Lundi 26/04 Akumal
Lundi 26/04 Akumal
Comme disait Jean-Louis Aubert, « Voilà, c’est fini ! » Un peu moins de 3h avant le décollage du vol AF0651 Cancun-Paris. Exactement 3mois après mon départ, je suis sur le retour.
Mais avant, j’ai encore quelques jours de voyages. Ou de vacances plutôt. Car pour être honnête, je n’ai plus grand-chose à faire qu’à barboter dans la piscine. J’ai pris un éco-Lodge au fin fond de la jungle quintanoense. Enfin, ca reste à 1km de la carretera (autoroute Cancun-Chetumal). Mais pour y arriver, je commence par un colectivo depuis Playa del Carmen. Il me laisse au milieu de nulle part, sur le bord de la voie rapide. De là s’enfonce un chemin qui me mène à un ensemble dispersé de maison. Apres 20 minutes de marche au soleil tropical de midi, j’atteins la dernière maison. Villa Morena. C’est un ensemble simple de six cabanas autour d’une belle piscine. Entouré par la verdure et les oiseaux, je suis loin de tout. J’ai une grande et belle cabana rien que pour moi. Il y a même une cuisine. Heureusement que j’ai encore mes pates et de la sauce car le magasin le plus proche est à 5km. Il n’y a ni vitre, juste des moustiquaires, ni climatisation. Le toit en palapa régule la température. Les nuits sont calmes, les matins doux. Je suis très matinal. A 5h, je m’éveille. Ce qui me laisse 3h de farniente en attendant l’excellent petit-déjeuner de Vanessa, mon hôtesse. Seul petit bémol, car il en faut bien un, il y a quelques enfants, de la famille ou d’invités. S’il y a bien un bruit qui me tend, ce sont les cris d’enfants… On ne se refait pas…
Le premier jour, je prends le colectivo pour Tulum, à 30km au sud. C’est un ancien port maya de la période postclassique (1000-1500). Le site, surplombant la mer des caraïbes, n’a pas perdu son charme depuis ma dernière visite, il y a 9ans. La plage n’est par contre plus accessible. Les groupes de touristes sont bien présents mais restent assez espacés.
Je profite d’être à Tulum pour faire mon test PCR, obligatoire pour le retour en France. 5 minutes, 1900 pesos (80€), dans un petit stand mobile au bord de la route. J’aurai le résultat, négatif, le soir même. Efficace ! Le prix lui varie d’un laboratoire à l’autre de 75 à 120€.
Le 2nd jour, j’enfourche les fameux destriers mexicains sans vitesse. Je m’attaque à 14km de route nationale pour arriver à Xcacel. C’est une des rares plages encore préservées du bétonnage et de la privatisation (illégale) par les resorts et locaux avides (comme Akumal, j’y reviendrai). Il y a un petit droit d’accès de 91 pesos (4€). Seule une petite partie de la plage est autorisée pour la baignade. Et pour cause, c’est un lieu de ponte des tortues vertes. En discutant avec des volontaires, j’apprends que la saison débute juste. Déjà deux arrivées dont un nid ! La plage, elle, se remplit doucement vers midi de touristes et locaux. Pour un dimanche, c’est plutôt supportable. L’eau est claire aux nuances bleues. Seules quelques nappes de sargasses gâchent le spectacle. On m’apprend qu’elles sont surement dues au changement des conditions climatiques et à l’activité touristique. Si elles n’empêchent pas la ponte, elles bloquent les bébés tortues sur la plage, les rendant vulnérables.
Sur le retour, je passe à Akumal. C’était mon intérêt principal avant que je n’en lise les critiques environnementales acerbes. Il y a 9ans, j’avais pu nager depuis une jolie plage pour le prix d’une location de masque et tuba, à 100 pesos. Je n’en ai que peu de souvenirs mais mes notes de voyage de l’époque m’ont rafraichi la mémoire. Aujourd’hui, l’accès a été privatisé. Une barre d’hôtels, restaurants, boutiques bloque la vue et l’entrée sur la plage. Je décide de fuir. La version officielle est la préservation d’un lieu de repas des tortues dans les herbes sous marines. Ca, je peux le comprendre, d’autant que le tourisme a dû exploser en 10ans. Mais, si les 100 pesos d’entrée vont à la « communauté », les 500 pesos (20€) pour les guides, non-affiliés et « obligatoires », ca pue l’attrape touristes. Je passe mon tour.
Ce dernier jour, je farniente au bord de la piscine. Je m’offre un dernier plaisir avec 1h de massage relaxant, à l’ombre de la palapa, aux bruits du vent et des oiseaux. 1h qui font du bien à mon dos et mes muscles après trois mois de voyage. Un régal.
Les sacs prêts, je prends un dernier colectivo vers Playa del Carmen. J’y déjeune d’un burger bien ricain avant de prendre la navette (216 pesos) vers l’aéroport. Tout se déroule tranquillement. Le test est vérifié, les formalités pas encore.
L’avion vient d’arriver de Paris. Décollage prévu à 21h55. Un trait d’union entre le Mexique et la France. Un de plus !
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