toujours sur la cote caraïbe. 50000COP (17€) porte à porte via l’auberge. Le trajet public coute 5-10000COP de taxi jusqu’au terminal de Santa Marta puis 29000COP le trajet avec arrêt. Pas forcement le meilleur deal donc.

La fin approche. Plus que 3jours et 3nuits. Encore un peu à voir mais je suis prêt au retour.