Mercredi 03/02/16 Paris/Toronto

Mercredi 03/02/16 Paris/Toronto

Comme m’a dit Max ce matin, le départ d’un voyage, c’est comme l’attente dans le couloir avant d’entrer sur le terrain. On sait ce qu’on a à faire, on est préparé et pourtant l’excitation monte, on rentre dans l’arène et tout peut arriver !

J’ai l’impression que la plupart de mes voyages commence dans le RER B. Drancy et Aulnay sont moins sexys que Rio ou Toronto, mais c’est dans ces wagons aussi accueillants que des wagons à bestiaux que commence l’aventure, que l’esprit se libère des attaches quotidiennes.

Mon premier vol transite par Toronto, j’y passerai l’après-midi et la nuit. Mon choix, pour combler un manque de Canada.

Aucun souci à la douane, à l’immigration, à la sécurité. Puis un nouveau contrôle à la porte (littéralement) de l’avion, surement pour éviter de faire partir une personne qui pourrait se faire refouler. Allez, on met les gaz et on part au 7eme ciel !

J’aime beaucoup le service Air Canada, avec un repas basique mais bon et des hôtesses agréables. Je me fais ensuite le plaisir d’une Molson, bière typiquement canadienne. Non pas qu’elle soit particulièrement bonne, mais elle a le mérite d’être la pâtisserie proustienne de mes soirées Montréalaises.

Un spectacle exceptionnel s’offre à moi depuis le hublot. Alors que l’avion survole le sud du Groenland et la pointe nord-est du Canada, la mer se couvre de blanc jusqu’à l’horizon. La banquise forme un tapis lisse partiellement craquelé. La redescente longe le st Laurent sur un décor de nuances de gris. Lacs et rivières gelés creusent les forêts enneigées. Magique !

C’est toujours un grand plaisir de revenir au Canada. J’ai l’impression d’être à la maison. Le mec de l’immigration m’arrache mon ancien visa étudiant. Certes expiré depuis plus de 7ans, il avait une valeur sentimentale…

Grande première à l’aéroport Pearson de Toronto. Il est propre, mais particulièrement grand. Ca passe. On verra demain pour le départ.

L’avion avait du retard et je n’ai qu’une après-midi pour faire un tour au centre ville. 2 principales solutions : le bus 192 puis 2 lignes de métro pour 7dollars canadiens (CAD) en 1h-1h30, ou alors le UPExpress, un train qui rejoint la gare du centre, Union, en 25minutes mais pour 27CAD (env. 17€). En temps normal, j’aurais choisi la 1ere solution, mais j’ai un timing serré.

C’est ma 3eme fois à Toronto. Je retourne toutefois à la CN Tower où je prends le package jusqu’à la plus haute plateforme à 447m (53CAD 35€ quand même…). Certes la vue est époustouflante, d’autant que le temps clair permet d’apercevoir au loin, la ville de Niagara (pas les chutes), jusqu’au coté US du lac Ontario.

C’est après la redescente que j’affronte le 1er grand drame de ce voyage : le petit 2nd Cup, café au bord du lac où j’avais apprécié  la vue avec un bon chocolat chaud, n’est plus. Le lieu est en travaux pour accueillir un bar. Je me rabats sur un Tim Hortons, autre madeleine estudiantine, un peu moins savoureux.

Je me balade encore un peu au centre avant de reprendre le train vers l’aéroport puis la navette vers l’hôtel tout proche. Le chauffeur, Sam, me conseille de partir tôt pour l’enregistrement. Il illustre son propos avec l’histoire de son vol raté en 2005 vers Francfort pour 20 minutes de retard au check-in.

Le motel, est un hôtel de passage, une chambre propre au lit plus large que long, au pied des pistes. Je prends une dernière bière en regardant un match des Habs. Je réagis plutôt bien au jet-lag. Il est 22h ici, 4h du matin pour mon corps. Le dernier quart-temps du match et il sera temps de dormir. Réveil tot demain. Le véritable début de l’aventure !

PS : Ce fut le jour de février le plus chaud depuis 1984 avec 15°C. Caniculaire. Je comprends mieux les T-shirts et pantacourts que j’ai croisés.

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