Jeudi 28/01 La Paz

Jeudi 28/01 La Paz

Voilà des 4 jours que je suis arrivé au Mexique. Je n'avais pas la tète à écrire. J'étais fatigué, épuisé même. Tout autant que stressé et inquiet... Comme je l'ai rarement été.

La situation m'inquiète. Fais-je bien de partir? Aurais-je mieux fait de rester? Que faire si tout empire? Et plus pragmatiquement, est-ce un bon choix? Pourquoi? Suis-je prêt? Prêt à quoi d'ailleurs? Ailleurs mais pour quoi faire? Quel projet? Maintenant que l'initial est mort-né. Dans quelles conditions avancer? Quel budget? Continuer en auberge comme avant? Vais-je supporter ce que je supportais, ou faisais, avant?

Bref, ma tète est en bordel. La fatigue n'aide pas. Avant de décoller de Luxembourg Lundi dernier, j'accumulais déjà deux insomnies. La fête et les amis, certes. Puis un vol de jour sans souci via Amsterdam. Il m'a d'ailleurs fallu faire un test PCR + un antigénique à l'aéroport pour pouvoir partir. Plus stressant que compliqué à vrai dire car tout s'est fait sans souci, comme un contrôle en plus. Tout ca aura le mérite de clairsemer les rangs dans l'avion pour Mexico, où je m'étale sur trois sièges entre films, sieste et grignotage.

J'appréhendais l'arrivée à Mexico. Le passage de la frontière. Je n'ai pas de billet de retour, voyage solo avec un sac à dos et j'ai une mine affreuse (plus que d'habitude!). Je crains un refus au contrôle poussé. Rien. Tout va bien! J'ai même 6 mois de visa. Au cas où je resterais coincé. (J'aurai en plus contrôle “aléatoire” à mon arrivée à La Paz pour les raisons ci-dessus).

J'appréhende d'aller de l'aéroport à l'hôtel à Mexico. Je n'ai que dix minutes de marche. De nuit (il est 20h). Dans un quartier populaire et inconnu... Qui s'avérera agréable et sûr. Autant le quartier que l'hôtel.

Bref, je psychote beaucoup sur ces premiers jours.

Le décalage horaire n'aide pas. Le manque d'entrain et d'activité n'aide pas.

Je ne mets pas les pieds à Mexico avant de décoller ce mercredi pour La Paz. Non pas par manque d'envie mais j'ai un grand besoin de repos. Le vol, lui-même, est sans histoire hormis un ajout inattendu de mon bagage en soute (mon matos de rando, liquides et couteau). L'avion survole le pays, ses déserts, ses montagnes, la mer de Cortez, que l'on traverse pour atteindre la Californie du Sud. Une bande de terre que prolonge la Californie étasunienne. Réputée pour sa faune marine, ses baleines notamment.

Ma première impression sur La Paz: c'est plat! Autant positif (pas de resort, pas de grand buildings) que plus mitigé. Le relief donne de la consistance à l'œil. J'en traverserai la ville une bonne dizaine de fois en suivant le Malecon, la promenade côtière, autant en balade nocturne qu'en footing matinal.

J'avais le dortoir pour moi seul le premier jour. Depuis l'auberge s'est remplie. Raisonnablement. J'ai juste repris mes habitudes de discussions. C'est poussif mais ca revient. J'ai aussi, bon gré, mal gré, réussi à avoir l'ébauche d'un programme. A suivre!

Ces premières lignes sont à l'image de mon état d'esprit : bordeliques mais optimistes malgré tout!

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