Samedi 20/02 New York

Samedi 20/02 New York

« 6am, New York City is already awake, or not sleeping yet, when he started walking on Time Square in the shiny morning. He did not sleep well, he did not sleep long. Just enough to keep a normal face. His mind is cloudy but the sky is clear, chasing the dark. He is in the Big Apple, for 8hours. Let the fun begin ! »

En gros, j’ai dormi 3h30. Exceptionnel pour un vol de 5h. United Airline est sans plus value sur ce vol. Un bus avec des ailes. Rapide certes, mais un bus tout de même.

Toujours facile à l’immigration US malgré ma barbe de 20jours. Et simple vérification du sac à cause du café. Rien de bien méchant. Pour rejoindre NY, le bus coute 24$ aller-retour et le train 26$. Autant prendre le plus rapide.
Il est 6h30 quand je débarque à Penn Station, dans Manhattan, au dessous du Madison Square Garden. Il y a beaucoup de clodos à cette heure et beaucoup ont l’air, dans leur attitude, mentalement dérangés.

J’ai droit à Time Square de nuit, illuminé de dizaines d’écrans géants. J’essaie ensuite de prendre le métro. Tout con ? Ce serait trop facile ! La carte ne semble pas fonctionner lorsque je tape le code. Je pars donc retirer du cash (avec les 4$ de commission, sinon c’est pas marrant…). 2 billets de 20$ pour un ticket à 3$, ca devrait le faire ! Et NON !!! La machine n’accepte les billets que si elle ne doit rendre que 9$ de monnaie maximum. Aberrant ! Je retente la carte, et je me rends compte qu’on ne me demande pas mon code PIN mais mon code ZIP (mon code postal donc) et ca marche enfin ! Allez comprendre…

Le métro 2/3 me mène jusqu’au meilleur endroit pour observer le lever de soleil sur l’horizon de NY : Brooklyn Height, de l’autre coté de l’East River (arrêt Clarks St). Le spectacle que j’espérais s’étale devant moi. Le soleil illumine les gratte-ciel de South Manhattan comme un projecteur au filtre encore jauni. Le pont  de Brooklyn, mastodonte de pierre enjambant la rivière et la Statue de la Liberté, miniature au fond du port, délimite la peinture.

Je poursuis ma dernière marche américaine en remontant Brooklyn en passant sous le pont éponyme. Puis je travers le pont de Manhattan pour à nouveau l’une des plus belles vues matinales de la ville. Pas mal de joggeurs me doublent.

Après un passage par Broadway et Wall Street, je file à ma grosse activité de la journée. Je voulais absolument retourner aux racines de l’immigration New yorkaise : Ellis Island, en passant, bien évidemment par Miss Liberty !

La Statue de la Liberté, construite pas Bartholdi et Eiffel et offert en cadeau aux USA, représente alors le symbole de « la liberté éclairant le Monde ». Les anglais raillaient d’ailleurs le geste en disant que c’était une statue sur la liberté offerte par un pays qui n’en avait pas (la France sous Napoléon III) à un pays qui en avait trop. Plusieurs symboles sont visibles : la torche pour la lumière, les tables où est gravée la date du 4 juillet 1776, jour de l’indépendance, la posture volontaire, et non visible, le pied s’arrachant des chaines. Un comble toutefois repose sur le fait que cette femme libre, lors de son inauguration, n’a eu qu’un parterre d’hommes pour l’applaudir, les femmes étant interdites…

Elle n’est devenue un symbole d’immigration qu’avec l’ouverture de centre d’Ellis Island, où étaient gardés les candidats à l’immigration aux USA provenant des cabines de 3eme classe, nécessitant un examen (notamment médical) plus approfondi. Les 1ere et 2nde classes avaient une verification directement sur le bateau.

Je m’attarde un peu trop mais y aime la symbolique du lieu car, quelle que soit la vision qu’on ait des USA aujourd’hui, c’était une véritable terre d’asile et de renouveau pour beaucoup de gens.

Un poème d’Emma Lazarus sur la Statue de la Liberté résume la symbolique :

« Give me your tired, your poor,

Your huddled masses yearning to breathe free,

The wretched refuse of your teeming shore.

Send these, the homeless, tempest-tost to me,

I lift my lamp beside the golden door! »

Retour sur Manhattan, mon genou ne tient plus. Je boitte dans tous les escaliers du métro new-yorkais. Je ne tiens même plus 2h de marche. Heureusement qu’on arrive à la fin du parcours ; j’aurais été frustré d’être bloqué en montagne.

Je dois pourtant pressé le pas en descendant la 5eme avenue depuis Central Park jusqu’à Penn Station en passant par le Rockefeller Center et Time Square de jour cette fois. La visite touristique à marche (claudicante) forcée.

Il est temps de retourner à l’aéroport. Passage devant le comportementaliste qui pose des questions anodines dans la file pour verifier le stress et la cohérence des réponses. Une première !

Avec toute cette marche, j’ai encore privilégié l’œil à l’estomac et me jette sur un bon burger. L’avion a du retard, une petite demi-heure. Je pose enfin mon sac, ce sac qui ne m’a pas quitté pendant 20jours fantastiques. Des hauts et des bas, comme les routes d’Amérique Centrale que j’ai pu parcourir de Ciudad de Panama à San José, du Pacifique à l’Atlantique, des plages caribéennes aux sommets volcaniques.

Trop court, je ressens déjà le besoin de rebattre le pavé. Non pas pour des vacances, mais pour découvrir le Monde, les gens, les vies et villes.

Un pas après l’autre.

PS : Servir un vin aussi horrible dans l’avion pour un vol vers la France…

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