Lundi 3/2 Singapour

Il fait beau, il fait chaud, c’’est l’heure d’aller à la plage ! Pour cela, il y a plusieurs iles mais il faut prévoir une bonne journée. Sinon, il y a l’ile de Sentosa. Une poignée de stations de métro jusqu’à Harbour front, puis un monorail vers l’ile. Autrefois porte d’entrée du port et for de garde depuis 1880, c’est désormais une zone de loisirs aménagée. Le funiculaire fait 3arretes. Le premier dessert les parcs d’attractions comme Universal Studio, le second approche du mont Imbiah, la grosse colline de l’ile, pas bien haute toutefois. Le dernier dépose aux plages. Elles sont au nombre de 3, artificielles et en forme de lagon isolées par des ilots. Une balade de 3km permet de les relier. On est Lundi et il n’y a pas un chat. Plus je m’éloigne, plus la plage est déserte. Dans ce décor de carte postale, je pousse alors jusqu’à la plage de Tanjong. J’en aurais presque mon ile privée ! Il fit déjà 30°C, l’eau est à 27°C. Je ne me fais pas prier et prends un bain de fraicheur dans une eau turquoise sur son sable blanc. Ce n’était pas vraiment prévu et j’en ai oublié ma serviette. Mais vu l temps, je ne mettrai pas plus de 15minutes à sécher.

Sur le retour, plus j’avance vers Siloso beach, la plage principale, plus il y a de boutiques, de restos et de touristes.

Siloso, c’est le nom du fort qui protégea pendant plus d’un siècle l’entrée du port de Singapour. Bastion stratégique de l’Angleterre sur la route des épices, la ville fut renforcé après l’ouverture du canal de Suez au 19eme siècle, qui fit exploser le commerce entre l’Europe et l’Asie, ainsi que l’appétit des pirates. Lors de la seconde guerre mondiale, l’ile fut le théâtre d’une bataille stratégique entre le Japon et les forces britanniques. Singapour s’était entre temps émancipé financièrement à la suite de la grande dépression des années 30. Elle se focalisa sur la banque et les services financiers. Conversion réussie car la ville est désormais une place principale de la finance mondiale.

Un passage sur Sentosa qui sent les vacances !

De retour en ville, je m’arrête à nouveau à Chinatown. On m’a conseillé d’y prendre un chicken rice. Du poulet, du riz, rien de plus simple. Sauf que celui que je veux a une étoile au Michelin : Liao Fan Hawker Chan. Il est rue Smith et plutôt visible, affichant ostentatoirement son étoile, unique pour de la street food. C’est donc un fast food et c’est… mauvais ! Prendre une étoile à Bocuse pour le donner à…ca ! Le guide ne sait plus quoi faire pour se décrédibiliser toujours plus…

Je m’aperçois en sortant que ce n’est pas le restaurant original, mais juste une succursale créée à la suite du buzz médiatique. Le chef n’officie pas là, mais à 200m, dans le food court du Chinatown Complex. Une simple échoppe de 6m², comme la centaine autour, sans prétention. Les poulets déjà préparés sont accrochés sur le stand. A la commande, le chef s’en saisit, le découpe à coups de hachoir experts et le sert sur le riz, sauce soja. Bien meilleur, plus authentique, moins cher (2€). Attention, sur le stand, le chef ne travaille que jusqu’au dernier poulet. 10minutes après moi, vers 14h30, il plie boutique !

Je reprends la visite touristique et rejoins le Merlion, l’emblème de la ville. C’est une sorte de lion à corps de sirène. Il fait face à un Marina bay ensoleillé. Moi je calme un peu mon crane brulée à l’ombre, face à la carte postale Singapourienne, une petite brise dans les cheveux. Je brule !

Je vadrouille un peu entre les gratte-ciel du CBD en attendant que Claire sorte du travail. On part prendre un verre avec ses collègues, puis un satey à Laupa Sat. Laupa Sat, c’est un immense food-court ouvert dans d’anciennes halles coloniales. Le satey, ce sont des grillades marinées de bœuf, poulet, gambas… La particularité ici, c’est que chaque soir, la rue est fermée et des tables installées. Ca fait barbecue géant d’été. C’est pas donné, plutôt gras mais incontournable !

La dure vie d’auditrice rattrape ma guide qui doit retourner bosser malgré les 21h déjà sonnées. Moi, je repars admirer une dernière fois Marina Bay, du point de vue du CBD pour changer. C’est selon moi, encore plus beau.

Encore une peu de marche jusqu’à l’auberge où je pourrai enfin de doucher et me débarrasser du sel qui brule ma peau. Le quartier de la mosquée est décidément très agréable !

Lightshow Singapore

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