Dimanche 22/09 Tokyo

Nuit compliquée. Le décalage horaire se fait sentir et je ne m’endors que vers 3h. les ronflements des voisins n’aident pas. La capsule isole à la vue mais pas au bruit. Je suis donc un peu dans les vap’ ce matin. J’ai pourtant un peu d’administratif à faire. J’ai en effet réservé mon vol en parapente un jour trop tôt. Je contact l’agence et la compagnie locale pour décaler. J’apprendrai en fin de journée que c’est de toute façon annulé à cause du typhon qui touche la cote ouest (heureusement je n’y arrive que dans deux jours).

Je dois être à Yohohama, à une trentaine de kilomètres de Tokyo, en début d’après-midi. Je regarde si ca vaut le cout d’y passer la journée. Rien de bien folichon, je reste donc sur Tokyo.

Je commence par descendre dans le quartier d’Hirakaju, entre Shinjuku et Shibuya. L’ancienne gare contraste avec ce que l’on appelle ici les Champs-Elysées tokyoïtes. Une immense allée se borde de magasins de luxe où se presse la jeunesse nipponne.

En continuant toujours tout droit, on change petit à petit d’atmosphère et s’ouvre alors le quartier d’Aoyama. Ici se trouve un bâtiment au charme singulier. Des lignes modernes qu’entourent des haies de bambou : le musée Nezu. Juste quelques salles, on y découvre notamment une sublime collection de pommeaux et de col de katana, les sabres des samurais aux 18-19eme siècles. Tous sont gravés minutieusement. Le résultat est spectaculaire !

S’en suivent des bronzes chinois du 6eme siècle av JC, des gravures et des calligraphies sur les oiseaux, datant  du 18eme siècle dans un style épuré (période Edo il me semble), et une exposition d’ustensiles traditionnels du 19eme siècle ayant servi à la cérémonie du thé.

Mais ce sont également les jardins qui agrémentent la visite. Un entrelacs de chemins à travers la verdure. Ici ou là des reconstitutions de maisons de thé. Superbe !

En parlant de thé, je quitte le musée pour rejoindre la station Omotesando a quelques minutes de marche. Au croisement se trouve un marché aux fleurs Aoyama Flower Market. Derrière ce fleuriste se cache une verrière aménagée. C’est là que je vais prendre mon thé.

Il y a de l’attente et une petite file se crée devant le fleuriste. Une demi-heure plus tard, on m’installe à une table face à un jardinet. La salle entière est recouverte de verdure et de fleurs. Le cadre est plus qu’agréable. En guise de thé, je prends une infusion aux herbes fraiches du fleuriste. Le pot en est garni et l’eau infuse. Avec un léger gout de menthe et une touche de miel, c’est excellent !

Comme il est midi passé, j’enchaine sur leur spécialité de saison. Ce sera un steak haché garni de patate douce aux noisettes, d’une soupette à l’oignon et des champignons. Le tout se marie tres bien. En dessert, jelly aux fruits de saison, avec notamment pomme et fleur de sureau. Une adresse à recommander ! Niveau prix : 2800yens soit 23€.

Le temps passe et je dois filer au stade ! Cette fois se sera celui de Yokohama. Pour y aller, il y a un direct depuis Shibuya, puis un train local vers le stade. Au retour, je prendrai le Shinkanzen (TGV) vers Tokyo puis le circulaire Yaonote vers Shinjuku. C’est selon les gouts !

Le stade est immense ; plus de 60000places. Il accueillera la finale dans 2mois. Mais aujourd’hui, il accueille Ecosse-Irlande et moi-même ! Cette ambiance me fait frissonner. Une marée verte engloutit les chemins vers le stade et les stands de bières alentours. Cette vague submerge jusque dans les tribunes lorsque se lance l’Ireland Call, l’hymne irlandais. C’est exceptionnel, une telle ferveur à l’autre bout du monde !

S’en suit un Flower of Scotland, l’hymne écossais, bien terne à coté. Les tribunes ont la couleur des prairies de Cork au printemps : un vert flamboyant ! Le match sera du meme accabit (27-3) au grand damne the Mike, mon voisin des Highlands, et pour le plus grand plaisir de sa femme Karen, de Dublin. On sympathise et Mike m’offre deux pintes pour que je partage un peu son malheur. C’est vrai que j’ai le cœur qui penche plus à l’Est du North Channel… Avec les chants et la bonne humeur, on prend un leçon d’ambiance. Un vrai régal !

Sur le retour Mike, Karen et moi essayons de trouver un bar pour regarder le match des anglais. Peine perdue, il n’y a rien ; les japonais ne finissent pas au pub après un match. Dommage… Nous nous séparons à la gare ; eux retournent à Yokohama, et moi rejoignant Tokyo.

La pluie continue de tomber alors que j’atteins l’hôtel. J’ai la flemme de ressortir. Je profite des bains et du hammam avant de commander un repas tout fait à une machine coopérative (contre rétribution). Il devrait encore pleuvoir demain. Le typhon attendra alors la moitié Est du pays. Moi, je vais m’avancer doucement avec une étape prés du mont Fuji.

Irlande Ecosse Yokohama 19 Ireland's call

Country Road Irlande Ecosse Yokohama '19