Mercredi 17/02 Frontera
Mercredi 17/02 Frontera
Je suis mort. Je vais essayer de faire bref pour aller me coucher au plus vite.
Aujourd’hui, je pars pour une rando sur le volcan voisin de l’Arenal, non visitable. Une rando en gros groupe de 27. Ca va faire des échappés ca encore !
La montée vers le sommet du volcan Cerro Chato ne fait que 4km mais avec un dénivelé de 600m. A peu prés autant même que pour le Barú. Le terrain est plutôt technique avec beaucoup de racines et de boue. Quelques passages en escalade en s’accrochant aux branches.
Je ne suis décidément pas chanceux avec les sommets car il est encore une fois dans une brume épaisse. Même le lac dans lequel nous nous baignons a un air de loch écossais, dont même la température de l’eau fait écho. Une petite atmosphère de mystère autour de ce lac au centre du cratère.
La descente est plus facile mais reste du même acabit. Je discute sur le chemin avec Ulysse, un québécois d’une trentaine d’années, qui repère pas mal d’insecte dont un ressemblant à une feuille au milieu des feuilles.
Vers la fin du chemin, nous passons prés d’une superbe cascade. Nous ne sommes que 4 courageux à gouter l’eau et à braver les chutes pour passer derrière, au calme, caché par le rideau d’eau.
Dans la descente, notre guide, enfin utile, nous explique que les lianes de tarzan sont des erreurs car elles poussent du bas vers le haut. Ce sont en fait un autre type d’arbre, parasite qui pousse d’une branche hôte vers le sol. Au fil des siècles, il entoure l’arbre-hôte jusqu’à l’étouffer et le faire mourir. Ne reste alors que les lianes emmêlées comme moule du tronc.
Après 6h de marche et un arrêt à l’observatoire du volcan, toujours invisible sous les nuages, il est enfin temps de reposer nos jambes. Mon genou recommence à me faire mal. Je vais devoir poser un petit moment.
La nuit tombe et un dernier arrêt s’annonce. On nous demande de nous mettre en maillot de bain et de ne rien emporter d’autre (!!!). Nous sommes arrivés aux sources chaudes. Elles sont publiques et gratuites. Ce qui fait qu’il n’y a ni sécurité, ni lumière. Juste une rivière chauffée par le volcan et éclairée par la lune. Nous nous posons 1h avec Karin et Ulysse les québécois, ainsi que Clément et Soufiene, les parisiens rencontrés à la fin du trek. L’eau est absolument parfaite et détend nos muscles fatigués. Un (puis deux, puis trois) verre de Guaja, un cocktail local à base de Cacique, une sorte de rhum, détend nos esprit et conclut notre excursion qui n’aura certes pas été riche en image mais pleine en efforts.
Après une douche plus que salutaire, nous avons décidé avec notre petite équipe de francophones de nous rejoindre pour le diner. Ulysse ne pourra se joindre à nous, afin d’éviter toute représailles de sa « blonde ». Menu et prix « gringos » mais le mis bière/burger est salutaire pour Karin, Clément, Soufiene et moi !
Il est 23h et après m’être baigné dans un volcan, une cascade, une source chaude, avoir vu des coatis et une grenouille aux yeux rouges, et surtout crapahuté 6h, je suis DEAD !
PS : Quasiment pas de pluie de toute la journée. Le guide m’explique toutefois que les jours de soleil sont rares car nous sommes dans une forêt pluviale. Ca explique peut être pourquoi j’ai l’impression de me coltiner un nuage noir (à défaut de chat noir) depuis 8jours !
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