Dimanche 9/2 Kota Kinabalu
Dimanche 9/2 Kota Kinabalu
Passer de la quiétude mouvante de la jungle au bordel organisé de l’aéroport, c’est rude.
Une nouvelle nuit dans le camp. Ce bruit ambiant est apaisant malgré son intensité. Quelques petits réveils intermittents comme hier, mais frais et dispo dés 6h. A la fraiche ! L’air est doux, presque frais. L’humidité crée une brume blanche au sommet des arbres. La musique reprend doucement ; la nature se réveille.
Petit déjeuner matinale, on partira tôt. Il faut remonter toute la rivière, le lac, puis rejoindre Kuching. Temps estimé avec la pause dej : 8h
La tortue pêchée hier est encore vivant, pendu par un crochet attaché à sa carapace. Les boatmen veulent la garder fraiche ; c’est un met de fête pour eux. Ca reste à la limite de la cruauté animale mais, encore, la jungle a ses propres règles.
Il fait beau, il fait bon, et je peux enfin apprécier la balade en pirogue. C’est dimanche, les enfants sont dans les villages, les pirogues sont de sortie.
De retour à quai, il reste encore 5h de route. Edgar me dépose à l’aéroport. Mon vol n’est que dans 6h. je pensais changer pour le précédent, mais il vient de partir…
Si je suis rentré dans ce jungle-trip à reculons à cause de la fatigue physique et morale, les trois derniers jours auront suivi ont prouvé à quel point ce type d’aventure doit se vivre à fond. Sous la pluie, la moiteur, la chaleur, les mouches, les moustiques, les sangsues… Dans une nature exceptionnelle, où j’aurai eu la chance de côtoyer de si prés des orangs-outans. Non pas dans un zoo ou même un centre de réhabilitation, mais bien au plus prés de leur environnement. Et ces regards ! Profonds, vivants, intelligent… humains ! C’est surement l’image principale de ce trip : ce regard capté, aussi rare et furtif que puissant !
Et surement plus ouvert que celui, apathique, de la douanière. Car entre deux états malais (ici de Sarawak à Sabah), il y a un contrôle frontière. J’ai de toute façon le temps. J’ai un peu d’administratif à faire. L’auberge à Kota Kinabalu, ma destination, ferme à 22h et j’arrive à minuit. Je dois me reconnecter pour régler les détails. Heureusement, comme je reste 6jours, ils feront l’effort de m’ouvrir. Une bonne chose de régler ! Quelques souvenirs, un bouquin… J’en profite pour tester le kek lapis, un gâteau de pate molle, comme du mascarpain, je dirais. La particularité est qu’il peut être décoré d’une multitude de motifs différents.
Pour diner, je teste in-extremis, la spécialité de Sarawak : le Laksa. Et je pense que ca a exterminé toute trace potentielle de coronavirus, malaria, fièvre jaune ou autres virus du coin, trop faibles comparés au piment de ce plat ! « Allo le 18 ? J’ai la bouche en feu !!! » Le pire, c’est que c’est plutôt bon. C’est une sorte de soupe de nouilles de riz avec des crevettes, de l’œuf, coriandre, poulet, racine de soja, relevé par des épices Laksa.
Vol de 2h, le temps de colmater les trous dans mon estomac !
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