Jeudi 6/2 Batang Ai (Nanga Sumpa)

Jeudi 6/2 Batang Ai (Nanga Sumpa)

5h de voiture, et 1h de pirogue pour me retrouver trempé au milieu de ka jungle. L’aventure sous la douche.

La nuit a encore été compliquée, mais je m’y étais préparé. Du Beethoven à fond pour contrecarrer les Bass du bar. Et c, jusqu’à 2h du matin avant de m’endormir comme une souche.

Ce matin, le sac est prêt et presque étanche. Le guide et le chauffeur m’attendent dés 8h devant l’auberge.

D’ailleurs point Booking.com : Je peux difficilement recommander une auberge (Quiick Cat) où j’ai passé deux mauvaises nuits. Située entre un carrefour fréquenté et un bar. Les facilités sont basiques. Le staff est agréable et aidant, et l’atmosphère backpack fonctionne toutefois.

Il fait beau, il fait bon et nous partons, Edgar, mon guide et Tono, le chauffeur vers la réserve de Batang Ai. Batang Ai est aussi le nom d’une rivière qui serpente dans la jungle de Bornéo. Le lac éponyme a été créé en 1985 par un barrage hydroélectrique qui alimente Sarawak. Il a cependant fallu exproprier les Iban, tribu indigène de cette partie de l’ile. Sa présence va bien au-delà de la Reserve toutefois. Et c’est d’ailleurs ma première destination. Apres 5h de route vers le Sud, nous arrivons prés du lac. Là, nous embarquons sur un long boat, une pirogue traditionnelle longue et étroite, non couverte. Et cela aura son importance, car après une pleine journée sans pluie, il aura fallu que je foute les pieds à l’extérieur pour que le ciel nous tombe sur la tète. Pas de toit, pas d’abri, j’enfile le poncho acheté un peu plus tôt au marché pour limiter les dégâts. Mon sac, lui, a été recouvert d’une bâche qui protège aussi les provisions et les affaires des guides.

Du peu que j’en vois a travers les murs d’eau, le vert éclatant d’une végétation luxuriante contraste avec le bleu argenté de l’écume. Ca me rappelle clairement l’Amazonie, il y a trois ans. Sauf que cette fois, c’est la saison des pluies. La basse saison, et je comprends pourquoi ! Mon guide m’a remercié de lui donner du boulot, tout simplement.

Au détour d’un méandre, nous arrivons au village Iban. Il est bâti sur la pente des collines afin d’éviter les crues. J’aurais plus à voir ce soir après le diner pour la découverte culturelle. De l’autre coté d’une petite rivière ont été construites les chambres et la zone de repas. Les villageois sont également en train d’aménager une véranda prés du fleuve. Tout est en bois. La chambre est immense faire pour 4personnes avec commodités à l’occidental. L’électricité n’est disponible que de 18h à 22h. C’est bien suffisant ! J’anticipe en écrivant ces notes alors qu’il fait encore jour. Je me refugie toutefois à l’intérieur après avoir tué mon premier moustique-tigre !

Ares le diner, nous retrouvons certains membres de la tribu dans la maison longue. Faite de bois et de tôle, c’est l’élément principal d’un village iban. Elle regroupe le long d’une immense coursive toutes les habitations, ou case, du village. Chaque case abrite une famille et chaque famille peut comporter jusqu’à 4 générations. Sur la largeur, la case peut s’étendre  sur 2 ou 3 pièces très simples. L’intimité y est quasiment inexistante dans la famille comme dans la maison longue.

Le chef n’étant pas là, c’est son fils qui nous reçoit, moi et un groupe de trois autres touristes. Il nous sert du vin de riz pendant que je questionne mon guide sur leur style de vue. Pas de plume ou de pagne, les iban s’habillent à l’occidentale. Ils vivent essentiellement de l’agriculture malgré les liens très forts avec le fleuve. L’école est gratuite tout comme le logement es enfants en internat. Les Ibans sont chrétiens-animistes mais pratique le mariage arrangé et le divorce. C’est un peuple égalitaire où la fonction de chef de la maison longue se transmet par votation. Le chef devient « maire » et « juge ». Ca peut être un homme comme une femme.

Cette soirée ressemble presque à un apéro en terrasse !

Mon guide se croit obligé de m’expliquer la fonction du pourboire. Avec pléthore de circonvolutions… T’inquiète, t’auras ton su-sucre… Je déteste ca !

Le générateur coupe dans 5minutes. Plus qu’à écouter le bruit de la nature, des chats bagarreurs et du coq à 5h !

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