Lundi 8/2 Boquete

Lundi 8/2 Boquete

Une nuit correcte et un réveil en forme à 7h. Il fait bon le matin, mais on supporte la veste. L’eau est revenue dans le village. Ouf !

Ce matin, je pars pour quelques heures de rafting dans la montagne. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre hormis d’être trempé.

Quelques mots sur l’espagnol panaméen : il est plus difficile à comprendre que le castillan car les locaux ne prononcent pas les « s » finaux, ce qui peut être très perturbant pour la compréhension. Par contre le « Salut » d’ici se dit « Buenas » (bonnes) en prononçant toutes les lettres.

La journée (calendaire) se termine et je n’aurais pas pris une seule photo. Je dis « calendaire car je me prépare pour une journée d’au moins 29h éveillé. Je pars pour l’ascension du volcan Barú ce soir à 23h30 pour 6h de montée et 5h de descente. Je ne me sens pas moins stressé que lorsque j’ai annulé il y a 2jours mais cette fois, je suis mieux préparé avec de vraies nuits, quelques montées d’entraînement et un régime pates/riz depuis 3jours. Au taquet, le didi ! Reste à faire le plus dur : monter !

Ca fait partie du Boquete Challenge, et j’ai déjà validé la première partie : descente des rapides en rafting.

Départ 8h45, puis 9h, puis 9h35 (panama style…) puis 1h30 de route vers la frontière costaricaine. Le bus nous dépose au milieu de nulle part à coté d’une centrale électrique (au passage, 75% de la production panaméenne est hydro-électrique). Casque, gilet, maillot et on embarque à 5 sur le bateau gonflable dirigé par José, un panaméen qui parle très peu anglais. Ca tombe bien, mes co-navigants ne parlent pas espagnol ! Du coup je me charge de la traduction (dans la mesure de mes petits moyens). Ca aurait été plus facile de parler « cerveza » que filet de pèche et iguane… La rivière nous porte sur 15km dans une nature magnifique, passant de la montagne à la plaine tropicale. José, peu loquace, est joueur et nous fait passer quelques rapides à reculons. Des rapides de niveaux 1 à 3 sur 5, dont un submergement et sortie à travers la vague. Il maitrise, le José ! Et pendant ce temps, nous, on pagaie ! (et on arrose les autres rafts qui passent).

La pause-déjeuner se fait sur une plage de galets dans un méandre de la rivière. J’en profite pour discuter avec mes colocs de bateau, un couple de hollandais, et un couple canado-néo-zélandais. Elle travaille à Dubaï, lui a démissionné de son poste à Toronto pour voyager. Je suis sur le cul quand il m’annonce en être à 94 pays visités. Il doit avoir 35ans. Va falloir que j’adapte mon challenge perso…

Depuis le retour, vers 16h, c’est repos, repos, repos. Je discute toutefois un peu. C’est vraiment la journée des canadiens : il y a un couple de retraités qui est au Panama depuis 5 semaines. Ils viennent de Sherbrooke, à une centaine de kilomètres de Montréal. Super gentils. Les nouveaux arrivants dans le dortoir sont 3 canadiens de Toronto qui ont un peu le même programme que moi, en décalé.

Ca m’apprendra à porter mon T-shirt de Vancouver…

Départ pour Barú dans 2h30. Les jambes sont biens, l’estomac va, la fatigue maitrisable et le trouillometre en ébullition. Si j’arrive à relativiser, je vais les écraser, ces 3500m !!!!

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