Samedi 13/02 Cahuita/Tortuguero

En fait, le Costa-Rica, c’est la vie sauvage de l’autre coté de la rue ! Aujourd’hui, c’est direction Tortuguero, au nord, sur la cote caribéenne.

Départ 7h de Cahuita par le bus (1200colons 2€), jusqu’à limon. D’ailleurs, point Hostels.com : Une seule nuit mais sympathique auberge et surtout un staff extra et aidant.

A Limon, après 1h de route, je dois changer de terminal de bus pour atteindre Puerto Moin, d’où part mon bateau pour Tortuguero. Problème, le bus de 8h30 qu’il me faut prendre ne roule qu’en semaine et nous sommes… samedi ! Je me résous dons à me faire extorquer par un taxi. 4000colons (7€) et 10 minutes plus tard, le chauffeur me dépose à l’arrière du port officiel des cargos, une sorte d’impasse où se rangent 6-7 bateaux à fond plat. Heureusement, j’ai le contact du capitaine, que m’a réservé l’auberge. Arrivé 1h en avance, je discute avec Nancy, une institutrice de Chicago proche de la retraite qui fait du volontariat en Amérique Centrale. Elle est un peu décontenancée par le système « a l’arrache » ici. Un groupe de retraités français arrivent et, bien évidemment, se plaignent de tout et de rien. Qu’on leur coupe leur retraite et ils ne pourront plus faire chier le Monde, littéralement !

Moi qui pensais que ce n’était qu’un trajet en bateau… Je tombe finalement dans une excursion. Le capitaine fera plusieurs arrêts dans les canaux et la mangrove pour nous faire observer la faune locale. Et c’est absolument fantastique : crocodiles, toucans, différents types de singes, iguanes, paresseux, des tortues et bien sûr, des oiseaux à foison (goélands, héron, blue jay…). 4h30 assis au bord de l’eau à se plonger dans la nature sauvage du Costa-Rica. Le cout du passage de 35$ est bien amorti et m’évitera de prendre un guide à Tortuguero.

Tortuguero, justement, est un petit village dans le parc national sur une bande de terre de 200m de large entre les canaux et la mer des caraïbes, uniquement accessible en bateau ou en petit avion. Pas de véhicules à moteur, une rue principale sur 500m le long de la berge du canal et quelques chemins boueux perpendiculaires. Quelques hôtels, auberges, et surtout, tous les locaux ont une annexe de tour-operator à leur maison de plain-pied, généralement de 2 pièces.

L’auberge est une petite maison avec de petites chambres donnant sur le jardin. L’accueil est sympathique et on m’explique un peu tout ce qu’il y a à faire au-delà des 2 rues.

Tortuguero est avant tout un lieu de migration des tortues de mer, et l’un des plus importants. Ce n’est pas la saison mais il est possible de voir ici la ponte ou la sortie des bébés tortues vers la mer. Je me contenterai de savoir ces nids profondément enfouis sous mes pieds sur la plage.

Le lieu, d’abord zone de commerce des mayas, a été découvert par Colomb, qui a compris l’intérêt de ce territoire ; en effet les tortues de mer étaient une nourriture prisée sur les navires au long cours car la viande se conservait plus longtemps que d’autres. Les premiers à s’installer commencèrent le commerce de viande, d’œufs, de carapaces. Dans les années 50, Archie Carr découvrit « scientifiquement » ce lieu et réussit à en faire une zone de conservation, tout en éduquant les locaux sur ces bienfaits, autant que du tourisme scientifique plutôt que du commerce. Aujourd’hui, le parc est totalement protégé.

Je ne sais pas trop quoi faire, après une grosse averse et une glace à la vanille. Du coup, ce sera un samedi soir douche, bouquin et noodles. En plus, j’ai un vieux rhume avec toute l’humidité des derniers jours. Par 25°C, c’est un exploit à noter !

Moi qui pensais ne pas socialiser ce soir, voilà que je discute voyages avec un quinquagénaire tourangeau dont les photos sont absolument sublimes. Il nous montre également des clichés du tigre du Bengale qu’il a pu prendre en Inde, lorsqu’il livrait des pièces pour une Delahaye (je ne connaissais pas jusqu’à ce soir) d’une valeur de 10M€, à un maharaja local. Une histoire déjà fantastique !

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