Mardi 16/02 San Jose/ Fortuna
Mardi 16/02 San Jose/ Fortuna
Nuit un peu bizarre dans une auberge pour ainsi dire vide. Petit dej simple offert sur la terrasse. Pas trop mal pour un réveil, hormis le concert de klaxons depuis 6h du matin… Je laisse mon sac à dos avant de partir pour une dernière visite de San José.
Point Hostels.com : Jolie auberge, bien située malgré le bruit du trafic. Le staff est à l’écoute mais l’organisation est clairement à améliorer (mes 2 resas étaient erronées dans leur système).
Le Musée national du Costa Rica est le plus beau bâtiment de la ville. Construit à la place d’un ancien fort militaire en 1948, il retrace l’Histoire du lieu comme celle du pays. Il passe surtout en revue la période précolombienne, puis la période coloniale. Il montre ensuite les influences politiques qui ont conduit au tracé des frontières actuelles. Entre les pressions anglaises et américaines au 19eme siècle, puis du Nicaragua, ainsi que la guerre perdue contre le Panama, le Costa-Rica un fort ancrage occidental, comme une référence.
Suivent une serre à papillon, une exposition sur les animaux géants ayant peuplé le pays jusqu’en -10000 (un paresseux de 2m !!!), et enfin une partie retraçant l’expansion bananière de la cote caribéenne vers Limon avec la construction d’une ligne de chemin de fer. Un musée assez hétéroclite en somme, parfois brouillon, mais de quoi s’instruire du pays pendant 1h30.
Je saute dans le dernier bus, plutôt moderne, pour La Fortuna, à 11h50. Le bus, passe aussi par l’aéroport, ce qui me décide à prendre une nuit de plus à la Fortuna et de prendre l’avion directement sur le chemin du retour.
J’ai la chance d’avoir comme voisin dans le bus Bryan, un jeune costaricain d’une vingtaine d’années qui rentre passer une semaine dans sa famille dans la montagne. Il veut pratiquer son anglais et me parle de son pays, de son système éducatif (obligatoire jusqu’à 18ans), de sécurité sociale (même système qu’en France), et tout un tas de petites histoires le long du trajet. Comme le pont de la Vieille (Punto de la Vieja), où une vieille femme apparait comme un spectre là où des désespérés se jettent dans le vide. Nous nous quittons après 3h de trajet chaotique à travers de petites routes de montagne au trafic dense, à Ciudad Quesada. Il me reste 1h20 avant d’atteindre la Fortuna où le volcan Arenal se cache sous une épaisse couche de nuages noirs.
La petite ville est l’entrée du parc national Arenal, mon 3eme au Costa-Rica après Tortuguero et Cahuita. La végétation et la faune devrait être plus « terrestre ». La Fortuna reste une ville assez laide où s’enchainent restaurants, tour operators et hôtels. Mon auberge, car il faut bien l’appeler comme ca, est un immense complexe de chambres et dortoirs à la sortie de la ville. L’extérieur est superbe avec sa piscine et sa vue directe sur le volcan, mais la mase de gens tranche avec la convivialité de la plupart de mes précédentes auberges. Pas de cuisine ouverte, juste un resto-snack aux prix dollaresques exorbitants. Le tout semble toutefois assez aéré pour ne pas être trop étouffant. Avec 3 nuits ici, il faut espérer.
Je rencontre par hasard Karin, une montréalaise rencontrée à Tortuguero. On se motive pour une excursion avec 5h de trek sur le Cerro Chato et visite du centre de surveillance du volcan pour le lendemain. J’avais prévu de faire le Cerro Chato par moi-même plutôt qu’avec un guide, mais l’excursion, bien que cher (60$) inclut aussi l’autre coté du volcan et des visites qui n’auraient pas été accessibles en si peu de temps. Il faut ainsi inclure les différentes entrées de parc qui sont entre 10 et 15$ ici. Bref, je me convaincs que c’est un bon deal. On verra demain.
On finit par diner dans un petit resto conseillé par le guide. Rien de bien enthousiasmant hormis le verre de jus de fruits frais particulièrement bon. On discute un peu de nos vies (elle est avocate d’affaire en fusion-acquisition dans un gros cabinet montréalais. Chapeau !) et sur la vie canadienne et les voyages.
Si je n’avais pas pu trop socialiser à San José hier, je me rattrape aujourd’hui et ca fait un bien FOU !
Malgré tous les petits soucis que le backpacking peut entrainer, je me sens bien, prés d’un volcan ou d’une baie, dans une capitale ou un village reculé, je me sens bien. Et même dans un dortoir de 12, je me sens bien. Tant que j’aurai ma maison sur le dos, je me sentirai bien.
Mais comme mon humeur dépend énormément de mon état de fatigue, je vais dormir !
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