Vendredi 9/4 Merida
Vendredi 9/4 Merida
Il fait chaud, très chaud ! On atteint les 36°C et la semaine prochaine devrait apporter les 40°C. Heureusement, il y a toujours un petit air et la piscine de l’auberge. Un vrai havre de paix dans un cadre splendide qui tranche avec la laideur, relative, de la ville de Merida.
Capitale de l’Etat du Yucatan, c’est une grande ville coloniale du 16eme siècle qui a perdu de son charme avec son extension. J’y arrive depuis Campeche en trois petites heures de bus sans problème.
Mon premier jour sur place n’aura rien de mexicain. Je profite des hamacs et du wifi de l’auberge pour essayer d’avoir des places pour la coupe du monde de rugby en France en 2023. Peine perdue, le site est un condensé d’incompétence à la française, accumulant les problèmes et les incohérences. A vouloir faire mieux que tout le monde… On aurait dû s’inspirer du système utilisé par le Japon il y a deux ans !
Le second jour, je pars pour les ruines mayas d’Uxmal. La cité a vu son apogée entre 800 et 1000 de notre ère, surement avec l’appui de, ou la soumission à, Chichen Itza (cité maya célèbre, dont la grandeur coïnciderait avec la décadence des grandes cités du Chiapas et du Guatemala).
Le site d’Uxmal est partiellement reconstitué et préservé, avec notamment la pyramide du devin, un enchevêtrement successif de cinq temples qui atteint 35m et qui a l particularité d’avoir des angles courbés. On retrouve également diverses esplanades entourées de palais comme celui du gouverneur ou celui des nonnes, où la vie publique battait son plein il y a plus de 1000ans.
La visite est tronquée à cause du Covid et je finis le tour en un peu plus d’une heure. Il n’y avait pas encore grand monde à 11h.
Le bus de retour n’étant qu’à 15h, je file au musée du cacao. En plein air, dans de petites cases, on découvre les étapes de fabrication du cacao, de la fève jusqu’au chocolat (Xokol’ha, « eau chaude » en maya). Réservé à l’élite, autant chez les mayas que chez les colons, le cacao s’est démocratisé bien plus tard par son implantation dans diverses colonies d’Asie et d’Afrique.
Le musée propose également une reconstitution d’une cérémonie maya en l’honneur du dieu de la pluie, dont le chocolat est l’élément central. Enfin, une dégustation permet du tester du 100% cacao et de l’adoucir avec du sucre, du piment, de la cannelle et du poivre pour s’approcher de la recette originale des colons espagnols.
Le centre accueille également des animaux, tels que cerfs, perroquets et deux pumas. Officiellement, ils ont été récupérés chez des propriétaires illégaux et sont inaptes à la vie sauvage. On nous répète que ce n’est pas un zoo. La taille des cages dit le contraire. Mais je ne suis pas expert.
En attendant le bus, il ne me reste qu’à lire à l’ombre de la jungle. Pour le coté pratique, il y a deux façons d’arriver à Uxmal sans voiture : des tours organisés qui s’arrêtent dans d’autres sites pour 700-900 pesos (28-36€) mais n’incluent pas les billets d’entrée qui varient selon la nationalité (460pesos – 19€ pour Uxmal). Jai plutôt pris le bus public, de second classe. Entre le bus longue distance et le colectivo, mais avec l’air conditionné. Il part à 9h, arrive à 10h30 et repasse à Uxmal vers 15h, ce qui laisse 4h30 sur place. Parfait pour les deux visites et un déjeuner. L’aller-retour coute 180 pesos (7€). Mieux vaut quand même se renseigner au terminal avant. Mais ca, c’est partout au Mexique !
Hier, j’ai profité des musées (gratuits !) de la ville. Ils allient Histoires maya et coloniale, avec des salles plus contemporaines. Et… ils sont climatisés ! Toujours un plus par 35°C.
Niveau gastronomie, j’ai été un peu déçu. J’ai testé les Joroches, des bouchées de maïs et chorizo yucateca frites, dans une sauce sombre de frijoles (sauce aux haricots). En plat, ca sera Relleno Negro, plate de dinde et de roulés de porc haché et œufs avec une sauce noire pimentée. C’est original mais je ne suis pas conquis.
Pour le dernier soir, nous sommes huit de l’auberge à nous diriger vers un autre restaurant typique. Je prends des tacos du Yucatan : dinde, porc et poulet, préparés de diverses façons. C’est original mais, comme le midi, la viande est de piètre qualité.
Aujourd’hui, direction Valladolid. Je me rapproche de la mer des Caraïbes sans encore l’atteindre. Il me reste un peu plus de deux semaines. Le plan et la fin se précisent. J’ai encore à faire et à voir, mais je n’ai pas d’appréhension ou de frustration pour le retour. Juste une nouvelle page à écrire. En attendant, je dois finir de faire mon sac et quitter le toujours très agréable jardin de l’auberge Garza !
Ajouter un commentaire