Dimanche 14/02 Tortuguero

Dimanche 14/02 Tortuguero

Et pour changer, il pleut ! 5 jours d’affilés que je me paye ces putains d’averses tropicales de merde ! Pour la saison sèche, on repassera… Du coup, je n’ai absolument aucune motivation ce matin. Et surtout pas celle de me faire vider le porte monnaie de 15$ pour entrer dans le parc. On verra si je suis mieux disposé dans quelques heures. Ca devrait essentiellement dépendre de cette saloperie de pluie.

Il fallait bien pousser une gueulante contre la pluie ! Elle a pris peur et n’a plus montré le bout de son eau !

Le ciel étant clément et après un petit déjeuner à discuter avec Philippe, le tourangeaux, je pars pour le parc me faire rapiner de 15$. Autant le dire tout de suite, ca n’en vaut pas la moitié. D’autant qu’il faut ajouter 1000colons (1,5€) pour louer des bottes. Le résultat reste acceptable avec quelques araignées, un singe-araignée, quelque capucins dont un mangera à 5m de moi, une grenouille, un lézard à queue bleu et le plus dangereux de la liste, une fourmis-taureau, de 4-5cm. On me dira dans la soirée qu’une piqure fait très mal, 2 piqures horriblement mal. A la 3eme, vous préférerez devenir supporter de l’OM (souffrance ultime). Résultat pas si mal sans guide. Mais la prochaine fois, je passerai par la plage, c’est gratuit.

Le soir, Alejandro, le guide-hôte de l’auberge m’expliquera que les 15$ servent à financer l’entretien de tous les parcs du pays, et ainsi ceux très peu fréquentés.

De retour, je me motive pour un plat typique, le Pancote Suprema : mesclun d’oignons, salade, viande haché, sauce au fromage sur une tartine de banane plantain. Pour rester dans le thème, je prends un cocktail de fruits frais avec ananas, orange, mangue (je crois) et gingembre. Avec la dose de ce dernier, je vais peter la forme pour la saint Valentin ! Blague à part, tout est vraiment bon et le prix raisonnable (4500cln 9€). Décidément, le Costa-Rica n’est pas un pays donné…

Après-midi relax, entre discussions et balades sur la plage, une jolie bande de sable noir de 3- 5 m de large d’où plongent les cocotiers. Un petit air de Robinson Crusoé, et je ne peux m’empêcher d’imaginer l’arrivée des premiers colons et leur réaction.

Autour de l’auberge, nous arrivons à observer un immense iguane male (avec les piquants sur le dos), un serpent, un fourmilier super agile sautant de branche en branche. Le soir, Alejandro nous montrera un kinkajou, sorte de petite peluche mi-singe, mi-marsupial aux gros yeux ronds. Il se baladait simplement au dessus de nous dans le jardin. Fantastique !

A la nuit tombée, je pars avec les 3 jeunes allemands de l’auberge pour un « safari » de nuit avec un guide de la connaissance d’Alejandro. On continue toujours plus dans la vie sauvage avec un opossum, une méchante araignée velue et surtout 3 serpents, inoffensifs, fin et verts. Mon appareil photo ne s’est toujours pas musclé en prise de nuit mais j’en prends plein les yeux.

Je quitte demain le parc et la cote avec une belle collection de souvenirs d’animaux. Ce Costa-Rica-là ne faillit pas à sa réputation de sanctuaire de la vie sauvage. J’ai voulu prendre un dernier bain avant de m’éloigner définitivement de la mer, mais les courants extrêmement forts d’un coté, et les potentiels requins-taureaux qui se reproduisent dans le canal, m’ont pas mal refroidi.

Comme quoi, finalement, une journée sans pluie permet de bien mieux apprécier. Avec 2h de bateau demain, que je vais surement faire avec un autre français rencontré ici, et les 2-3 bus, pourvu que le beau temps perdure. Mais il ne faut pas vendre le bec du Toucan avant de l’avoir vu ! (proverbe costaricain que je viens d’inventer)

PS : Contrairement à beaucoup de pays d’Amérique Centrale, l’eau du robinet au Costa-Rica est potable, même dans un lieu aussi isolé que Tortuguero.

PS2 : A 22h30, tout est calme, que ce soit à l’auberge ou dans le village. Seul le bruit de l’océan en fond. J’adore cette façon de vivre et ce type de backpacking.

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