Mercredi 21/02 Santa Cruz

Mercredi 21/02 Santa Cruz

Le lever à 5h du matin pique un peu, d’autant qu’un clébard s’est mis à chanter à 3h. Autrement, j’ai plutôt bien dormi ces 3 derniers jours. L’hôtel Sun Island ne vaut certainement pas ce prix-là, mais il est l’un des meilleurs marchés sur Isabela. Finalement moins de touristes ici qu’à Santa Cruz, d’où partent les croisières. Niveau nature, c’est également un must. Il ne m’aura finalement manqué que le requin marteau pour compléter ma liste déjà bien remplie. Avec son coté petit paradis naturel, Isabela semble être le meilleur compromis.

En arrivant à 7h30 à PuertoAyora, j’ai le temps de prendre un petit déjeuner avant d’embarquer pour une excursion qui fait le tour de la baie pour 35$. Il y a moyen de faire moins cher mais ca prend plus de temps et je n’ai qu’une journée. Le bateau nous mène d’abord à l’Ouest de la baie pour la visite d’un lieu de nidation des iguanes de mer, endémique des Galápagos, et seuls lézards à avoir des capacités dans l’eau. Après la visite d’une crevasse aux requins (vu d’en haut) et d’une session plongée plutôt simple, nous partons nous rafraichir à Las Grietas. C’est un superbe canyon de roche, étroit et profond, oùse trouve une piscine naturelle à l’eau turquoise. Un régal par cette chaleur (~30°C). Le tour se termine par une petite ile où nichent des lions de mer. Tout cela aurait en fait été un apéritif parfait, à faire avant des iles plus sauvages comme Isabela. Au moins je pourrai dire que c’est fait, et à faire !

Après 5nuits en hôtel, je retrouve les dortoirs. L’esprit « auberge n’a pas l’air trèsimplanté dans l’archipel. Mon hostel manque d’âme mais la terrasse est agréable. Et puis, je pars demain.

Je passe d’ailleurs aux bureaux de la TAME, la compagnie aérienneEquatorienne, pour régler un problème de vol décalé que je ne pourrai pas prendre. Plutôt que de régler mon problème, le blaireau en face me dit que je n’aurais jamais dû payer si peu, que ce tarif est réservé aux équatoriens. Tarif que j’ai eu d’Europe, avec un passeport français enregistré et sans souci à l’aller. Après avoir relu ensemble les conditions tarifaires, nous ne trouvons rien de tel. Il appelle sa collegue qui sort de son chapeau un page qui spécifie la condition… Et mon cul c’est du poulet ??? Ils insistent pour que je paie maintenant. Je feins de ne pas avoir ma carte, précisant que je paierai à l’aéroport et me casse. On verra demain ce qu’il en est. Si leur système a un problème, ce n’est pas le mien ! Mais c’’est vrai que j’ai eu un tarif assez bas…

Je le prends étrangement bien, mon niveau de stress a bien baissé en 3jours. Je file au centre de conservation des tortues géantes Charles Darwin. Darwin avait embarqué sur le Beagle comme naturaliste pour un voyage de 5ans autour du monde. Il débarquera pour plusieurs semaines aux Galápagos, alors colonie militaire. Les tortues servaient alors de nourriture et de combustible aux locaux et aux marins de passage. Darwin y découvrira notamment les tortues géantes, les iguanes de mer et surtout les pinsons, dont chaque espèceendémique aura évolué pour se partager la nourriture disponible entre elles (graines, feuilles ou fleurs). Niveau évolution, certaines plantes ont égalementacquis la faculté de mettre leurs feuilles à la verticale, perpendiculaire au sol pour qu’elles évitent les brulures du soleil. Fascinant !

Le centre accueille également la momie de Lonesome George, George le solitaire. Dernier de son espèce, la Pinta, les scientifiques essayèrent de le faire se reproduire. Ils cherchèrent pendant 40 ans jusqu’en 2012, où George mourut à plus de 120ans, seul. Ce fut l’un des exemples les plus symbolique de l’extinction d’une espèce.

Une dernière baignade sur une petite plage de la baie, et il sera temps de me mettre de la crème hydratante pour calmer mes coups de soleil.

PuertoAyora est bien plus animée le soir que PueroVillarmil. Il existe même une petite rue, pleines de kiosks, de petits restaurants locaux, où s’élance une centaine de mètres de tables. Je prendrai un poulet à la plancha délicieux. Et encore un jus, d’ananas cette fois. Ce sont des tueries, je ne m’en lasse pas. Une dernièrebière locale, la Endemica, sans gout, et il sera temps d’aller faire mon sac. Demain sera une journée de trajet, jusqu’au lendemain 6h où j’atteindrai normalement l’Amazonie.

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