Mercredi 5/2 Kuching
Mercredi 5/2 Kuching
Une journée qui finit mieux qu’elle n’avait commencé !
Pourtant couché tôt, je ne me suis endormi que vers 2h. la faute à un bar du coin aux Bass vrombissantes et aux motos qui pétaradaient au croisement. J’ai d’ailleurs toujours du mal à comprendre l’excellente note de l’auberge. M’ai j’y reviendrai.
Du coup, ce matin, je ne me réveille que vers 8h30. Trop tard pour le bus de 7 et 8h pour Bako. En plus, il pleut. Et bien ! Je cherche une alternative. La péninsule de Dami au Nord ? Peu à voir par ce temps hormis la plage. Rester à ne rien faire ? Tentant, très tentant. Et puis après avoir discuter avec l’une des filles de l’auberge, je me bouge le cul et reste sur le plan initial : Bako national park.
Pas besoin de guide. Il suffit de prendre le bus rouge et blanc depuis la place du marché ouvert. Départ chaque heure pour 5ringgit (RM, env 1€). En 1h, j’arrive au Kampong (village en malais) de Bako. C’est un village de pécheur à l’authenticité préservée.
C’est aussi la porte d’entrée du parc national. I faut s’enregistrer et payer 20RM (5€) par jour dans le parc. On peut y passer une nuit aussi. Mais 3h seront suffisantes pour moi. Pour rejoindre le parc à proprement parlé, il faut encore 20minutes de bateau entre la rivière et la mer de Chine. Un bateau privé coute 100RM (25€) par personne. Le bateau partagé, c’est 40RM (10€). Départ à partir de 5perosnnes et retour à 15h obligatoire. Voila pour la logistique.
Le bateau est plutôt petit, de la taille d’une lanchonette et prend les vagues comme il peut. Le décor sauvage met dans l’ambiance malgré le ciel gris et orageux. On imagine les premiers aventuriers arrivant face à cette nature vierge.
Dés que je pose les pieds sur le ponton du parc, il se met à pleuvoir. Ca n’arrêtera plus. De simples accalmies entre les trombes d’eau.
Les principaux intérêts du parc sont sa faune et ses plages. Baignade toutefois interdite à cause de de la susdite faune).
A ce niveau, on peut notamment voir des crocodiles sur la plage (pas vu), des sangliers (vu), des signes à longue queue (un). Mais le parc est surtout réputé pour ses nasilles (probiscis), ces singes à l’appendice nasale surdimensionné chez les males ? J’aurai la chance d’en voir une dizaine lors de mon mini-trek. Des males, des femelles et des jeunes. Mangeant, jouant, surveillant… Je suis comme un enfant à les chercher avec d’autres visiteurs ! Et ils semblent si faciles à trouver! Génial !
La pluie me réveille, et, bien que déjà trempé jusqu’aux os, je jette l’éponge imbibée et rentre me mettre à l’abri. Une assiette de bonnes nouilles aux œufs pour me réchauffe le cœur. Pour le corps, la pluie a au moins le mérite d’être chaude.
Retour à Bako où je ne suis plus à une vague dans la gueule prés… Il ne faut pas trainer car le bus pour Kuching part presque de suite.
Rentré à l’auberge, je prends une bonne douche et surtout, JE ME SECHE !!! J’en avais des rainures d’humidité sur les doigts… Un thé pour le réchauffer de ce froid (on est passé de 34 à 27°C) et je m’instruis sur l’Histoire grâce au roman très documenté de L. Crooson, Le drogman de Borneo.
Originellement, l’ile est composée de différents peuples indigènes, regroupés de nos jours sous le nom de Dayak. Lors de l’arrivée (relative) des européens, le nord de l’ile est sous domination (tout autant relative) du sultanat de Brunei, au nord-est de l’ile, aujourd’hui enclavé entre les états malais de Sabah et Sarawak. En 1839 débarque à Kuching le navigateur anglais James Brooke. Il est mandaté par le représentant local du sultan de pacifier le port et ses environs. Il surpassera les attentes et développera l’état de Sarawak, par la diplomatie mais aussi la violence contre les pirates et les ethnies récalcitrantes. Bon gré, mal gré, le sultan le nommera en 1841 Rajah de Sarawak. Il y continuera l’expansion du commerce et des le développement des infrastructures sans imposer de pouvoir colonialiste, mais en s’intégrant et en développant la langue malaise. C’est ainsi que se créera la légende du Rajah Blanc, encore présente dans les rues de Kuching.
Un peu de calme m’ont fait du bien. Je suis revigoré mentalement. Il ne reste plus qu’à l’être physiquement. C’est l’heure de diner ! La pluie s’arrête juste à temps, sinon je serais allé prendre des chips à l’épicerie.
Le resto typique que j’avais en tète est fermé. Je me rends donc au suivant. La patronne, sympathique, m’explique le menu. Je prends leur spécialité, un nasi goreng. C’est un plat malo-indonésien, à l’image de Bornéo. Je l’ai chois avec « œuf sal é » ; une préparation de jaune d’œuf de cane, et poulet. C’est excellent ! Autre originalité, je prends un milk tea, avec une boule de glace. Ca fait dessert et boisson ! Le gout du thé se dissipe à mesure qu’on boit et laisse place à une sorte de chocolat au lait glacé. Pour ajouter au concept déjà sympa, il est possible à la fin du repas de… se faire couper les cheveux ! Oui, oui, c’est un barber-café ! Le salon est séparé par une vitre, pour l’hygiène. Pour la douloureuse, ce sera 20RM (5€). Je n’ai pas vu l’utilité de demander le prix pour la coupe de cheveux… Kopicut, pour le nom, le concept et la sympathie de la gérante. Ce mix épicé, lait et glaçons reste à réserver aux estomacs aventuriers !
Ill le reste à faire mon sac pour demain. J’étanchéifie au maximum au cas où. C’est pas comme si je partis pour 4jours dans la jungle ! Pour le point météo, ils annoncent de fortes chaleurs et orages diluviens. Mais pas en même temps. Me voila rassuré…
Je finis la soirée en discutant avec un couple d’allemands qui voyage entre la Nouvelle Zélande et l’Indonésie pour 3mois. On retrouve les vieilles habitudes.
23h, le bar vient de se réveiller, ses Bass aussi. Plus que 3h avant le calme, 8h avant le réveil…
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